Russie, Moscou, appartement de la famille Niklov, 4h00 du matin.
Les sonneries de plusieurs portables résonnèrent dans les lieux plongés dans les ténèbres, un grognement échappa à la femme qui attrapa son portable d'une main et secoua son mari d'une autre.
« Ton portable. Déclara la femme en russe tout en acceptant l'appel. Allo!
- Madame, il faut que vous regardiez les informations internationales, maintenant! Ça concerne votre fille et vous. Lâcha la voix paniquée de son assistante.
- Quoi?! C'est quoi ce bordel? S'écria celle-ci en sortant du lit puis se tourna vers l'homme qui la regardait, le visage blême.
- Merci. Lâchèrent en même temps le couple, la brune attrapant la télécommande et allumant l'écran plat de leur chambre.
Ils tombèrent sur la chaîne internationale, un flash spécial défila, montrant le nom et la photo de leur fille mais aussi la leur, celle-ci était recherchée par la police française mais aussi par interpole. Eux se savaient protégés par le gouvernement et les autorités par leurs dons et aides qu'ils avaient donnés auparavant.
- Appelle Marcus Vesari tout de suite et dit lui de mettre Alex en sécurité. Ordonna la femme en raccrochant.
- D'accord, merci. Finit son mari en raccrochant à son tour.
- Fait chier, pourquoi ça doit arriver maintenant, elle vient à peine de revenir chez les Pirates. Lâcha la mafieuse russe en enfilant un pantalon.
- Cristina, on a plus le choix, il faut tout lui dire. La seule personne capable de le faire c'est Lui, Il a décidé de l'attaquer. Déclara le russe sérieusement.
- Je sais mais il faut d'abord assurer nos arrières et les siens. Répliqua la dite Cristina mais son téléphone résonna au même moment. Oui, qui a-t-il encore? Dit-elle en répondant.
- Madame c'est votre fille. Fit la voix de son assistance.
- Quoi? Ho non, Vlad faut que tu réponde à ma place, c'est elle. Annonça la femme paniquée.
- Passe la moi. Accepta ce dernier en prenant le portable et le mettant sur haut parleur. »
« Alex. Dit-il simplement.
- Papa... Souffla la jeune femme dans le combiné, faisant serrés les poings à ce dernier qui ne put répondre tout de suite alors que sa femme avait sa main sur bouche, les yeux fermés.
Ça faisait bien trop longtemps qu'ils n'avaient pas entendu la voix de leur fille et ça les bouleversait plus que ce qu'ils avaient cru.
- Tu as vu les informations, n'est ce pas? Demanda l'homme calmement, maîtrisant du mieux qu'il pouvait sa voix.
- Oui, je voulais m'assurer que vous n'aviez rien à voir avec cette histoire. Continua celle-ci presque froidement.
- Non, nous aussi nous sommes concernés. Notre tête n'est pas mise à prix par les autorités grâce à Moscou et à notre position mais dans d'autres circonstances nous serions dans la même situation, nous avons tout de même des restrictions de déplacement. Expliqua l'homme d'affaire.
- Je vois, bien...merci. Hésita la jeune femme, ne sachant que dire.
- Alex, tu vas bien? Je sais que ta mère t'a tiré dessus et que c'est impardonnable mais tu l'as connais. Ce n'est pas une partie de plaisir pour elle non plus. Tenta son père en lui mentant sur les raisons qu'avait poussé Cristina à la blessée.
- Elle n'est pas la seule. Si elle est à côté, dit lui que...que je suis désolé. Finit-elle en raccrochant. »
La femme récupéra son téléphone et sorti de la chambre précipitamment, jurant à chacun de ses pas alors que l'homme resta dans la chambre, se laissant retomber sur le lit et regardant l'écran de télévision.
Cristina et Vlad Niklov, le couple de financiers et mafieux russes étaient à la tête de plusieurs entreprises dont certaines servant au blanchiment d'argent. Dans la quarantaine, ils paraissaient bien plus jeunes malgré les cheveux poivre sel de l'homme d'affaire alors que la mafieuse n'avait que quelques rides signifiant le passage du temps, pourtant leur couple était parmi les plus sexy et riches d'Europe. Intransigeants, menant leurs commerces d'une main de fer et n'hésitant pas à utiliser la violence et le meurtre pour leurs affaires, ils étaient aussi des parents et leur faiblesse était leur enfant.
Cette matinée là, les appels ne s'arrêtèrent pas tout comme les messages et mails, jonglant entre leurs clients et leurs salariés et hommes de mains inquiets de la situation, heureusement ils avaient aussi des amis placé dans le gouvernement qui leurs assuraient l'immunité mais les prévenant que les choses devaient se régler rapidement.Ils reçurent aussi des messages de Marcus les informant qu'Alex et Emilio était parti pour l'Italie où sa femme allait les rejoindre, ils furent soulagés d'un poids en sachant qu'elle était entre de bonnes mains. Après avoir déjeuné, avachit sur un canapé chacun de leur salon, ils s'offrirent quelques minutes de répit en fumant et mettant leurs smartphone sur silencieux.
« On aurait jamais dût faire ça. Lança soudain le mari.
- Je sais, je pensais pourtant que c'était une bonne chose à l'époque. Souffla sa femme.
- Je ne peux plus lui mentir à son sujet, il faut qu'on lui dise la vérité, il faut que tu le fasse. Déclara le russe en posant son regard cuivré sur elle.
- Elle ne me pardonnera jamais, pas après tout ce que j'ai fait, bordel je lui ai tiré dessus. Gémit la russe en se prenant la tête entre ses mains.
- Dans onze jours c'est sont anniversaire, on lui révélera tout ce jour là. Annonça Vlad.
- Tu as raison, c'est la seule chose à faire... Acquiesça celle ci. »
Cristina reçu quelques des messages de Julia, la femme de Marcus, qui la tenait au courant de l'état d'Alex et du fait qu'elle n'avait pas l'air en forme, elle fut aussi informée de la relation entre le fils de son amie et de sa fille, soulignant leur violence l'un envers l'autre. Elle ne fut pas surprise, elle était pareil, surtout lorsqu'elle avait rencontré son homme, elle se souvenait des vacheries et des menaces qu'ils s'étaient fait, des disputes et des moments où ils avaient faillit s'entretuer. Et maintenant ils étaient ensemble depuis presque vingt cinq ans.
Le soir venu, elle s'enferma dans son bureau et décida d'écrire une lettre à sa fille, c'était vieux jeux mais efficace, une fois finie et relus elle demanda à être envoyé en express et qu'Alex la reçoivent le lendemain.
Le lendemain, 11h00 du matin, Russie, Moscou.
Le nom de Julia s'afficha sur le portable de la russe avec un message disant que sa fille avait passé une mauvaise nuit et qu'elle n'allait vraiment pas bien, elle lui indiqua aussi que la lettre était arrivé et lui demandait si elle devait vraiment la lui transmettre. Elle envoya une message positif, ses doigts tremblant en tapant sur l'écran tactile. Mais elle regretta bien vite, quinze minutes plus tard un second message lui confirma ce qu'elle savait déjà: ça ne s'était pas bien passé. La lettre avait pu provoqué chez sa fille soit de la tristesse, ce qui était peu probable d'après elle, soit de la colère dont elle allait en faire les frais, les italiens l'avait sûrement déjà subi à l'heure qu'il était.
Son assistante la trouva à son bureau, la tête entre ses mains, elle voulu faire demi tour mais elle l'en empêcha en relevant la tête.« Qui a-t-il encore? Demanda Cristina.
- Madame, deux personnes souhaitent s'entretenir avec vous. Commença la grande blonde.
- Faites les patienter. Ordonna celle-ci sans s'en préoccuper.
- Madame, c'est à propos de Klaus. Déclara la jeune femme alors que sa patronne se figeait, les sourcils froncés.
- Faites les entrer et annuler tous mes rendez vous, quels qu'ils soient. Annonça-t-elle. »
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À l'ombre de nos vies
RomanceElle avait sa vie sous contrôle, enfin jusqu'à ce qu'il passe les portes du salon de tatouage où elle travaillait. Il avait suffit qu'elle croise ces yeux aussi clairs que le ciel pour que sa vie devienne un cauchemars. Une énième histoire de gang...