Partie 17
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Après le mariage de Ramata, tout un protocole s’en suivit. Elle qui rêvait d’une grande cérémonie le jour de son mariage se voyait faire une fête à huit clos avec juste les membres de sa famille. Ses cousins étaient la de même que mamita qui la soutenait depuis le tout début. Bien sur elle avait invité ses anciennes amies et Mami mais ces dernières n’étaient pas venues. Ramata n’y voyait pas tellement d’inconvénient car les connaissant, elles risquaient de faire mauvaise figure devant sa famille.
Tata Sophie se chargeait donc d’appliquer la tradition pour que Ramata rejoigne son domicile conjugale. En effet, une semaine s’était passé depuis son mariage et il était temps d’aller enfin vivre avec son mari. À présent, elle ne décidait plus de rien. Elle laissait sa mère et sa tante se charger de tout.
Pendant toute la semaine donc, elle se projetait dans l’avenir avec Ahmed. Ce dernier faisait tout pour lui laisser le choix et ainsi, il s’était rattrapé et se réjouissait de la voir s’épanouir ou tout simplement s’extasier quand il s’agissait de choisir quelque chose pour la cuisine par exemple.
Seulement, chaque fois qu’il devait acheter quelque chose, au lieu de le faire avec elle, il l’appelait tout simplement et lui envoyait une photo ou quelque chose du genre. Il allait juste acheter l’essentiel et allait attendre qu’elle soit à la maison pour qu’ils fassent le reste ensemble.
Oui, pendant toute cette semaine, il ne voulait pas la voir. Il se connaissait et savait que s’il se voyait, il ne pourrait pas se contrôler. En plus de cela, sa sœur lui avait formellement interdit de s’approcher d’elle. Oui, elle lui avait parlé de tradition et Ahmed voulait essayer de les respecter tant bien que mal.
Ainsi donc, tata Sophie avait finit de préparer sa nièce. Cette dernière écoutait les dernières recommandations de sa mère qui n’avait pas pu s’empêcher de pleurer.
Quelque minutes plus tard, elle sortit enfin de sa maison familiale pour rejoindre son domicile conjugale.
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Ahmed attendait l’arrivée de sa femme avec impatience. Il était docile et suivait à la lettre ce que sa sœur lui disait de faire ; il le faisait surtout car il savait que si sa mère était vivante, c’était elle qui allait s’en charger. En plus de cela, il voulait donner à marietou l’occasion de sentir qu’elle se rendait utile.
Il était donc dans sa chambre quand il entend des coups de klaxons dehors. Ramata était enfin arrivée. Il allait sortir quand une de ses tantes lui avait intimé de ne pas bouger. Il s’assoit donc sur le lit, impatient mais surtout très irrité par les traditions en a plus finir.
Il avait pensé que cela ne prendrait pas tellement de temps mais le protocole était tellement long qu’Ahmed avait attendu plusieurs minutes avant de voir enfin sa femme entrer dans la chambre, avec une foule de gens.
Ramata exécutait comme une automate et suivait tout ce que tata Sophie lui disait de faire. Elle se mit sur le lit en face d’Ahmed et ce dernier lui prit automatiquement la main.
La tradition voulait qu’ils mangent la bouillie que marietou avait pris le soin de préparer mais comme Ahmed n’aimait pas ce genre de nourriture, il avait regardé Ramata y gouter avec pas tellement d’enthousiaste. Elle était visiblement fatiguée se disait il.
Ahmed : hey ça va ?
Ramata : je suis extenuée
Ahmed : j’ai vu ça… encore quelques minutes et c’est finit.
Ramata n’arrivait même plus à tenir debout, elle se laissait faire et après que toutes les traditions furent appliquées, tata Sophie et les autres partirent enfin. marietou décida d’installer Ramata comme il se devait. Même si elle ne l’appréciait pas vraiment, elle voulait être courtoise envers elle, car après tout, elle était maintenant la femme de son frère.
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Ahmed : enfin seuls…
