Chapitre 25

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« Tout garder pour moi, ça me donne l'impression de contrôler les choses, de tenir le cours de ma vie encore un peu dans mes mes mains. » Le pays sans adultes de Ondine Khayat.

Au rez-de-chaussée de la villa des Vesari, l'ambiance était électrique entre les deux familles. Emilio fixait sa mère intensément, presque énervé, celle ci le remarqua mais elle n'eut pas le temps de lui en demander la raison qu'il l'a devança.

«  C'était quoi cette fameuse dette envers les Nicklov? Demanda le jeune homme.

- C'est plutôt envers moi qu'elle a une dette, lorsque nous étions plus jeunes j'ai sauvé la vie de ta mère, rien de plus pourtant elle se sent redevable , n'est ce pas Julia? Répondit Cristina.

- Je repaye mes dettes. Fit simplement l'italienne.

- Et tu l'as fait, elle a été claire ce sujet, j'espérais simplement qu'elle ne finisse pas blessée par ton fils. Cracha la russe en posant son regard sur ce dernier.

- Elle sait se défendre, mieux que la plupart d'entre nous et comme vous le voyez elle me la bien rendu. Fit ce dernier avec un sourire en coin.

- Je le sais mais je te préviens, si tu la touche encore une fois, j'en aurais rien à faire que tu sois un Vesari, compris. Répliqua la mafieuse froidement.

- Ne pensez pas que je resterais sans rien faire si elle s'en prend à moi, contrairement à vous je sais la gérer. Commença l'italien, les sourcils froncés. Je la connais, elle est forte et coriace mais ce n'est qu'une carapace, vous pensez qu'elle est passée à autre chose en sachant que celui qu'elle considérait comme son frère ne l'est pas et qu'il essaye de s'en prendre à sa vie? Vous êtes au courant de ses cauchemars qui la hante chaque nuits? Alors si le seul moyen pour elle de relâcher la pression c'est de se battre, je préfère que ce soit avec moi et je me défendrais. Continua ce dernier, tenant tête à la russe qui finit par hocher la tête avec un sourire, Julia arborait quand à elle un sourire fier et Sylvia avait baissée la tête.

- Alors prend soin d'elle, je te la confis mais si tu lui brise le cœur j'arracherai le tien avec mes propres mains. Conclut-elle, le même sourire qu'avait afficher sa fille précédemment, la ressemblance le frappa une énième fois.

- Vous n'aurez pas besoin de le faire, elle le fera bien avant. Finit-il en se levant, il salua les parents de la tatoueuse et se dirigea vers les escaliers qui menaient à l'étage, un mauvais pressentissent le guida jusqu'à la chambre de celle-ci. »

Il resta devant la porte quelques instants, écoutant à travers la porte et percevant des sanglots, elle pleurait. Il savait bien que son manque de réaction de plus tôt était pour éviter de fondre en larmes, alors il donna trois petits coups sur la porte et attendit qu'elle s'ouvre. Il perçu un bruissement lorsqu'elle se releva sûrement, un juron contre elle-même puis vit la porte s'ouvrir sur elle. Les cheveux à moitié secs, les yeux rouges, elle n'osait le regarder dans les yeux.

« Tu veux quoi? Demanda-t-elle la voix presque cassée.

- Savoir si tu vas bien. Répondis ce dernier.

- Je vais bien, merci. Finit-elle en voulant refermer la porte mais il la bloqua avec sa main et entra dans la chambre, refermant la porte derrière lui.

- Sors. Dit-elle rageusement.

- Non. Riposta ce dernier en s'approchant alors qu'elle reculait, les poings serrés.

- Laisse moi! S'écria-t-elle ses yeux se remplissant de larmes de rage.

- Non. Répéta ce dernier en avançant encore mais recula aussitôt en esquivant un coup de poings.

À l'ombre de nos viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant