Partie 31

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Moi : Mohamed attend !

L'air frais de la nuit me tape sur le visage, Mo avance à grand pas et je suis même obligée de courir pour tenter de le rattraper.

Moi : Sneaz arrête de gambader comme un enfant on est pas dans un marathon là !

Bien évidemment et comme je l'imaginais il ne s'arrête pas et continue de marcher à toute vitesse pendant que j'essaie de faire des grandes enjambées pour essayer de le rattraper.

Moi : Fait pas l'enfant Mo'.

Sneazzy s'arrête net et je manque de lui foncer dessus.
Je le contourne pour être face à lui, ses yeux qui regardaient le sol se dirigent sur les miens.

Moi : Allez vient on retourne chez Théo, en plus ça caille là.

Il ne répond pas mais ôte son manteau pour le poser sur mes épaules, je souris en le remerciant.

Moi : Tu ne l'as pas oublié ?

Mohamed hausse les épaules.

Moi : Si tu te demandes si tu dois encore te battre pour elle, la réponse est oui, si tu l'avais oublié la question ne se poserait même pas.

Mohamed : J'ai arrêté de me battre pour elle Cam', pour moi elle était définitivement partie et je commençais à réellement m'y faire, j'avais accepté qu'elle ne fasse plus partie de ma vie et je ne comprends même pas ce qu'il lui prend de revenir du jour au lendemain.

Moi : Vous parlerez demain quand tu seras plus tranquille, et tu me feras un compte rendu de votre conversation d'ailleurs.

Mohamed : Courtney ne tourne pas qu'autour de moi, tu comptes lui reparler, toi ?

Moi : Je compte avoir une discussion sur le fait qu'elle nous est abandonné, qu'elle est abandonné tout le monde, et seulement après je jugerai si il est bon pour moi de lui ré-adresser la parole.

Mohamed : T'as raison on verra ça demain, j'ai aucunement l'envie de me prendre la tête ce soir enfaite, et puis, ouais, ça caille sa mère.

Je souris et il fit de même en passant son bras sur mes épaules et en tentant de me réchauffer avec de petits gestes.

***

Jeudi-12h06

De : Mo ❤️
Yo, passe l'adresse de ton boulot j'arrive graille avec toi

À : Mo ❤️
Vient au centre Pompidou, je travaille une rue à côté

Mohamed me lâche un "vu" sans réponse qui me fit un peu mal au coeur tout de même.

Je m'occupe de ranger quelques vêtements que certaines filles ont bien sur ranger ça n'importe où lorsqu'une petite voix vient m'interpeller.

? : Excusez moi madame ?

C'est un petit garçon avec une bouille adorable, il a l'air complètement perdu et son air est triste.

Moi : Oui ? Qu'est ce qu'il y a bonhomme ?

? : J'ai perdu ma maman dans la rue.

Je me demande pourquoi est ce qu'il vient demander de l'aide dans un magasin si il a perdu sa mère dans la rue, mais à vrai dire ce n'est qu'un détail et je ne vais pas l'asperger de questions, le pauvre.

Moi : Tu veux qu'on aille chercher dehors ? Tu étais où quand tu t'es rendu compte que tu l'avais perdu ?

? : J'étais vers là bas, là où y'a des gros tuyaux
! -dit-il tout content en faisant référence au bâtiment du centre pompidou.

La chose positive était que je ne serai pas en retard à mon rendez vous avec Mohamed.

*

Moi : Tu me dis si tu l'aperçois d'accord ? Elle ressemble à quoi ta maman ?

? : Oui, Heu, elle est belle, grande, les cheveux longs comme une princesse mais noir comme une sorcière.

Ses petites références mais faisait rire, ce n'était pas drôle mais il avait dit ça avec tellement de conviction et de fierté que c'était adorable, les enfants n'ont aucun tact, et ne réfléchisse pas tellement à leurs mots.

?? : Wesh qu'est ce que tu fou avec un mioche ?

Je reconnu sans aucun doute la voix de Mohamed, apparement il n'y a pas que les enfants qui n'ont aucun tact, ou peut être que Mohamed est finalement encore un enfant.

Moi : Reste poli un peu toi

? : J'ai perdu ma maman -dit-il en regardant Mohamed d'un air attendrissant.

Mohamed : wAllah tu vas la retrouver ta mère.

? : Je peux monter sur tes épaules ? T'es un géant, comme ça je serai plus haut et elle pourra plus facilement me remarquer.

Mohamed grimace mais je me contente de rigoler, cet enfant est définitivement adorable.
Mo' porte le petit pour l'amener sur ses épaules en le tenant ensuite pour éviter qu'il tombe.

Le petit garçon tire les cheveux de Mohamed pour s'agripper et tente de tirer ses cheveux vers la droite pour que le marocain s'exécute comme les chevaux.

Mohamed : Aïe, wAllah arrête jvais finir chauve avec tes conneries minimoys.

? : Ok. -Le petit garçon enlève alors ses mains des cheveux de Mohamed pour les mettre sur son front, ou plutôt, dans ses yeux.

Mohamed : Enlève tes sales pattes de mes yeux jvais finir chauve et aveugle avec toi, pas possible ce gosse, en plus il pourrit mon lissage c'est un ouf celui-là !

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TOME 2 : Je n'aurais jamais cru, lui non plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant