A.H a star wars story ©

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟕

La sortie de Jaessa et d'Armitage était passée inaperçue et par conséquent le petit n'avait reçu aucune sanction. Brendol avait seulement chercher à obtenir des informations concernant les progrès de son fils en cours. Jaessa en était grandement soulagée et elle comptait bien renouveller l'expérience dès que Hux aurait le dos tourné; elle avait constaté les bénéfices de cette sortie imprévue sur l'enfant. L'air frais lui avait fait le plus grand bien, il était plus enjoué que d'ordinaire et elle aussi.

Mais aujourd'hui les cours reprenaient pour le jeune garçon et une fois de plus elle se retrouvait seule pendant plusieurs heures. Elle avait adopté une routine : mettre de l'ordre dans ses appartements tout en réfléchissant à des histoires plus appropriées à l'âge d'Armitage. Elle n'en pouvait plus de lui conter des récits de propagande sur l'Empire. Elle n'en avait pas la force alors qu'elle était convaincue que ce régime, prétendument sauveur de la galaxie, n'était rien de plus qu'une dictature sournoise forçant la coopération par la peur.

Mais après tout était-ce mieux de l'autre côté ? Les Rebelles vivaient constamment dans la terreur d'être capturé et commettaient des actes terroristes à tour de bras, touchant de nombreuses victimes civiles innocentes. Quand on y réfléchissait bien l'Empire et ces ennemis avaient bien des choses à se reprocher... La liberté nécessitait-elle autant de dommages collatéraux ? Elle n'en savait rien... Finalement elle était surtout rassurée d'être dans le camp des puissants.

Sur les coups de dix heures elle allait apporter son aide en cuisine pendant deux heures. Elle prit quelques minutes pour se restaurer puis elle retournait attendre son petit protégé dans la chambre. Il n'allait plus tarder maintenant. Et effectivement la porte en duracier venait justement de coulisser, dévoilant un petit être roux. Jaessa se précipitait vers lui pour le soulever du sol, le prendre dans ses bras et le couvrir de tendres baisers. Elle ne se lassait pas de lui offrir ces témoignages d'amour et lui semblait très réceptif à cela.

— Alors tu as bien travaillé ce matin mon bébé ?

— Oui ! Je sais écrire mon prénom et presque tout l'alphabet aussi.

— Je suis vraiment fière de toi Armi ! le félicitait Jaessa d'une voix enjouée.

— Tu penses que père est fier de moi aussi ?

Que répondre à cette question ? Car très franchement elle n'en savait rien. Brendol Hux n'était pas le genre d'homme à partager ses sentiments, ses craintes; il ne partageait rien du tout et surtout pas avec Jaessa. À ces yeux elle n'en valait pas la peine, il écoutait à peine lorsqu'il venait de temps en temps s'informer sur l'évolution de son rejeton. Elle ignorait si le père était fier de son fils.

— Tu sais il ne me parle pas beaucoup, mais je suis certaine que oui, même si il ne le dit pas.

Elle tentait de le rassurer comme elle le pouvait mais il fallait se rendre à l'évidence, plus il grandirait et plus il se poserait ce genre de questions. Il allait un jour finir par constater que son père n'était pas un modèle idéal. Comme elle aurait souhaité que ce jour n'arrive jamais, elle voulait le préserver de l'ignorance, du dédain de son géniteur à son égard. Et pour l'instant elle y parvenait sans trop de difficultés. Elle décidait alors de changer rapidement de sujet et proposait joyeusement.

— Est-ce que tu voudrais retourner dehors ? Nous pourrions nous promener un peu.

— Oui Nana, je voudrais beaucoup !

— Alors on va se préparer mon petit renard !

Elle se penchait alors pour lui ébouriffer affectueusement ses cheveux de feu. Le garçonnet s'éloignait ensuite en sautillant, le cœur débordant d'allégresse et d'une impatience peu contenue. Il était si heureux de pouvoir profiter de l'air frais avec sa mère d'adoption, sans ce soucier d'autre chose; comme un enfant ordinaire. Sa joie était communicative, Jaessa arborait un large sourire alors qu'elle le suivait jusqu'à sa chambre pour l'aider à se vêtir si toutefois il avait besoin d'elle. Elle prit alors soin de choisir des vêtements chauds, dehors il pleuvait mais qu'importe. Cet enfant avait besoin de sortir, découvrir son environnement était parfaitement naturel.