Partie 9
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Les jours qui suivirent, Ramata n’avait pas revue Ahmed. C’était trop beau pour être vrai disait-elle. De toute les façons, elle savait qu’il n’était pas son genre d’homme et que lui aussi ne cherchait pas une femme comme elle. Mais depuis ce jour-là, elle n’avait pas arrêté de penser à lui.
Elle réussit donc à se convaincre qu’il ne l’avait appelé que pour avoir de la compagnie. Elle en avait parlé à Mami mais cette dernière lui avait assuré que le jeune homme attendait quelque chose de plus profond d’elle. Seulement, ramata n’y croyait pas vraiment et avait préféré écourter ce sujet. De toutes les façons, elle n’avait pas envie de s’amouracher d’un homme. C’était hors de ses projets.
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Quelques jours plus tard, elle avait été mise au courant que son père essayait de lui parler. Elle fuyait cette discussion mais savait que tôt ou tard cela allait arriver. Seulement, contrairement à ce qu’elle avait pensé, papa Yoro l’avait appelé pour autre chose.
Quand il entra donc dans sa chambre il l’avait trouvée allongée. En effet, elle avait tellement bu à la soirée de la veille qu’elle sentait que sa tête allait exploser.
Papa Yoro : j’ai besoin de te parler…
Ramata : je t’écoute. Tu sais que j’ai mal à la tête alors fais vite
Papa Yoro : comme tu dis à qui veut l’entendre que tu es majeure, je te propose d’aller chercher du travail et d’arrêter de vivre sous mon aile.
Ramata se leva, et fit face à son père : sous ton aile ? Tu te souviens m’avoir vu accepter ton argent ? Est-ce que tu as une fois vu ramata, demander quoi que ce soit à son père ? Tu veux peut être que je quitte cette maison c’est ça ?
Papa Yoro : non ramata, je veux juste que tu cherches du travail, c’est tout.
Ramata se recoucha et ne dis plus un mot. Elle se rendait compte que son père était désemparé mais ne pouvait pas revenir en arrière. Papa Yoro quant à lui, se leva, soupirant de découragement et sortit de la chambre.
Au lieu de dormir, elle pensait à ce qu’il lui avait dit. Mais si elle le faisait, cela signifierait tout simplement qu’elle avait obéit à papa Yoro disait-elle, en s’encrant encore plus dans sa rébellion.
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Elle allait cependant entrer dans un sommeil réparateur quand son telephone se mit à sonner. C’était un numéro qu’elle ne reconnaissait pas…
Ramata : allo !
« Salut jeune fille c’est Ahmed »
Ramata : ah !
Ahmed : on dirait que tu n’es pas contente de m’avoir au telephone.
Ramata : je dormais
Ahmed : à cette heure ?
Ramata : oui à cette heure… qu’est-ce que tu veux ?
Ahmed : rire, te voir !
Ramata, énervée : tu penses que ça se passe comme ça ? À chaque fois que monsieur a envie de me voir il claque des doigts et op ramata est là ? Non ce n’est pas comme ça que je fonctionne.
Ahmed, amusé : mais ce n’est pas toi qui m’avais dit que je pouvais t’appeler à chaque fois que j’avais besoin d’une oreille qui pouvait m’écouter ? Je voulais juste être ton ami mais comme tu ne veux pas je te laisse…
Ramata se sentit soudain gênée : attend… tu es ou ?
Ahmed : je suis devant chez toi…
Ramata : ah ! Donc tu attends d’être devant chez moi pour me prévenir ? Ok entre !
En fait, Ahmed était déjà entré chez elle et avait été accueilli par maman racky. Quand cette dernière allait appelait sa fille, il lui avait dit qu’il s’en chargerai. Maman racky était donc partit au marché le laissant seul au salon.
Quelques minutes plus tard, Ramata entra dans la pièce.elle avait les cheveux en bataille, les yeux bouffis et portaient des habits pas très convenables.
Ramata : bonjour !
Ahmed : rire, tu t’es vu ?
Ramata : tu es la pour me critiquer ou pour discuter ?
Décidément, elle n’était pas d’humeur aujourd’hui, pensait Ahmed. Il devint soudain sérieux : « je suis là pour t’emmener à déjeuner dehors. Ça te tente ? »
Ramata n’était pas trop excité à l’idée ; oui, à chaque fois qu’elle devait sortir et aller dans certains endroits, elle était obligée de batailler contre son armoire pour trouver des habits descends.
Elle lui répondit : « je préfère déjeuner ici. Reste si tu veux, maman prépare comme un chef »
Ahmed : et toi tu ne prépares pas ?
Ramata : non !
Ahmed : tu ne sais pas préparer ?
Ramata : à l’heure du déjeuner je suis encore au lit, alors….
Ahmed : je vois. Bon je pense que je vais suivre ton conseil et comme c’est samedi, après le repas on ira à la plage. Ça te tente.
Ramata : oui oui, je suis partante.
Elle était soudain de bonne humeur car au fond d’elle, elle avait envie de le revoir. Elle retourna dans sa chambre, pris une douche digne de ce nom et se mit en quête de chercher quelque chose de convenable à porter.
Elle n’avait aucun vêtement descend remarqua t elle et donc elle n’avait pas le choix. Elle ouvrit la penderie qu’elle ne touchait jamais puis pris un jean très simple, et un haut en flanelle bleu. Elle mit du parfum, celui que Mami lui avait offert à son anniversaire, puis se mit devant le miroir. Elle éclata de rire car elle ne portait jamais ce genre de vêtement c’était donc la première fois depuis 5 ans qu’elle soignait son apparence juste pour un homme.
« Mais qu’est ce qui m’arrive » chuchota-t-elle.
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Ahmed manipulait son telephone quand ramata entra de nouveau au salon. Il n’avait pas relevé la tête mais l’odeur du parfum de la jeune femme l’avait un peu obnubilé. Quand il la regarda, il ne l’avait pas sur le coup reconnu. Elle était différente pensait il. Depuis qu’il la connaissait, c’était bien la première fois qu’il la regardait sans savoir quoi dire.
Ramata : qu’est ce qui se passe ?
Ahmed : pourquoi tu ne portes pas souvent ces vêtements ?
Ramata : pas mon style !
Ahmed : et donc pourquoi, ou pour qui tu les as mis actuellement ?
Son sourire narquois avait énervé ramata. Et heureusement que sa mère était entrée au salon et l’avait sauvé de ce moment gênant pensait elle. Maman racky également était restée sur le pas de la porte en voyant sa fille. Qu’est ce qui pouvait bien être à l’origine d’un changement si rapide ? se demandait-elle.
Elle la regarda encore et ne put s’empêcher de revoir sa petite fille d’il y a 5 ans. Elle était tellement jolie mais pourtant tellement tourmentée…
Cette dernière, remarquant sa mère perturbée lui dit « maman ? Tu cherchais quoi ? »
Maman racky : euh, mon portefeuille…
Elle le prit donc et sortit de nouveau. Elle eut cependant les larmes aux yeux car c’était la première fois qu’un homme s’intéressait à sa fille et en retour, qu’elle la voyait soigner son apparence pour lui. Elle n’était pas bête pensait elle. Elle savait que ramata n’avait fait cela que pour Ahmed. Elle espérait donc que cela soit une chose positive pour elle, car oui, elle ne voulait que son bonheur à elle et savait qu’Ahmed pourra être plus que son sauveur.
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Papa Yoro était assis au salon quand sa femme entra dans la pièce ; Elle était particulièrement souriante pensait il.
Papa Yoro : on dirait que tu as gagné au loto.
Maman racky : hahahahaha je vais te dire un secret on dirait que ta fille a un prétendant…
Papa Yoro : elle en a toujours eu.
Maman racky : mais la c’est sérieux Yoro. C’est le fils de madame mbaye…
A l’évocation de ce prénom, papa Yoro avait aussitôt relevé la tête « le fils de cette femme fréquente Ramata ? »
Maman racky : oui, il vient presque tous les jours la chercher pour se promener. Figure toi-même que ta fille a changé son habillement à cause de lui, ou du moins quand il vient la voir.
Papa Yoro en était bien sur très content mais ne voulait pas s’armer d’espoir comme maman racky le faisait. Il savait que si lui n’arrivait pas à réparer sa fille, ce n’était pas ce jeune homme qui allait le faire. Il pensait encore à tous ces souvenirs qui refaisaient surface à l’évocation de cette femme. Tout portait à croire qu’Ahmed avait hérité du comportement de sa mère. Car oui, quand il entendait comment maman racky parlait de lui, il n’en était pas moins surpris…
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Ahmed se sentait de plus en plus seul chez lui. Depuis le décès de sa mère, il n’avait plus personne à qui confier ses secret, ni quelqu’un à qui parler de ses journées de travail. Il habitait dans une très grande maison et y était seul avec la domestique.
Cette solitude l’obligeait à penser à sa maman. Si elle était la aujourd’hui, ils seraient surement entrain de regarder la télé ensemble, ou de faire le grand ménage se disait il, triste.
Ne voulant pas trop s’apitoyer sur ce souvenir, il prit son téléphone et la première personne qui lui vint à l’esprit était Ramata…
Ah Ramata, chuchota t il. Je ne sais pas pourquoi ma mère t’a ciblé mais il doit y avoir quelque chose de spéciale chez toi, se parlait il à lui même.
Cette chose spéciale, il ne la voyait pas encore ; Mais ce qui l’intriguait de plus en plus, c’était la facilité avec laquelle il arrivait à communiquer avec elle.
A chaque fois qu’ils étaient ensemble, il sentait à quel point elle était à l’aise et naturelle. Elle avait quelque chose de plus que ces femmes qu’il rencontrait partout, oui, elle était très free dans ce qu’elle faisait et ne cachait pas son comportement. Tout ce qu’elle faisait donc, elle l’assumait à cent pour cent pensait Ahmed en lui envoyant un message. « Salut jeune fille… bien réveillée ? »
Il savait que Ramata ne se levait jamais de bonne heure et encore moins les week end. Il savait également qu’elle passait le plus clair de son temps dans les boites de nuit et club. C’était d’ailleurs cet aspect la de sa vie qui le dérangeait. Il aimait être avec elle, oui, il aimait sa compagnie et sentait qu’il se passait quelque chose de fort entre eux, mais elle était trop libertine se disait il.
Trente minutes plus tard, toujours pas de réponse, il décida de la réveiller.
Il l’appela donc et après plusieurs sonneries, elle décrocha enfin d’une voix rauque… « Allo ! T’a vu l’heure ? »
Ahmed : il est 11h du matin et tout le monde est debout sauf toi.
Ramata : je vais te raccrocher au nez, qu’est ce que tu veux ?
Ahmed : je veux que tu te lève c’est tout.
Ramata : bon je raccroche.
Ahmed : attend ! Rire
Ramata : quoi ?
Ahmed improvisa : je veux que tu viennes passer la journée à la maison. Je vais chercher mes nièces pour qu’elles viennent également.
Ramata fit un temps d’arrêt. Bien sur, elle adorait les enfants et était partante à l’idée d’Ahmed, car effectivement, elle aussi se sentait bien en sa compagnie. Cependant, elle avait tellement bu la veille qu’elle n’arrivait même pas à ouvrir les yeux. En plus de cela, quand elle était avec lui, elle n’avait pas le droit de fumer, or, elle ne pouvait pas rester toute la journée sans le faire.
Malgré toutes ces contraintes, elle décida quand même d’accepter…
Ahmed : d’accord, à tout à l’heure alors….
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elle décida donc de se lever du lit pour prendre sa douche. C’était la première fois depuis très longtemps qu’elle se levait à cette heure de la journée. Elle avait la tête qui tournait mais résista quand même. Elle mit donc plusieurs minutes a se laver, ce qu’elle ne faisait jamais.
Quelques minutes plus tard, elle prit dans son armoire des habits propres et descends puis les mit avant de se mettre du parfum et surtout pas de maquillage.
Elle venait donc de s’habiller de la plus simple des façon mais ce qu’elle ne savait pas c’était qu’elle l’avait fait exactement comme le voulait Ahmed. Elle ne se rendait pas compte que tout ce qu’elle faisait était pour le plaisir de cet homme.
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Quand elle arriva chez lui, il avait déjà récupérer ses nièces. Mais quand il avait vu Ramata devant la porte d’entrée, il n’en croyait tout simplement pas ses yeux. Elle était très bien habillée, différente de la jeune dévergondée de tous les jours. Elle n’avait pas de maquillage et surtout, elle était hyper jolie comme ça pensait il.
Ahmed : tu es différente. J'aime quand tu sors la vraie ramata. Entre !
Ramata : rire, merci… ou sont tes nièces ?
Avant qu’Ahmed ne put répondre, les deux enfants avaient accourut vers eux et l’une s’était directement jetée sur Ramata. Au début, elle ne savait pas quoi faire mais plus les minutes passaient et plus elle commençait à se détendre avec elles.
Elle les trouvait tellement adorables et jouait comme un enfant avec elle, qu’elle ne se rendait pas compte d’Ahmed qui l’observait. Il ne l’avait jamais vu comme ça et à cet instant précis, il voyait une femme simple, une femme correcte mais aussi, une femme adorable et extrêmement douce.
A cet instant précis. Il repensa encore une fois aux dernières paroles de sa mère. Il connaissait sa maman et savait qu’elle n’avançait rien sans l’avoir étudié. Si donc elle avait voulu qu’elle fasse de Ramata sa femme, c'était bien pour une raison. Après tout, elle ne lui était pas indifférente et même s’il n’était pas convaincu que cela allait marcher entre eux, il avait pris la décision de suivre la volonté de sa mère. Oui, mais avant cela, il allait commencer par enlever tous ces points négatifs que la jeune femme développait dans son comportement.
Il avait du pain sur la planche se dit il toujours en l’observant…
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A suivre… la suite dans la matinée
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Voici les 5 chroniques du groupes
Moumy et abdoulaye
Les aventures de malick tome1
Les aventures de malick tome 2
Le destin de RAMATA tome 1
La vie de salimata