- QUARANTE-TROIS -

1.1K 86 6
                                    


ATELLA •

Le temps est passé très vite. Beaucoup trop vite.

Nous avons passés le baccalauréat au début du mois de juin et aujourd'hui, je pars regarder les résultats au lycée.
J'ai peur...
Toute ma famille me rassurait en disant qu'avec mon QI, je l'aurais à coup sûr mais tout ça ne veut rien dire.
Aux épreuves, j'ai stressé comme jamais ! Moi qui suis déjà de nature stressée, aux examens c'était encore pire !

Dix pas... Cinq pas... Trois pas... Deux pas... Un...
Je suis devant les affiches des résultats.

Respire Atella, souffle...

« — Je l'ai eu !! » m'écriai-je seule remplie de joie.

Je venais de voir mon nom et mon prénom affiché.
J'ai la mention très bien en plus !!

Je hâte le pas désormais pour rentrer chez moi et annoncer la nouvelle quand je sens une main qui m'attrape le bras.

« — Atella !
— Julian ! Je l'ai eu !
— Moi aussi ! »

On se prend dans les bras.
Yulia, Austin et Bryan nous ont rejoint.
Nous sommes dans une euphorie pas possible.

« — Ce sera à ton tour l'année prochaine Yulia, dit Austin.
— Je sais, je sais. J'ai pas besoin de pression en plus, tu sais ? répond-elle.
— T'inquiète pas, ça va aller. Si nous on l'a fait, toi aussi tu peux le faire. » la rassure Julian.

[...]

« — Bravo ma fille ! »

Ma mère me prit dans ses bras, aussi heureuse que moi.
Je venais d'annoncer cette grande nouvelle devant mes petits frères et sœurs et mon grand frère.

« — Qu'est-ce que tu veux qu'on t'offre, Atella ? me questionne ma mère.
— Rien de spécial. En fait, ce diplôme est déjà un cadeau pour moi.
— Arrête de faire genre. Tu savais déjà que tu allais l'avoir, surdouée que tu es ! Moi, j'ai ramé, me taquine mon frère.
— Oh laisse-la tranquille toi. C'est pas de notre faute si c'est le néant dans ton gros crâne ! » fit ma mère.

Nous sommes tous pliés de rire sauf mon grand frère qui nous regarde choqué, la bouche entre-ouverte.

« — Regardez, il a le seum, dis-je.
— Oh mais tais-toi, toi ! » renchérit-il.

Sa réplique me fait encore plus exploser de rire. J'en ai les larmes aux yeux et mal au ventre.

On rigole bien, c'est bonne enfant.
J'aime ces moments et c'est pour ça que j'aimerais qu'il y en ait d'autant plus au sein de cette maison.

JULIAN

Yulia et moi avons regagné notre domicile.
C'était plus joyeux au lycée.
Personne ne m'attend sagement à la maison pour que je lui annonce que j'ai eu mon bac. Non, personne. J'aurais bien aimé que ma mère loupe une journée de travail pour moi mais elle ne pouvait pas soit-disant. Tout ça pour son métier de merde !
Je sais qu'elle le fait pour qu'on ne manque de rien mais parfois quand je la vois rentrer anéantie, souffrante de partout... ça me fait de la peine. Elle ne mérite pas de subir ça.

« — Julian, ne pleure pas. Je suis là moi. »

Ma sœur venait d'essuyer une larme qui venait de glisser le long de ma joue sans que je ne m'en rende compte.

J'aurais voulu que ce moment soit plus joyeux.

BRYAN

Je me retrouve au domicile d'Austin au lieu d'être chez moi, puisque ma tante n'a pas voulu quitter son travail pour moi.
C'est dur de travailler le week-end.
Tant pis. Au moins, je suis avec mon amoureux.

Nous franchissons la porte d'entrée de chez lui. Mon cœur bat la chamade, j'appréhende la rencontre avec ses parents. Maintenant qu'ils sont au courant depuis un certain temps déjà de l'orientation sexuelle de leur fils, vont-ils apprécier ses goûts en terme de petit ami ? Vont-ils m'apprécier ?

Sa mère vient directement nous accueillir dans le couloir. Elle embrasse son fils sur le front.

« — Vu ton sourire, je sais que tu l'as obtenu, constate-t-elle.
— Mention bien, ajoute Austin.
— C'est merveilleux Austin ! » s'exclame-t-elle en prenant son fils dans ses bras.

Ensuite, elle se tourne vers moi.

« — Tu dois être Bryan, je suppose ? »

J'acquiesce en hochant la tête de haut en bas.

« — Austin m'a beaucoup parlé de toi. Tu m'as l'air d'être un bon garçon. Bon, venez au salon. Vous allez manger un bon repas aujourd'hui. » dit-elle tout sourire.

Quand la mère d'Austin s'éloigna dans la cuisine, Austin me dit :

« — Tu sais, tu peux parler.
— Je suis intimidé c'est tout. Et puis... je n'ai jamais pu observer auparavant de l'amour maternel donc je suis un peu impressionné. Avec ma tante, on est quasiment pas démonstratifs. »

Austin prend ma main dans la sienne en me souriant d'un sourire de compassion, puis me fait un bisou sur la joue.



C'ÉTAIT LE CHAPITRE QUARANTE-TROIS —

ATELLA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant