- TRENTE-TROIS -

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AMÉLIE •

Je passe la nuit chez Yulia et Julian. Leur mère a accepté mais juste une nuit ce qui est déjà pas mal.
Yulia et moi sommes dans sa chambre et nous discutons de tout et de rien.

« — D'ailleurs toi, tu faisais quoi avec mon frère dans sa chambre ? lance Yulia.
— Bah rien.
— Ah bon ? T'étais toute contente quand on est sorti de sa chambre.
— J'étais toute contente de te retrouver.
— Mouais...
— Bah quoi ?
— T'aurais pas vu mon frère torse nu par hasard ? m'interroge-t-elle avec un grand sourire.
— Quoi ?! Non ! Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
— Au lycée, il était pas habillé pareil qu'ici...
— Il aurait peut-être pu se changer avant que je rentre dans sa chambre.
— Ouais mais...
— Bon ok je l'avoue, j'ai vu ton frère torse nu. »

Yulia étouffe un cri suivit d'un rire.

« — Alors ? Ça t'a excité hein ? Il est sexy ?
— Je l'ai vu en caleçon aussi et ouais... il est sexy... Mais toi, comme tu as pu deviner ce qui me rendait si émoustillée c'est que ça t'est déjà arrivé ?
— Ouais.
— Avec ton frère ?!
— .... ouais mais en même temps c'est le seul gars que j'ai vu en caleçon de toute ma vie.
— Il te fait de l'effet ?
— Bah pas dans ce sens là puisque c'est mon frère mais il est beau quand même.
— Donc si c'était pas ton frère tu...
— Arrête Amélie, rit-elle nerveusement.
— Non mais honnêtement, si c'était pas ton frère, tu l'aurais pécho ?
—... ouais... »

C'est à mon tour d'étouffer un cri puis un rire.

« — Oh ça va, tu t'attendais à la réponse donc arrête de faire semblant. » fit Yulia.

Ce sont sur ces rires et ces confidences que Yulia et moi tombons dans les bras de Morphée.

{...}

Au milieu de la nuit, je me réveille. Il est trois heures du matin. Yulia dort profondément.
Je me lève du canapé lit et j'avance à tâtons jusqu'à la porte. Je l'ouvre tout doucement, je sors puis je la referme. Je me dirige vers la chambre de Julian.
Je ne suis pas somnambule et je suis complètement consciente de ce que je fais.
J'ouvre la porte tout doucement et je prends bien soin de la refermer.
Julian dort paisiblement aussi.
Je m'approche de son lit, sa couverture le couvre mais je peux apercevoir qu'il dort torse nu. Je peux apercevoir une deuxième fois ces muscles saillants de jeune homme en fin de puberté.
Je m'allonge à côté de lui, je prends une jolie photo avec mon portable que j'ai pris soin d'embarquer avec moi puis je pose l'appareil sur le chevet qui se trouve à côté de moi.
Il est tout chaud. Sa couverture et lui me donne envie de rester dans ce lit et c'est ce que je vais faire. Je vais dormir avec lui jusqu'au matin.
Ah... je m'y sens bien...

{...}

JULIAN

En me réveillant, je sens une masse à mes côtés. Je me retourne et je vois Amélie.
Elle a dormi ici, à côté de moi ?!!
Elle fait flipper cette fille !
Comment elle a fait ça ?!
Elle est pas sérieuse !?
Son bras encercle mon ventre et sa jambe est sur moi.
En enlevant de mon corps ces deux membres, elle se réveilla.

« — Coucou. » dit-elle normalement.

Je ne réponds rien toujours choqué de ce qu'elle a fait.

« — Ouais, en plus de puer la cigarette, je pue de la gueule le matin mais ça c'est la règle générale pour tout le monde, même toi. C'est pas parce que t'es un beau gosse que ça ne t'arrive pas. Vas-y parle.
— ....
— Parle ! Je vais pas te juger, c'est bon. Le matin c'est pareil pour tout le monde.
— C'est pas ça le problème.
— Bah voilà. Bref, quel problème ?
— T'es ici depuis quand ?
— Depuis trois heures du matin, pourquoi ?
— Trois heures du matin ?! m'exclamai-je.
— J'arrivais pas trop à dormir et quand je suis venue ici, j'ai dormi comme un bébé.
— C'est culotté ce que tu as fait Amélie. Sous mon toit !
— Oh ça va, je m'excuse et puis c'est bon, je t'ai pas violé !
— Bah encore heureux !! C'est à la limite de la psychopathologie ce que tu as fait !
— Allez, tout de suite les grands mots ! Psychopathologie, n'importe quoi. Où t'es allé chercher ça sérieux ? »

Je secoue la tête désespéré et je me lève.
Je sors de ma chambre et je croise Yulia dans le couloir.

« — Où est Amélie ?
— Dans ma chambre, dans mon lit. Figure-toi qu'elle a dormi avec moi. À trois heures du matin, elle est venue se glisser dans mon lit sous prétexte qu'elle n'arrivait pas à dormir. Elle est vraiment folle ta pote !
— Hé ! Je t'entends ! » s'écrie Amélie de ma chambre.

Je n'attends aucune réaction de la part de Yulia. Je préfère me diriger vers la cuisine pour prendre le repas le plus important de la journée et mon préféré : le petit-déjeuner.



C'ÉTAIT LE CHAPITRE TRENTE-DEUX —

ATELLA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant