partie 10

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Partie 10
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Ahmed : enfin elles se sont endormies.

Ramata : rire, elles sont tellement adorables.

Ahmed : oui, elles ont toutes les deux le caractère de ma mère…

Ramata : ….

Ahmed : on regarde un film ?

Ramata : oui, si tu veux…

Ahmed : allons dans ma chambre c’est plus confortable.

Bien sur, il n’avait pas pensé à mal quand il avait dit cela, mais Ramata avait eu des arrières pensées et hésitait un peu. Bref comme il connaissait des hommes beaucoup plus pervers qu’Ahmed, et comme ce dernier ne lui avait jamais fait d’avance même si elle l’espérait, elle accepta quand même de le suivre.

Et en effet, il n’avait rien fait qui puisse la rendre méfiante. Oui, quand il avait allumé l’ordinateur, il avait demandé à Ramata de se mettre sur le lit tandis que lui était allongé par terre. La jeune femme était plus à l’aise comme ça et au lieu de regarder le film, ils se mirent à discuter, comme d’habitude de tous et de rien.

Pendant ces moments la, plus rien n’avait d’importance. Ils se sentaient en accords et la plus part du temps, ils partageaient les mêmes opinions.
Ahmed était toujours ravi de discuter avec une fille qui avait une certaine culture générale et c’était le cas de Ramata…

Cependant, plus le temps passait et plus il remarquait qu’elle commençait à être silencieuse. Bien sur, elle n’avait pas l’air fatiguée mais quelque seconde plus tard, il se rendit compte que depuis qu’ils étaient ensemble, elle n’avait pas fumé. Son cœur se déchira. Comment pouvait on être si accro à quelque chose. Et comment une femme comme Ramata en était arrivée là . Elle était pourtant très brillante et très cultivée. Donc tout en sachant que notre société  avait certaines restrictions contre les femmes qui fument et boivent, alors pourquoi le faisait elle se demandait ahmed tout aussi silencieux qu’elle.

Il devait l’aider, pensa t il. Il savait que son rôle envers Ramata était de la faire sortir de cette impasse. Sur le coup, il eut de la peine pour elle. Oui, son cœur se déchira de nouveau. Et sans réfléchir, il se leva et lui fit face : je te fais à manger ?

Ramata : non merci, je n’ai pas encore faim !

Ahmed : tu as l’air fatiguée…

Ramata hesita un peu avant de répondre  : j’ai envie de fumer…

Ahmed : je le sais…

Ramata : Je peux ?

il s’approcha d’elle puis s’assit sur le lit. Il avait envie de la laisser fumer juste cette fois ci, devant lui… il avait pitié d’elle mais il devait d’abord vérifier quelque chose.

Ahmed : tu as en a avec toi ?

Ramata : oui…

Ahmed : vas y. sers toi !

Ramata : je vais dans la salle de bain c’est mieux !

Ahmed : non ce n’est pas grave tu peux rester ici…

elle était soudain gênée. Bien sur son envie était plus forte que tout, mais elle ne voulait pas qu’Ahmed la voit fumer… « Je vais attendre de rentrer chez moi finalement, c’est mieux »

Ahmed : tu es sure ?

Ramata : oui ne t’inquiète pas. Je ne suis pas tellement accro quand même.

Elle voulait détendre l’atmosphère et avait réussit à faire rire Ahmed. Ce qu’il ne savait pas cependant c’était que ce dernier riait pour autre chose. Oui il venait d’accomplir un exploit. Il l’avait en fait testé, pour voir s’il commençait à avoir de l’influence sur elle. Il avait réussit à installer une certaine retenue entre lui et Ramata. Et ainsi, il était à présent convaincu qu’elle ne ferait jamais certaines choses devant lui.

Sur le coup, il appela la domestique pour qu’on leur apporte à manger. Mais pendant qu’elle préparait, il s’approcha encore d’elle… il voulait la rassurer, il voulait lui faire savoir qu’il était la pour elle et pour l’aider. Mais quand il était prêt d’elle, il avait sentit quelque chose naitre dans son cœur. Il ne pouvait plus s’arrêter de l’observer. Il ne savait pas pourquoi, mais à cet instant précis, les yeux de Ramata lui disait autre chose. Il ne pouvait rien déchiffrer du coté de la jeune femme, mais de son coté à lui, il sentait clairement les battements de son cœurs s’ accélérer.

Pourquoi se sentait-il soudain nerveux, se demandait-il. Et sans réfléchir une minute de plus, il captura les lèvres de Ramata, qu’il n’avait pas arrêté de regarder pendant ces quelques secondes …

Il n’avait pas réfléchit à ce qu’il faisait. Il avait juste agit selon ses instincts. Mais quand elle avait répondu à son baiser, il avait automatiquement ouvert les yeux. Oui, il avait pensé qu’elle était une de ses femmes qui étaient des pros en tout. Une de ces femmes qui embrassaient comme des déesses. Mais au lieu de cela, il était face à une jeune fille timide, aux lèvres froides mais surtout, il avait eu l’impression que Ramata était tout sauf habituée à être embrassée, tout le contraire de ce qu’il pensait d’elle au début.
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Ahmed : excuse-moi-je…


Ramata : rire, pourquoi tu t’excuse ?

Ahmed : parce que je pensais avoir fait quelque chose de mal, mais là apparemment, toi aussi tu le voulais ce baiser je me trompe ?

Ramata lui jeta l’oreiller qu’il esquiva de justesse avant d’éclater de rire. L’atmosphère était aussitôt détendue et Ahmed avait terminé le film sur le lit près d’elle. Bien sur, il n’avait pas fait de geste déplacé mais il s’était senti soudain bien après leur contact.

Il pensait ainsi à plusieurs choses à la fois. Il pensait à tout ce qu’il avait eu à vivre avec des femmes qu’il avait connu. Mais jusque la, il n’avait pas vécu avec une fille comme Ramata. Bien sur sa vie le dérangeait un peu mais il s’était fait une promesse : celle de l’aider et de l’améliorer du mieux qu’il le pouvait.

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Ainsi donc les jours passaient à la vitesse de l’éclair et les deux jeunes commençaient à s’attacher l’un à l’autre. Tous les soirs à la descente, Ahmed l’appelait et ils pouvaient rester des heures à discuter de tout et de rien, comme ils avaient l’habitude de le faire.
Tous les samedis, ils passaient la journée ensembles et jusque la, ils vivaient dans le meilleur des mondes.
Même si au début Ramata n’avait pas avoué  qu’elle sortait avec Ahmed devant ses amies, petit à petit, elle commençait à se détendre.
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Elles étaient tous dans l’appartement de sa meilleure amie Mami quand cette dernière lui dit « tu as de la chance d’avoir un homme comme Ahmed. Il n’a plus de père ni de mère. S’il venait à t’épouser, tu n’aura pas de difficultés dans ta maison… »

Ramata, choquée : MAMI ????

Mami : quoi ? Mais c’est la vérité.

Ramata : sa maman était une femme adorable. Je ne l’ai pas connu mais je savais qu’elle était une femme bien. Alors arête ce que tu dis.

Mami : ça va ne te fâche pas. Tant qu’il ne t’interdit pas de venir avec nous en boite c’est bon. Le reste je ne m’en occupe pas.

En y pensant, Ramata savait qu’Ahmed n’aimait pas la vie qu’elle menait. Bien sur, avec le temps, elle commençait à prendre en compte tout ce qu’il lui disait. Oui elle faisait tout ce qu’Ahmed lui demandait et ce, sans hésiter pensait elle. Elle espérait donc qu’il ne lui interdise pas certaines choses car elle n’était pas prête d’arrêter, pensait-elle.
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Papa Yoro avait remarqué un changement dans le comportement de sa fille. Il commençait à croire que ce que sa femme lui avait dit était en train de se réaliser. Bien sur, de temps à autre, il voyait ce jeune homme, Ahmed, venir voir Ramata. Et à chaque fois il discutait avec lui un moment avant qu’ils ne partent.
Il le trouvait vraiment correcte et ne pouvait pas rêver mieux pour sa fille. Mais connaissant Ramata, il savait qu’elle n’allait pas tarder à gâcher cette relation. Il voulait donc en profiter pour qu’Ahmed l’aide à améliorer son comportement, sa vie.

Il n’avait pas d’autre choix, oui, ce jeune homme était sa seule et unique issue. Il en profita donc pour lui parler, un jour alors qu’il venait prendre Ramata ; Bien sur, Ahmed l’avait écouté avec tellement de respect que papa Yoro se demandait comment un homme comme lui pouvait s’intéresser à sa fille. Il avait remarqué qu’il ne voulait que le bonheur de Ramata et ainsi donc, leurs ambitions convergeaient dans le même sens pensait il.

Ils n’avaient cependant pas pu terminer leur discussion car la principale concernée était arrivée, mais papa Yoro considérait qu’il avait dit l’essentiel tout en espérant qu’Ahmed allait l’aider dans ce sens.
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Ainsi donc Ramata et Ahmed étaient entrain de construire une relation solide et sincère. Ahmed n’arrêtait plus de penser à elle . Même s’il voulait se convaincre du contraire, il commençait à ressentir certaines choses à son égard.
Au début, il pensait qu’il ne serait jamais avec une femme comme elle, mais plus les jours passaient et plus il se rendait compte qu’il était entrain de tomber amoureux d’elle.

Ramata de son coté avait elle aussi complètement changé.
Bien vrai que ses habitudes n’avaient pas changé, mais son comportement et son humeur était tout autre. Oui, elle avait l’habitude de se réveiller vers 16 h, mais à chaque matin, Ahmed se chargeait de la réveiller pour prier.
Le premier jour qu’il le lui avait demandé, elle avait sourit au téléphone. Elle lui avait répondu « prier ??? Tu te moque de moi ? Bon ok je vais le faire mais à mon réveil. »

il lui avait répondu sur le même ton, souriant en même temps : non mon cœur, tu vas te lever tout de suite, faire la grande abullition et prier. Je fais un appel vidéo tout de suite pour qu’on prie ensemble si tu veux.

Ramata avait pensé qu’il était entrain de s’amuser et avait seulement éteint son téléphone pour continuer à dormir. Mais ce jour là à son réveil, quand elle avait voulu l’appeler, il n’avait pas décroché. Elle avait essayé tellement de fois qu’elle avait pensé qu’il lui était arrivé quelque chose. Mais elle s’était vite rendu compte qu’Ahmed lui en voulait tout simplement.

Elle lui avait envoyé une tonne de message mais rien. Elle était perdue et tellement désemparée que ce jour la, au lieu de sortir avec ses amies, elle avait préférée rester chez elle, a la grande surprise de sa mère.
Un moment, elle avait versé une larme, car elle venait de se rendre compte qu’elle aussi était tombée amoureuse d’Ahmed…

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Plus tard, dans la soirée, ce dernier l’avait enfin rappelé et Ramata en avait profité pour s’excuser. Depuis ce jour la, elle faisait tout ce qu’il lui demandait de faire et surtout, tous les matins, ils priaient ensemble avant qu’Ahmed ne se rende au travail.

Ainsi donc, sans le savoir, elle était devenue dépendante de lui, moralement. Plus le temps passait, et plus il faisait en sorte d’être indispensable pour elle. Bien sur, elle n’avait encore abandonnée ses vielles habitudes et de temps en temps même, cachait ses sorties à Ahmed pour ne pas qu’il les lui interdise mais le jeune homme ne disait toujours rien par rapport à cela.

Il voulait procéder par étape et pensait que la meilleure façon d’aider Ramata était d’abord de gagner exclusivement sa confiance.
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A suivre

Le Destin de Ramata 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant