Chapitre 5

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On ne choisit pas sa famille: on ne choisit pas si nos parents nous aimeront ou voudront nous tuer.

Depuis l'accident il ne l'avait plus croisé dans les couloirs de l'appartement, il savait qu'elle partait tôt travailler au salon et ne rentrait que tard la nuit puis enchaînait souvent avec les tatouages des membres du gang . Il se demandait même comment elle faisait pour tenir avec aussi peu d'heures de sommeil mais ne vous méprenez pas, il ne s'inquiétait en aucun cas pour elle.
Aujourd'hui nous étions dimanche et logiquement elle ne travaillait pas pourtant en arrivant au salon il ne trouva que l'un de ses meilleurs amis, Louis un rouquin d'un an son cadet, et le chaton de la tatoueuse sur les genoux de celui-ci.

« Qu'est ce que tu fou avec cette boule de poil? Lança Emilio en se jetant sur le canapé près de son ami.

- On tente de regarder American Dad sans être embêter par le grand méchant Emilio et sa haine envers ce chat en particulier. Répondit Louis sarcastique alors que le chaton miaula comme pour acquiescer.

- Ho ça va, je le déteste pas, c'est juste sa manière de réveiller les gens en les léchant qui m'énerve. Se défendit l'italien en jetant un regard au chaton qui le fixait aussi.

- C'est un signe d'affection. Ajouta le rouquin en souriant alors que l'animal se mit sur ses pattes et sauta sur Emilio en s'accrochant à son sweat noir tout en ronronnant.

- T'es bien plus doux que ta maîtresse toi. Fit ce dernier en caressant les poils noirs de la petite bête avec un sourire aux lèvres.

- Justement en parlant d'elle, tu savais qu'elle avait été envoyé chercher le fric que nous doivent les russes du sud? Si elle revient vivante ce sera un miracle alors avec l'argent c'est impossible. Renchérit son ami.

- Vraiment? Pourtant elle a déclaré haut et fort qu'elle ne ferait que des tatouages au sein du gang et quelques petites missions. En tout cas bon débarras.. Cracha le brun.

Au même moment la porte d'entrée se fit entendre et des pas résonnèrent dans le couloirs, ils se levèrent et se dirigèrent vers l'entrée de la cuisine pour y découvrir Alex. Elle avait sa capuche sur la tête, un grand sac de sport sur le dos et la lèvre fendu. Elle jeta un regard rapide et fatigué aux deux jeunes gens et entra dans le bureau du chef.

- C'est pas possible. Elle est pas humaine. S'écria Louis bouche bée.

Emilio ne répondit pas et se contenta de la suivre, passant le félin au rouquin.
En entrant il y découvrit son père assit à son bureau et Alex enlevant les liasses de billets du sac pour les mettre sur le bureau. Mais même si elle l'avait entendu entrer elle ne se retourna pas et continua son travail alors que le chef des Pirates fit signe à son fils de le rejoindre.

- Voilà, un million en petites coupures. Déclara la jeune femme sérieusement, elle semblait en colère et tendue.

Ses sourcils étaient si froncés qu'il avait l'impression qu'ils se touchaient presque, ses lèvres pincées et sa mâchoire serrée.

- Très bien, tu peux prendre ta journée à présent et te soigner. Fit le père gravement.

Elle acquiesça et se retourna sans adresser un regard au jeune homme qui observait ses traits tirés, ses cernes violacées et le sang séché sur sa lèvre inférieure. En l'observant mieux il découvrit aussi que du sang semblait coulé le long de son bras rendant ses mains rouges, les russes lui en avaient fait bavé.

À l'ombre de nos viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant