12.

291 19 0
                                    

Nous étions jeudi après-midi et j'étais littéralement affalée sur le canapé du salon, faisant défiler nonchalamment les chaines télévisées à la recherche d'un programme intéressant. L'appartement était calme, Julia était en cours et seul le bruit de la télévision comblait le silence qui régnait autour de moi. Paradoxalement, un vacarme énorme brouillait mon esprit, m'obligeant à fermer les yeux de temps à autre pour calmer le surplus de mes pensées qui s'entrechoquaient entre elles. J'avais été prise de violents vertiges en me levant mercredi matin, m'obligeant à me rasseoir quelques secondes avant d'allez finalement me préparer. Ma tête était brouillée, mon esprit était disloqué. J'avais d'affreuses courbatures dans les jambes et les bras et un mal de tête abominable. En étudiante studieuse, j'avais quand même pris le risque d'allez en cours, me rassurant en me disant que je finissais tôt l'après-midi. Malheureusement, ma première heure de cours fût catastrophique et j'avais du sortir en plein récit de mon professeur prise de soudaines nausées. Sans me faire prier d'avantage, j'étais rentrée chez moi quand mon professeur d'Art Anglais me l'avait conseillé. Depuis, je vadrouillais nonchalamment dans l'appartement, traînant entre mon lit et le canapé du salon à la recherche d'une quelconque activité. Le médecin m'avait déclaré un léger début de grippe et la fatigue était responsable de mes quelques nausées et de mes vertiges. La rentrée avait été éprouvante et les soirées qui avaient suivies n'avait pas aider. Le semestre était assez chargé et le travail personnel augmentait de jour en jour, nous enfouissant littéralement sous le boulot. 

J'étais donc clouée à l'appartement pendant minimum cinq jours et être enfermée depuis seulement une journée commençait déjà à m'épuiser. Julia avait fait quelques courses et m'avait préparer deux-trois plats à réchauffer pour m'économiser au maximum. L'ennui était cependant à son comble et la solitude de mes journées pesait affreusement sur mon moral. J'avais prévenu Harry hier au soir que je ne pourrais pas assurer la séance photo de ce jeudi faute d'une grippe et il m'avait simplement répondu qu'il comprenait et qu'il espérait que je me rétablisse au plus vite. Son message avait été simple et étrangement impersonnel. Je l'avais relu à plusieurs reprises sans pour autant comprendre. Peut-être que je devenais simplement parano ? m'étais-je alors demandé. Je n'avais donc pas pris la peine de répondre à nouveau, préférant laisser planer le doute d'un éventuel mal-aise entre Harry et moi dans mon esprit, histoire de me torturer bien comme il faut. Louis m'avait envoyé un message pour me dire qu'il passerait ce soir avec les garçons histoire de me voir un petit peu et son texto avait eu le don de me redonner le sourire. J'avais donc décidé de sortir de mon terrier et de me bouger légèrement les fesses voulant pouvoir me dire que j'avais aujourd'hui fait quelque chose de ma vie. J'avais alors appelé ma petite sœur pour prendre de ses nouvelles et pour papoter simplement, comme on aimait le faire. Elle m'avait raconté la suite de son histoire avec Etienne et j'avais eu un léger pincement au cœur en réalisant que ma petite sœur devenait grande. A la suite de ça, j'avais pris mon ordinateur et je m'étais installée confortablement au salon avec une bonne tasse de thé afin de naviguer sur Internet et de regarder quelques festivals de musiques pour cet été. Après plusieurs recherches j'avais finalement harcelé mes amis pour qu'on aille au concert de The Weeknd qui passait au mois de mars dans la Capitale. J'avais repéré également quelques dates clés de concerts pour le mois de juillet et les avaient laissé dans mes favoris pour plus tard. Une fois les places commandés, j'étais plutôt satisfaite et dans un élan d'enthousiasme je m'étais lancée dans du shopping en ligne étant obligatoirement clouée à l'intérieur. Par la suite, j'étais descendu rapidement dans le hall de l'appartement pour relever le courrier et avait été surprise d'avoir déjà reçu les billets d'avion destinés à Alison pour les vacances d'avril. Un stupide sourire s'était ainsi installé sur mon visage et je m'étais réfugiée dans ma chambre pour les accrocher au mur au dessus de mon bureau avec les places de concerts préalablement imprimées, heureuse de voir que mes projets se concrétisaient. 

We hope | hs | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant