It's never enough [Terminé]

*17*

Nda: Je met occasionnellement cette petite note en début de chapitre, je voudrais m'excuser pour mon absence et le manque de publication, mais entre les devoirs surveillés que les profs nous donnent, les devoirs à la maison et mes occupations à côtés, ça a été compliqué. Je me lance donc le défi d' essayer de terminer cette histoire avant la fin des vacances pour compenser tout ça.          Bonne lecture.   

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Sweetheart, tu commences à peine à me faire confiance et je n'ai pas envie de t'effrayer.

-Amon, j'ai réellement besoin de connaître cette partie de toi, tu veux que l'on se fasse entièrement confiance, alors montre-moi qui tu es, sincèrement et honnêtement. Je ne veux plus des "non-dits", des "peut-être" ou encore des "on verra bien", je veux juste la vérité.

-Je suis de ton avis, laisse-moi deux minutes, je reviens.

          Amon venait de partir à quelques mètres de moi pour se cacher derrière les arbres, je pense qu'il ne voulait pas me faire peur en se transformant complètement devant moi. Et même si je lui avait montré que j'étais prête pour le voir sous sa forme lupine, je ne pouvais pas m'empêcher d'appréhender. Même si je savais qu'Amon était un membre de cet espèce, le voir sous forme lupine, rendrait les chose beaucoup plus réelles, concrètes et aussi intime. Nous en avions légèrement parlé cet après-midi, et je savais désormais ce que cette rencontre avec son loup signifiait; c'était une sorte de reconnaissance officielle et commune de notre lien. Un grognement animal me sorti de mes réflexions et je décidai d'observer l'animal qui se trouvait en face de moi. Le loup était certes grands, mais ne semblait pas agressif, il était fièrement dressé sur ses quatre pattes. Son pelage n'était pas uni comme je pouvais le croire, certes il était à dominance noir, mais son corps était parsemé de tâches blanches, marrons et de reflets gris. Il ne me faisait pas peur et la seule chose à laquelle je pensais était au fait qu'il était tout simplement magnifique. J'avais surement l'air ridicule, je tentais de me faire comprendre en lui faisant toutes sortes de signes, je voulais lui demander si je pouvais le toucher ou encore si il pouvait s'allonger à mes côtés. Mais rien n'y faisait, il ne semblait pas comprendre, cependant, à ma grande surprise, c'est naturellement que nous nous rapprochions, et à ces côtés, je n'avais décidément plus la notion du temps.

           En me réveillant ce matin, j'avais juste trouver sur le lit, à la place d'Amon, un mot m'indiquant qu'il était allé rendre visite à ses deux meilleurs amis. C'est en commençant à m'habiller que je me demandais comment nous étions rentrés hier soir, je me souviens simplement de notre présence dans la forêt, j'avais du m'endormir contre le flan d'Amon, puis ensuite je me revoie, me coucher dans le lit et... Oh non, j'ai vraiment fait ça, je lui ai demandé de m'embrasser, jusque là rien de choquant, mais je lui ai dit de le faire comme si c'était la dernière fois et pour reprendre mes mots je lui ai dit "ne sois pas si réticent, fais-le je te le demande, je ne suis pas en sucre". Je me souviens encore du fait que ce baiser avait presque dérapé et que nous nous étions arrêtés juste avant de faire plus.  Qu'est-ce-qui m'avait pris? Est-ce le fait de l'avoir vu sous forme lupine ou de nos dernières confessions? Que croit-il désormais?  Je ne suis bien qu'en sa présence, tout le monde a raison, il faut que je me rende à l'évidence, il n'y a plus de retour en arrière, si hier soir Amon ne se serait pas arrêté, je lui aurais laissé être mon premier. Alors c'est ça, c'est ce que je veux, je le veux lui, comme le premier et je l'espère dernier homme de ma vie, je le veux lui car je suis sincèrement et inexorablement tombée amoureuse de lui. Cette révélation me perturbait plus qu'autre chose, et puisqu'Amon m'avait dit que durant ses absences je pourrais aller chez ses parents, je décidai d'appeler Cristal et de leur rendre une visite improvisée afin de me changer les idées.

-Elizabeth, si tu savais comme nous somme ravis de te revoir, je suis tellement heureuse.

          Je venais à peine de franchir la porte de la maison de Rosalie et Oliver que celle-ci me prenait déjà dans ses bras pour me dire à quel point elle était heureuse de mon retour auprès de son fils. Rosalie ne cessait de dire que "ma venue tombait à pique" puisqu'Oliver s'était absenté et que nous pourrions passez un moment "entre femmes". Nous rejoignîmes le salon où se trouvait Cristal  et Jeanne. Nous passâmes notre matinée à discuter et  je dus subir un interrogatoire encore plus poussé que le premier que j'avais vécu avec Rosalie. Elles voulaient connaître toutes les émotions que je ressentais lorsque j'étais avec Amon et quels étaient désormais mes sentiments à son encontre. Lorsqu'après avoir  usé toutes les diversions possibles et inimaginables pour éviter de répondre sincèrement à cette question, j'avais avoué à demi mot que j'étais amoureuse de lui. Elles s'étaient mises toutes trois à hurler leur joie, comme si cette information était la plus belle chose qu'elle venait d'entendre, nous avions l'air, je dois bien l'avouer, d'être des hystériques, puisqu'elles m'avaient rallier à leur bonheur et que nous dansions et hurlions comme des folles dans le salon. Après d'innombrables fous-rire, l'ambiance s'alourdit soudain quand le téléphone de Cristal sonna. Amon était en train d'appeler sa sœur et d'hurler au téléphone que j'avais disparue et qu'il fallait absolument me retrouver, et lorsque Cristal lui indiqua ma présence chez leurs parents, Amon raccrocha énervé.

-Pourquoi réagit-il ainsi? se demanda sa mère

-C'est de ma faute, je crois que j'ai oublié de lui écrire un mot pour lui dire où j'allais et il a du s'inquiéter...

-Et comme il se réhabitue tout juste à ta présence et qu'il a peur d'être loin de toi, il part au quart de tour. Je te connais maintenant et je le sais que tu ne le fera pas mais je te conseille de ne pas te laisser te faire marcher sur les pieds. Mon frère est vraiment excessif alors pose aussi tes limites.

          Cristal finissait sa phrase lorsque la porte d'entrée claqua contre le mur et qu'Amon arriva fou de rage dans le salon, me prenant par le bras et m'escortant jusque dans sa voiture. Laslo et Célian, que je n'avais pas revu depuis mon retour ici, se trouvait à l'avant du véhicule, Amon m'installa à ces côtés à l'arrière de celui-ci. Je pense que ces vingt minutes de trajet risquent d'être longue.