[Eldarya][Valkyon][Terminée] La Prophétie

Chapitre 2

Le lendemain de ma capture, apparurent Valkyon et Ezarel, l'elfe aux cheveux bleus. On me sortit de ma cage et je tombais dès que mon pied se posa au sol à cause de mes jambes engourdies et de mon corps affaibli. Deux gardes me supportèrent jusqu'une salle adjacente aux cellules suspendues, une salle à même taillée dans la pierre. Au centre, trônait une table de bois massif, usée par le temps, tâchée de sang et maltraitée par les prisonniers précédents qui avaient dû se succéder ici-même. Valkyon resta en retrait, s'adossant contre la paroi rocheuse; tandis que l'elfe s'assit devant moi avant posa une petite fiole remplie d'un liquide transparent.

- Bois. M'ordonna-t-il.

Je voulais que ça se termine au plus vite, alors je saisis la fiole et la déboucha. L'odeur qui s'en dégageait était infecte, je pris une inspiration et bus... Le goût était bien pire.

- Pouah, c'est vraiment dégueux votre truc ! Grimaçai-je en faisant tirant la langue.

- Bon, commençons. Intervient le guerrier. Comment t'appelles-tu et quel âge as-tu ?

« Je suis la mère-Noël » avais-je eu envie de répondre d'un air provocateur. Mais les mots m'échappèrent involontairement, sous l'effet de la potion qui me forçait à dire la vérité.

- Nalah Olsen, j'ai 22 ans.

- Ça fait combien 22 ans ici ? Demanda Valkyon à son compagnon

-Entre 200 et 230 ans je dirais. Estima celui-ci calmement sans me quitter des yeux.

- Le temps s'écoule différemment ici ?

- Oui, tu n'as disparu que de quelques secondes dans ton monde. Eclaircit Ezarel d'un ton égal.

- Comment es-tu arrivée ici ? Coupa le guerrier qui ne s'éloignait pas de son objectif.

- Je rentrais de mon travail et mon vélo... Enfin, le moyen de transport que j'utilise est tombé en panne et je ne pouvais contacter personne ! Expliquai-je avec des gestes exprimant lentement mais avec précision. J'ai entendu une voix m'appeler dans la forêt... Je me souviens uniquement d'un autel et après c'est flou. Je sais juste que je me suis réveillée ici, sans savoir le pourquoi du comment.

Les deux compères échangèrent un regard dont je ne compris pas la signification, mais l'elfe reprit, de son ton toujours monotone :

- Connais-tu un humain dénommé Phileas Gage ?

J'haussai les épaules négligemment.

- Bien sûr, tout le monde le...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Valkyon s'était précipité sur moi. Il saisit le col de mon pull, faisant basculer la chaise et me tira vers lui avec force. Mes poignets, attachés à la table se tordaient, mais l'expression de haine du guerrier, à quelque centimètres de mon visage me tétanisa. Ses yeux reflétaient une lueur malveillante, l'éclat d'une haine profonde et viscérale.

- COMMENT TU LE CONNAIS ! PARLE !

- Valkyon ! Arrête, lâche-là ! S'écria l'elfe

Celui-ci se précipita et tenta t'entourer ses bras autour de son compagnon. Mais ce dernier, plus fort et incontrôlable le rejeta à terre comme une brindille. Deux gardes supplémentaires arrivèrent en courant et ils furent bientôt trois pour maitriser le guerrier. Il me lâcha enfin et je tombais à terre en reprenant mon souffle. Mon instinct me fit reculer le plus loin possible de la colère furieuse qui dévorait Valkyon.

- Emmenez-le dehors et qu'il n'entre plus ici ! Ordonna Ezarel d'un ton rude en pointant du doigt la sortie.

Immédiatement, il fit le tour de la table et s'accroupit près de moi. Il leva les mains en signe d'apaisement et chercha mon regard alors que je fixais toujours la porte par laquelle était sorti Valkyon.