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La semaine avait fini par s'écouler beaucoup trop rapidement à mon goût. Louis était passé de nombreuses fois à l'appartement pourtant cela ne comblait pas la peur de devoir le voir repartir. On avait mangé au restaurant avec les garçons et Julia mercredi soir et ce petit moment de convivialité avait égaillé ma journée. Harry était également venu et malgré tous les efforts que je tentais de faire pendant la soirée, sa présence avait eu le don d'éclipser toutes les autres. Il s'était installé à mes côtés, comme un instinct naturel et j'avais attendu tout le repas les quelques contacts frivoles qu'on s'étaient accordés. A plusieurs reprises, on s'était engagés dans des discussions privées laissant nos amis discutés bruyamment entre eux. Harry m'avait raconté qu'il avait retrouvé sa sœur et que cette dernière semblait très fière de lui et de son parcours et qu'à ses yeux il avait déjà gagné beaucoup. Le sourire et la lueur de joie dans son regard m'avait alors réchauffé le cœur. Quand son portable avait finalement sonné indiquant un nouveau message, j'avais perçu rapidement le prénom de "Payton" sur l'écran. Inconsciemment une sensation de mal-aise m'avait emprisonné le ventre et mon dessert préféré ne m'avait plus du tout inspiré. Je l'avais scruté discrètement du regard, surveillant comme une idiote une quelconque réaction de sa part. Mais Harry, fidèle à lui même n'avait rien laissé paraître et pour la première fois, son contrôle inconditionnel de lui même m'avait énervé. On avait fini le repas dans un silence que j'avais moi même instauré et même si je sentais que j'avais l'air d'une idiote, j'étais bien trop énervée d'être énervée comme ça pour le briser la première. Sur le chemin du retour Louis m'avait tenu la main et ça avait eu le don de me réconforter un peu. Niall avait fini par nous laisser à la station de métro, bifurquant de chemin pour rejoindre sa petite copine qui sortait de son cours de danse du mercredi soir. Les garçons étaient finalement descendus avant nous et Harry avait suivi le mouvement trois stations plus loin. Julia m'avait regardé d'un air rébarbatif lorsqu'il m'avait dit bonne nuit d'une façon bien trop attentionné et que pour seule réponse je lui avait offert un hochement de tête.

Finalement, après avoir passé la journée entière du jeudi à culpabiliser de mon comportement puéril je lui avait envoyé un message pour lui demander si il était disponible. Il m'avait répondu dans la foulée qu'il était déjà en bas de chez moi et qu'il m'attendait. Prise au dépourvu j'étais descendue la queue entre les jambes emmitouflée sous un gros manteau d'hiver en plein mois de mars, espérant que ça me cacherai un peu. Un air doux sur le visage, il m'avait claqué une bise agréable sur les deux joues et l'odeur qui émanait de lui avait suffit à me faire culpabiliser encore plus fort. Après un court silence j'avais murmuré un timide "désolé" comme une enfant de huit ans prise en flagrant délit sur une bêtise. Il avait simplement sourit et m'avait attiré contre lui et je ne m'étais absolument pas fait priée pour m'engouffrer au creux de ses bras. Finalement, on avait fini par s'installer une bonne heure sur le banc en bas de chez moi et comme si il avait comprit que j'avais malgré tout besoin de savoir il m'avait expliqué que Payton était simplement une amie de la fac. Le feu m'était alors monté aux joues sans mon accord et je crois que je ne m'étais jamais sentie aussi stupide qu'à ce moment là. Il était revenu de lui même sur la fois où elle lui avait téléphoné lors de l'une de nos séances photo et m'avait expliqué que Payton venait de rompre avec son copain et qu'elle avait besoin de sortir pour se changer les idées. J'avais simplement acquisée et il m'avait assuré qu'il ne se passerait jamais rien avec, d'autant plus qu'elle s'était remis avec son petit ami et qu'il ne ressentait absolument rien pour elle. Son petit air gêné et la rapidité avec laquelle il avait changé de conversation m'avait réchauffer le cœur tout entier. Je m'étais alors dit que s'il avait prit la peine de venir me voir avant même que je lui demande et s'il se sentait aussi gêné c'est bien que lui aussi, cette situation l'avait perturbé. Lorsque j'avais regagné mon appartement, le stupide sourire scotché sur mon visage m'avait valut les moqueries de Julia toute la soirée. Le soir, dans mon lit j'avais longuement repensé à ma réaction et je m'étais alors rendu à l'évidence : j'avais des sentiments pour Harry, bien plus forts que ce que je pensais réellement.

We hope | hs | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant