Prologue

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J'ai mal. J'ai mal partout, et je suis fatiguée. Tellement fatiguée.

De la morphine, je veux de la morphine !

Et cette lumière me fait si mal aux yeux. J'ai les paupières si lourdes, cela me demande un effort incroyable de juste les entre ouvrir. Ma vision et brouillée, un voile blanchâtre m'empêche de pouvoir distinguer correctement les formes qui se dessines devant moi. Le bruit infernal et régulier des machines résonne dans ma tête. Je referme les yeux et fronce les sourcils pour tanter de faire taire cet insupportable écho dans ma tête. En vain.
J'ouvre a nouveau lentement les yeux. Je me concentre et le voile brumeux se dissipe peu a peu, je découvre le coupable de cette douloureuse lumière, un néon de lumière blanche juste au dessus de ma tête, je tente de tourner ma tête sur le côté pour échapper à cette agression, mais impossible mon corps refuse de d'obéir et reste figé.

J'ai envie que la douleur cesse.
Cette douleur va me faire crever.
Chaque centimètre carré de mon corps n'est que douleur.

Je voudrais tant qu'elle soit là.
Qu'elle me rassure. Qu'elle me tienne la main. Ne pas être seule.
J'ai peur.

Pourquoi moi ?
Pourquoi maintenant ?

Une infirmière entre dans la chambre le bruit de ses pas lents se rapprochent de moi.  Elle me parle d'une voix douce et rassurante presque maternelle, mais je ne comprends pas un traître mot. Elle fait des gestes calmes et précis quelques bips de cette machine effroyablement bruyante se font entendre. Tout est confus dans ma tête. J'essaie à nouveau d'entre ouvrir les yeux et je distingue enfin sa silhouette plutôt mince que sa tenue ne met absolument pas en valeur. Elle a de longs cheveux blonds bouclés, grossièrement attachés en chignon, dont une mèche un peu rebelle, retombe sur son visage caché derrière un masque chirurgicale, laissant uniquement un aperçu sur ses yeux vert. Elle les à maquillés, mais cet artifice ne suffit pas à camoufler les cernes qui trahissent une longue journée de travail. Mais malgré son épuisement visible elle prend son temps.

Elle fait enfin taire le bip strident, puis appuie sur un autre bouton.

De la morphine. La douleur se calme. Deviens supportable. Elle pose sa main sur mon avant bras comme un geste de réconfort avant de quitter la pièce.

Je suis si fatiguée.

Je voudrais fermer les yeux.

Je ferme les yeux.
Et plonge dans un profond sommeil sans rêve.

June Où les histoires vivent. Découvrez maintenant