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          La respiration hachée, Amon ressemblait à un taureau prêt à charger et à se protéger du danger. Il ruminait des paroles incompréhensible dans sa barbe. Le seul soutien que je pouvais encore avoir serait celui des deux idiots à l'avant. Mais mon espoir s'éteint lorsque ces deux là commencèrent à ricaner. Le désespoir m'accueillait dans ses bras. Ça peut paraître un peu démesuré et tout droit sortie d'une tragédie, mais en effet à ce moment là, cela l'était. Il faut s'imaginer assise à côté de son âme-sœur en pleine crise de colère avec ses deux meilleurs amis qui ne tentent rien pour calmer la tension environnantes tout en sachant que c'est vous-même la cause de cette colère, ou tout au plus quelque chose que vous avez malencontreusement oublié de faire.

-Bah alors la p'tite humaine, je pense que tu va te faire manger par le grand méchant loup, commença Laslo avec son amabilité légendaire.

-En plus elle porte du rouge, comme le petit chaperon rouge, continua Célian tout aussi hilare que son comparse.

-Très drôle les gars, vraiment lancer vous dans l'humour, répliquai-je légèrement souriante, après tout leurs comportements me faisaient rire.

-Je suis désolée Amon, commençai-je timidement mais fermement.

-Oh non, ça ne pouvait pas attendre, m'interrompit Laslo, maintenant on aura le droit s'assister à votre dispute.

-Tais-toi! Si j'ai envie de me disputer avec mon âme-sœur, tu n'as rien à dire meilleur ami stupide.

          Bonnes nouvelles, Amon avait enfin ouvert la bouche et avait enfin parler, il avait en plus répondu en envoyant une petite pique à Laslo en souriant? Il y avait des chances pour que cette discussion ne finisse pas en dispute. Quoique jusque là, toutes les disputes que nous avions eues, nous avaient plutôt bien réussie. Et puis je devais être un peu folle, puisque malgré le fait qu'un Amon énervé m'effrayait un peu, je  trouvais paradoxalement cette situation très drôle. 

-Pourquoi ne m'as tu pas prévenu? me demanda assez sèchement Amon.

-Premièrement, je ne te dois aucun compte rendu de ce que je fais,...

          Oops, la boulette, je n'aurais peut-être pas du commencer par ce point, surtout vu les faces de carpes des deux idiots  à l'avant qui je présume, pensent la même chose que moi: il ne fallait pas que je dise ça, je devais commencer en douceur et atténuer le conflit.

-Ne commence pas comme ça mademoiselle Johnson parce que je t'assure que je ne répondrai réellement de plus rien.

-Oui,...euh.... bon, c'était légèrement maladroit, béguellai-je légèrement anxieuse, mais je suis désolée, lorsque j'ai vus ton mot ce matin et que de ce fait tu étais absent, j'ai décidé de passer du temps avec ta sœur, ta mère et Jeanne, je ne voulais pas t'énerver, j'ai simplement oublier de te prévenir et de te laisser un mot, pardonne-moi.

-Sweetheart, commença Amon en me prenant dans ses bras, je ne suis pas énervé, encore moins parce que tu es allée voir ma famille, au contraire. C'est juste que lorsque je me suis rendu compte qu'il n'y avait plus personne à la maison, j'ai cru devenir fou, fou d'inquiétude, je me suis même imaginé que tout ça n'était qu'un piège et que tu étais repartie chez toi.

-Quoi? Comment peux-tu imaginer cela? Surtout après ce qu'il c'est passé hier. Me penses-tu capable de faire ça? D'être autant machiavélique ? lui demandais-je tristement.

-Oh, c'est croustillant. Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir? Amon nous aurait-il cacher que vous avez fait quelque chose, nous interrompis Laslo de manière suggestive.

-Waoh Laslo tu m'impressionne, commença Amon, tu restes toujours aussi lourd. Et même si nous avions fait quelque chose d'intime avec ma compagne, tu ne le serais même pas.

          Le seul et unique détail que je retenais de cet échange était le fait qu'Amon me voyait comme sa compagne. Pour lui, nous étions donc un couple. Je ne saurais expliqué la joie et le bonheur qui parcourait tous mes sens à ce moment-là. Mais ce n'est pas parce que je suis euphorique que j'oubliai ce qu'Amon avait dit, je voulais savoir si il avait réellement et entièrement confiance en moi. Voyant que je ne semblais toujours pas pleinement sereine, Amon finit par me dire qu'il avait confiance en moi mais que la part pessimiste de son être pensait toujours que je partirai comme la première fois.

          Une fois à la maison, Amon pour se faire pardonner décida de cuisiner, et il est vrai que c'est un excellant cordon bleu. Une fois le repas terminé et la cuisine rangée, Amon me prit dans ses bras et nous emmena dans la chambre.

-Je me disais que ce serais plutôt bien de passer l'après-midi à continuer d'apprendre à se connaître. Ou alors on peut sortir ou retourner au salon regarder un film.

-Non, c'est parfait comme idée.

          C'est dans les bras l'un de l'autre que nous nous posions des questions, à tour de rôle, cela nous permettait de connaître les détails de nos vies, souvent les plus inutiles même. Après une heure à se poser des questions simples je décidai d'éclaircir un point de notre histoire.

-Tu sais tout à l'heure, dans la voiture tu as dit que tu avais peur que je sois retournée chez moi..

-Ecoute, j'étais vraiment inquiet alors ne te fis pas à ce que j'ai dit.

-Si, justement il faut que je te dise, c'est ici chez moi, ma maison c'est désormais celle-ci. Je ne me sens parfaitement heureuse et entière qu'en ta présence. Je ne veux pas que tu penses que ce que je fais ce n'est rien. Tout ce qui a un lien avec toi est désormais important pour moi. Je me doutes que ça doit faire légèrement niais comme paroles, mais j'ai sincèrement besoin de toi. Je dois te dire que je crois que je t'aime, voilà c'est dis.

-Tu le crois? Seulement?

-Non, mais enfin, tu sais que... que je n'ai eu personne avant toi, que tu es le premier, donc je ne sais pas trop ce que ça fait d'aimer quelqu'un. Mais si, enfin, avec tout ce que j'éprouve pour toi, je peux te dire que je t'aime.

          Amon décida de m'embrasser et ces baisers avaient une saveurs particulière, il savait que je l'aimais, et quel ne fût pas mon bonheur, lorsque entre chaque baiser qu'il déposait sur mes lèvres, il me disait qu'il m'aimait aussi.

-Tu es ma compagne Eli', tu m'appartient et je t'appartient en retour. Je t'aime, mon âme. Il serait peut-être temps que je te relève mon secret. J'avais décidé de le révéler seulement à mon âme-sœur, à celle que j'aimerais et qui m'aimerait en retour.

-Amon, tu m'inquiète, ce n'est pas grave, rassure-moi! 


Nda: Alors voilà, un deuxième chapitre publié en cette soirée, j'espère qu'il vous a plu. Et j'essayerais de vous publier la suite demain ou mardi.

Casse...

Ps: Je vous remercie, vous les lecteurs, même si  dépasser les 500 lectures cela peut paraître très peu, pour moi c'est juste énorme. Alors MERCI. Merci à vous et aussi MERCI à tous ceux qui votent &co.

Ps2: Je vous remercie, mais mes parents me prennent parfois pour une folle lorsqu'ils me voient heureuse, à courir dans toute la maison pour leur dire ce qu'il se passe sur wattpad.;-)

It's never enough [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant