- TRENTE -

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ATELLA •

À la sortie des cours, Julian et moi restons un peu devant le lycée car celui-ci veut me parler.
Nous nous éloignons de la masse des lycéens pour être plus tranquille.

« — Pourquoi tu m'as pas dit que t'allais aller voir la CPE pour l'histoire ? lance-t-il directement.
— Bah... c'est pas important, si ?
— Tu voulais pas que je vienne avec toi, c'est ça ?
— Tu vas pas m'embrouiller pour ça, Julian ?
— Je ne t'embrouille pas Atella, on discute simplement.
— ... J'avais juste pas envie de passer pour une personne... je sais pas... faible... qui a besoin d'aide...
— T'es sérieuse ? Pourquoi tu dis ça ?
— Je sais pas. Toi même tu sais que je suis une personne... bizarre.
— Bizarre ok mais faible, je ne pense pas. Si tu voulais y aller seule, t'aurais pu me le dire directement.
— Ouais t'as raison. Je suis désolée Julian.
— Ne t'excuse pas pour ça Atella, c'est bon, c'est pas grave. »

Il me sourit, je fais de même.

« — Bon, Julian on doit y aller ! s'impatiente Yulia au loin.
— À lundi Atella.
— À lundi Julian... »

Chacun part de son côté.

Ces derniers événements m'ont vraiment chamboulée. Il reste une semaine avant les vacances de Noël et je crois que pendant cette semaine, je vais rester chez moi. En plus, je crois que je vais être exclue pendant cette semaine donc autant rester chez moi d'office. Je vais encore abandonner Julian mais j'ai vraiment besoin de me ressourcer. J'espère qu'il comprendra.

Sur le chemin de ma résidence, Reine, Amina et Kelly m'accostent.

« — Hey ça va ? me demande Reine.
— Oui et toi ? répondais-je.
— Oui ça va. Si on vient te voir c'est parce qu'on aimerait te présenter nos excuses, dit-elle.
— On est parti sur de mauvaises bases avec toi et on est désolée, enchaîne Amina.
— Peut-être qu'on sera pas les meilleures amies du monde puisque tu les a déjà trouvé mais qu'on se dise au moins bonjour, qu'on se calcule quoi. » ajoute Kelly.

Waouh ! C'est très gentil de leur part, je ne m'y attendais pas du tout.
Comment ne pas refuser ?

« — Alors ? fit Reine.
— C'est vraiment honnête ce qu'on te dit là, on a rien derrière la tête, appuie Kelly.
— Oui oui j'accepte vos excuses.
— C'est vrai ?! Oh merci ! » s'exclame Amina toute contente.

Suite à ça, on s'échange nos numéros et chacune continue son chemin.

YULIA

« — Julian, je dois te dire un truc. »

Il hausse un sourcil.

« — Tu me fais peur Yulia. » dit-il.

Je prends une grande inspiration et dis :

« — J'avais dévoilé ton secret à Camille et à Amélie mais sans faire exprès !
— Quoi ?! Attends, quel secret ?
— Ton carnet, avec tout sur Atella dessus...
— Mais pourquoi tu leur a dit ça ?!
— Je me suis pas rendue compte.
— Et tu penses que c'est elles qui l'ont volé ?
— Oui. Tu as pu glisser le carnet par inadvertance dans ton sac de cours, elles ont pu fouiller dedans quand tu n'avais pas ton sac sur toi. Elles l'ont amené chez l'une d'elles et l'ont lu, puis c'est pour ça qu'elles m'ont demandé ton sac : pour le remettre dedans.
— Et c'est pour ça que je l'ai retrouvé dans mon sac après.
— Oui c'est exact. Mais je suis désolée ! J'ai pas fait exprès ! Et puis je pensais vraiment que c'était mes nouvelles amies, que je pouvais leur faire confiance !
— T'inquiète pas, c'est pas grave. »

Il me fait un bisou sur le front. Il fait ça pour me rassurer et j'adore quand il le fait.

« — Mais si tu estimes qu'Amélie n'est pas une personne de confiance, pourquoi tu restes avec elle ? me demande-t-il.
— Bah... pour... pour ne pas être seule.
— Reste avec Atella et moi.
— Je sais que vous êtes en train de vous rapprocher donc je ne veux pas briser ça.
— Mais non, tu peux venir si tu veux, tu ne vas rien briser.
— Ça ira t'inquiète.
— Mais... si elle te dit ou fait quoi que ce soit qui te blesse ou qui te dérange, tu viens me voir. Je l'ai déjà sur la sellette donc j'aurai pas du mal à la remettre en place.
— T'inquiète pas Julian, oh la la ! Je peux me défendre seule aussi.
— Ah bon ?
— Oui.
— Ah ouais ?
— Ouais.
— Ok.
— Ça y est, il va bouder. »

Je lui fais plein de bisous et de chatouilles, il déteste quand je lui fais ça.

« — Arrête ça ! Je boude pas, c'est bon ! »

Je m'arrête enfin.

Je l'aime trop mon frère.


C'ÉTAIT LE CHAPITRE TRENTE —

ATELLA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant