Les 5 Confréries

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Les 5 Confréries 

Ian sursauta lorsqu’un perroquet aux plumes colorées, mais principalement bleues, surgit devant lui. Son image vacillait, comme s’il était là sans vraiment y être. Il voleta un moment autour de lui et une voix s'infiltra dans son esprit, s’écriant : suis-moi ! Sophie à de gros ennuis ! Il faut que tu la ramènes à la raison !

L’Observateur resta figé, la bouche grande ouverte, déconcerté.

- Allez ! réitéra la voix d’un ton pressant. Radvik la tient ! Elle est en danger !

Ce nom lui fit l’effet d’une bombe et Ian s’empressa de suivre l’étrange perroquet aussi vite qu’il le pouvait. Il lui sembla qu’ils avaient parcouru l’intégralité de la gigantesque citadelle de la Confrérie, sans rencontrer personne, lorsqu’ils arrivèrent soudain dans le hall, où tout le monde semblait s’être regroupés.

La rage monta en lui lorsqu’il aperçut Radvik qui serrait Sophie dans ses bras, il fut surpris de la voir lui rendre son étreinte. Il était prêt à débarquer à l’improviste en lui criant de s’éloigner de ce monstre qui avait le même visage que lui, lorsqu’il vit débarquer les quatre chefs des autres Confréries, suivis de leurs meilleurs Observateurs.

Il reconnut aussitôt Irisa, une grande femme aux cheveux si blonds qu’ils en paraissaient blancs, capitaine des pirates/Observateurs du Crâne. Il se rappela avoir visité leur demeure une fois : un énorme manoir sombre qui lui avait fait froid dans le dos. On disait que ceux qui y entraient n’en ressortaient jamais…

En réalité, ils n’y vivaient presque jamais, préférant naviguer sur les mers. Leur don particulier pour l’eau leur avait déjà accordé l’avantage dans de nombreuses batailles. La Confrérie était réputée pour sa rapidité à exécuter les missions qu’on lui confiait, les assassins qui en faisait partie étaient si rusés et retors qu’aucune autre confrérie ne leur faisait confiance, car ils n’accomplissaient rien au hasard…Ils incarnaient la Mort personnifiée et il était difficile de prévoir leurs coups à l’avance.

Son regard se porta ensuite sur « Varan la Langue de Vipère » comme tous l’appelaient et s’il avait eu connaissance de ce surnom, nul doute qu’il se serait débarrassé bien vite de tous ceux qui l’employaient. Il détestait cet homme et n’avait jamais mis les pieds dans son horrible Confrérie, ce qu’il avait fait à Debye lui avait suffi.

Il le vit d’ailleurs scruter le groupe des Immortels, cherchant la jeune femme qui lui avait échappé…Il en avait toujours voulu à Radvik d’avoir accueilli Debye parmi les siens et n’avait de cesse de la récupérer. A la Confrérie du Serpent, c’était les hommes qui commandaient et les femmes obéissaient…songea Ian en serrant les dents, furieux.

Ensuite, il y avait Jacob et Elisabeth, commandants en chef de la Confrérie du Destin pour l’un et de la Rose pour l’autre. Jacob et Elisabeth étaient ensemble et ne se séparaient presque jamais. S’il était déjà compliqué de les vaincre seuls, le danger était décuplé lorsqu’ils s’alliaient. Il se souvenait avoir admiré la Confrérie de la Rose, on racontait partout qu’elle utilisait des épines pour se débarrasser de ses ennemis et ne ratait jamais sa cible.

Quant au groupe du Destin, Ian ne connaissait pas tellement les Observateurs qui en faisaient partie, on disait juste qu’ils étaient des Maîtres de magie Noire et qu’ils avaient des yeux derrière la tête…Ian frissonna. Il devait reconnaître que Jacob et Elisabeth faisaient un couple parfait, ils étaient tous les deux bruns, vêtus somptueusement, et rayonnaient de puissance, ils se tenaient bien droits, étaient très polis mais il ne fallait pas s’y tromper…Car sous leurs airs fragiles et insaisissables, il ne fallait pas oublier qu’ils avaient toujours prêter main forte à Radvik quand il en avait besoin.

D’aussi longtemps qu’il s’en souvienne, depuis le temps qu’il était là et d’après ce qu’on lui avait raconté, les Confréries n’avaient jamais été réunies. Leurs chefs se réunissaient quelquefois à l’improviste et en cachette pour discuter de choses importantes mais jamais il n’y avait eu autant de monde à la citadelle. Cela n’annonçait rien de bon pensa Ian, ils étaient tous en danger…

Les Observateurs : L'initiationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant