Fantôme : les corbeaux de la Mort

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Fantôme : les corbeaux de la Mort

L’Observateur se fendit d’un sourire cruel. Son plan avait marché à merveille.

Quel beau numéro de policier lui avait-il servit ! Il avait recommandé à la fille de ne pas s’enfuir et elle avait fait exactement le contraire, ces humains étaient tellement prévisibles ! S'en devenait presque ennuyant !

La secrétaire du commissariat se tenait en ce moment même à ses côtés, effarée par ce qu’elle venait de voir. Une jeune délinquante venait de saccager la salle d’interrogatoire en tapant comme une forcenée sur un cadenas avec une simple chaise et elle avait réussit à le briser, c’était incroyable !

- Je vais faire sonner l’alarme, quelqu’un finira bien par venir ! s’écria t-elle en s’apprêtant à partir en courant vers la réception.

L’Observateur la retint par le bras d’une poigne de fer.

- Non ma chère, vous ne direz rien à personne, en vérité c’est moi qui lui est donné un coup de main pour s’évader, cette fille doit me conduire à ses parents car maintenant, eux aussi sont sur ma liste dit-il calmement en se mettant à caresser le visage de la pauvre femme qui écarquillait les yeux de stupeur.

Il fit alors apparaître une feuille quadrillée qu’il agita devant les yeux de la secrétaire.

Cette dernière se contenta de le fixer avec effroi.

- Qui…qui êtes vous donc ? le questionna t-elle en frissonnant.

- Autrefois j’avais un nom, mais, disons qu’à présent, je ne suis plus qu’un fantôme, d’ailleurs, vous ne m’avez jamais vu pas vrai ?! La femme secoua la tête, des larmes coulant sur ses joues. Je doute que vous voyez quoi que soit d’autre à partir d’aujourd’hui de toute manière ! s’amusa l’Observateur et bien sûr crût-il bon d’ajouter, je n’ai pas besoin de vous préciser que je ne suis pas policier...

Il claqua des doigts d’un geste assuré, c’est alors qu’une horde de corbeaux s’abattit sur la pauvre femme qui fut bientôt avalée par la masse sombre avant d’émettre un seul cri. L’homme repartit tranquillement en jouant avec sa casquette de policier, il adressa un bref signe de tête aux oiseaux comme pour les remercier de leur aide et franchit la porte du commissariat d’une démarche tranquille et souple. Seul son rire s’attarda dans les lieux après sa disparition…

Les Observateurs : L'initiationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant