Partie 6
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Ils entrèrent dans la maison et virent une femme accueillante et très gentille. Surement la mère de la jeune femme. Une fois installés, il chuchota à sa mère : qu’est ce qu’on fait ici maman ?Maman : je voulais que tu vois la nièce de Sophie, que tu la rencontre, je voudrais te voir te marier avant de quitter ce monde mon fils.
Ahmed : mais dis-moi, tu l’a une fois rencontré ?
Maman : non chéri mais je veux la voir et en même temps tu la verras. Je ne te force à rien, je veux juste t’aider à choisir.
Ahmed ne pouvait rien refuser à sa mère à cause de sa maladie. Mais la connaissant, il savait que si elle voyait la fille dont il était question, elle n’en aurait jamais voulu. Que le monde est petit se disait-il…
Heureusement que tata Sophie était venue leur dire que sa nièce avait été obligé de sortir pour une urgence. La mère d’Ahmed avait trouvé cela bizarre mais l’avait quand même accepté. Son fils avait fait un ouf de soulagement avant de se lever à son tour. Pour rien au monde il ne se marirait avec ce genre de fille.
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.Papa Yoro devait voir un marabout que lui avait présenté sa grande sœur. Il ne les croyait pas mais n’avait plus le choix. Il voulait savoir, il voulait connaitre ce qui était à l’origine du comportement de sa fille. Elle n’avait rien dit à sa femme car elle allait en faire tout un plat pensait il.
Quand il entra dans la maison du marabout, une odeur d’encens l’avait accueilli. Lui qui avait des problèmes de respiration craignait d’avoir des difficultés dans cette pièce. Mais il résista et s’installa sur la chaise que lui avait indiquée le propriétaire des lieux.
Il n’était pas convaincu de ses pouvoirs que lui avait tant parlés Sophie mais quand il avait évoqué sa fille dans ses cauris, il avait écarquillé les yeux.
Il lui avait parlé d’un certain nombre de chose dont il était au courant, mais une chose avait attiré son attention. Oui il lui avait dit que sa fille était malheureuse pour une raison que lui savait. Et qu’il devait régler ce problème pour que tout redevienne à la normal lui avait-il dit. Il lui avait également demandé de faire quelques sacrifices afin qu’il puisse lui faire des eaux mystiques.
Quand il sortit enfin de la pièce, les dernières paroles du marabout l’avaient travaillé. Raison pour laquelle, arrivé chez lui, il s’était directement rendu dans la chambre de Ramata.
Il avait entendu du bruit et fit un ouf de soulagement. Il allait parler avec elle se dit-il.
Il entra donc mais l’odeur de la cigarette l’avait accueilli. Bien sûr, il n’avait jamais vu sa fille fumer mais il le savait, il était au courant car oui, tout le quartier ne parlait que de cela.
Papa Yoro : rama je peux te parler ?
Ramata sursauta en voyant son père, elle venait tout juste de terminer la moitié du paquet de cigarette quand il entra dans sa chambre. Elle se leva puis lui fit face : je t’écoute…
Papa Yoro : je sais que tu n’es pas heureuse rama mais si tu ne me parle pas tu risques de souffrir. Tu as subitement changé et à chaque fois que j’essaie de te parler, tu fuis la conversation. Qu’est ce qui se passe dans ta vie ?
Ramata : il ne se passe rien, ne t’inquiète pas.
Comme d’habitude, il se butait à un mur. Il ne savait plus quoi faire. Il avait tout tenté de la méthode douce à la sévère. Mais rien.
Découragé, il se leva et sortit de la pièce, comme d’habitude.
A cet instant, Ramata eut le cœur brisé. Elle n’aimait pas le voir comme ça. Car même si c’était difficile à comprendre, son papa était tout pour elle. Seulement, quand elle repensait encore à ce secret, elle en avait mal au cœur.
Elle n’avait pas l’habitude de pleurer mais la résignation de papa Yoro l’avait touchée.Seulement, à chaque fois qu’elle commençait à revenir à de meilleurs sentiments, son esprit voyageait à cinq ans en arrière. Elle revoyait encore sa mère pleurer sur leur lit pendant que son père lui disait ses vérités, vérités qu’il lui avait cachées pendant tout ce temps.
Pendant ces cinq ans donc, elle était perdue. Elle sentait qu’il lui manquait quelque chose dans sa vie.
En même temps, elle continuait de voir cette souffrance sur le visage de son père. Son cœur voulait le pardonner mais sa raison disait le contraire. Tant qu’elle restera dans cette maison, elle vivrait toujours la même chose, pensait-elle. Il faut que je parte, il faut que je m’en aille, ma place n’est pas ici chuchota Ramata….
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Ahmed : maman ?Sa mère était allongée mais avait le regard vide. Depuis l’annonce de sa maladie, il y avait des jours où elle pouvait être comme ça pendant plusieurs heures. La chimio l’affectait au point que de temps en temps, elle ne pouvait ni marcher ni parler. Ahmed faisait donc tout pour elle, refusant de laisser cette tache aux domestiques.
Elle avait une sœur, une grande sœur marietou mais cette dernière était mariée et avait des enfants. De même, elle n’était pas en bon terme avec leur mère car elle s’était mariée sans son autorisation. Une histoire qu’Ahmed n’oubliera jamais de toute sa vie.Il s’approcha d’elle et releva légèrement la couverture. . Il avait cherché toute sorte de solution pour sa maladie, mais rien. A chaque fois qu’un docteur lui demandait de scanner les résultats des tests, il faisait la même tête que les autres après lecture. Il était donc découragé mais n’avait pas baissé les bras pour autant.
Maman : mon fils ?
Ahmed : oui M’ma.
Maman : approche !
Ahmed la rejoins dans le lit ou elle était couchée. Il s’allongea tout près d’elle et elle se mit à lui caresser la tête « tu sais qu’il ne me reste que toi »
Ahmed : maman ne dis pas ça.
Maman : marietou m’a laissé et je voudrais tellement te voir heureux. Tu sais j’aurais aimé être la quand tu te marierais, quand tu auras ton premier enfant, mais Dieu en a décidé autrement. Il ne me reste plus beaucoup de temps et j’aimerai que tu fasses une chose pour moi.
Ahmed : maman on va trouver une solution.
Il avait les larmes aux yeux car ce que faisait sa mère ressemblait plus à des adieux….
Maman : je voudrais que tu essaie de rencontrer la nièce de Sophie. Tu sais, je t’ai menti quand je t’ai dit que je ne la connaissais pas. Je l’ai connu quand elle était bébé…. Et je n’aimerai pas que tu te sentes obligé. Tout ce que je veux c’est que tu l’aides, c’est une fille bien, mais elle a des problèmes. Fais-moi confiance mon fils, Ramata est la femme qu’il te faut. C’est ma dernière volonté et j’espère de tout mon cœur que tu le respecteras.
Ahmed ne savait pas quoi dire. Il était un peu choqué car il n’avait jamais imaginé que sa mère savait de quelle fille il s’agissait. Pourtant, cette Ramata n’était pas fréquentable, alors pourquoi insistait elle tant se demandait il… seulement, il n’eut pas le temps de réfléchir, car maman charlotte venait de rendre l’âme …
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