Jour 3 (partie 2)

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Merde c'est Laura, avec tout les derniers événements je l'avais un peu oubliée, elle et Vladimir.

- Allo !

- June, merci d'avoir répondu

- En même temps si je l'avais pas fait tu aurais pourri ma messagerie.

Son rire forcé résonne dans le téléphone.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Rien, enfin si... J'aimerais que l'on arrête de ce faire la gueule pour rien.

- Mmmh

- Demain soir on vas chez Laurette avec Vlad et on aimerais beaucoup que tu sois là, sans toi c'est pas pareil, tu nous manques.

- C'est pas possible, je ne peux pas venir...

Elle me laisse même pas finir ma phrase et monte directement dans les tours.

- Putain June ! Tu vas pas faire la tronche indéfiniment, on s'est excusés, on t'a laissé du temps pour te calmer maintenant c'est bon, je veux bien être patiente mais y a des limites !

- oh oh oh ! Alors premièrement tu la ferme, deuxièmement tu descends de ton petit poney sinon c'est moi qui m'en charge et crois moi après tu auras la taille réglementaire pour devenir jockey et de trois tu me laisse finir !

- excuse moi... Je t'écoutes.

- Bon je disais... ce ne serra pas possible, car je ne suis pas là en ce moment.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- Je suis dans le sud.

- Tu me fais marcher June ? Hier matin on est passés chez toi et y avait la musique à fond.

Je souris en repensant à mon plan machiavélique.

- Je t'expliquerais plus tard pour la musique. Mais je suis bel est bien dans le sud, à Avignon plus précisément.

Et elle ce remet à hurler de plus belle. Parce que je ne leur ai rien dit sur mon départ, ni sur les raisons, que même si on ce faisait la gueule ils en restaient pas moins mes amis, donc en droit d'être informés et que c'était juste impensable que moi June Jansen soit capable de partir si loin de chez moi. En entendant tout ses hurlements, Julien m'arrache le téléphone des mains. Geste hautement suicidaire. Il met le haut parleur.

- Arrête de hurler tu vas faire un AVC et franchement ça me fou un sacré mal de tronche.

- Mais t'es qui toi ?!

- C'est Julien, répondis-je

- Un mec ! Tu es partie en douce pour un type ?!

- no...

- Elle ne peux plus ce passer de moi !

Je lui jette un livre, mais malheureusement il l'esquive de justesse.

- Hallelujah! June à découverte les joies du sexe !! Putain j'aurais jamais crue que cela arriverais de mon vivant, ni du tiens d'ailleurs !

Ah ben sympas, je ne pensais pas être un cas si désespéré que ça.

- Laura, je t'arrête tout de suite là, je ne suis pas venue ici pour lui, a vrai dire je ne le connaissais pas avant d'arriver ici. Mais c'est un vrai morbac le truc ! impossible de s'en débarrasser !

Après réflexion je me dis que c'était pas la meilleure comparaison à faire.

Julien et Laura éclatent de rire. Je les détestes.

- Je veux tout savoir, June pourquoi tu es partie ?

Avec Julien, nous lui racontons la situation, lui expliquant aussi pourquoi il y avait de la musique à réveiller un sourd chez moi. je lui explique aussi mon désarroi face au néant des recherches effectuées.

Quelques minutes s'en suit avant que Laura rompe le silence.

- Quand j'avais quatorze ans, j'avais un journal intime que je cachait toujours dans un endroit où j'étais sur que personne ne chercherais...Mon tiroir a sous vêtements.

Julien ce met à sourire béatement à ses paroles. Je lui flanque un grand coup de pied dans le tibia le faisant couiner.

- Je vais aller voir.

Je me lève et me dirige vers la chambre de Lise. Je m'approche fébrilement de la commode blanche face au lit et ouvre lentement le premier tiroir. Une panoplies de dessous de belle qualité son parfaitement rangés. De la soie et de la dentelle délicate glissent sous mes doigts, jusqu'à ce que ceux-ci rentrent en contacte avec le bois du fond du tiroir. Je fais glisser ma main de droite à gauche puis plus profondément alors que tout espoirs disparaissait mes phalanges heurtent quelque chose. Un tout petit anneau métallique. Je vide l'intégralité du tiroir sur le lit et tire doucement sur le petit bout de métal. Le fond du tiroir s'ouvre. Un livre noir si trouve. Je le prends dans les main. Mon cœur fait un bon. Sur la couverture, en lettres dorées est écrit "June".







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