Son père s'assoit auprès de moi, je le regarde du coin de l'œil.- Que voulez-vous me dire ?, lui demandai-Je
- Tu ne devrais pas t'accrocher à Nicolai, il n'a jamais vraiment su ce que voulait dire le verbe aimer. Pour lui, un couple c'est de passage. D'ailleurs il ne reste pas longtemps en couple avec une fille...
Je suis choquée par les propos de son père. De un car ce qui se passe entre Nicolai et moi, ne le regarde pas et ensuite c'est son père au lieu de le montrer sous son meilleur jour il l'enfonce.
- Ce qui se passe entre lui et moi, ne vous regarde pas !, soulignai-je agacée
- Je ne voulais pas du tout que tu le prennes mal. Mais tu as un enfant et tu as besoin d'une vraie stabilité avec quelqu'un qui t'aime, qui te le dit, qui te le montre et qui te le prouve et je sais que c'est exactement ce que mon fils est incapable de donner.
- Qu'est-ce que vous pouvez en savoir ? Vous êtes dans mon couple ? Non !
- Tu ne t'es jamais posé la question de savoir si vous auriez fait exactement la même chose si vous aviez fait les choses dans l'ordre ? Tu ne t'es jamais dit qu'il s'était mis avec toi uniquement pour être plus proche de sa fille ?
Je le regarde une nouvelle fois interloquée. Mais pour qui il se prend ? Je le regarde avec sévérité alors que Nicolai revient nous voir. Il me regarde visiblement inquiet.
- ça va chérie ?, me demande-t-il
- Il faut que je rentre, je ne me sens pas très bien, lui avouai-je en me levant.
Son père a exactement appuyé là où ça pouvait me faire mal et ça sans même me connaître. Je n'ai pas envie d'être là, j'ai juste envie de rentrer chez moi. Il pose une main sur ma joue avant de m'embrasser.
- Je ne vais pas rester longtemps, me dit-il.
- Fait comme tu veux Nicolai, lui dis-je avant de l'embrasser une nouvelle fois et de partir.
Point de vue Nicolai
Je regarde Mélody partir dans un état que je ne pourrais pas définir. Je ne sais pas ce qui c'est passé plus tôt mais son comportement est vraiment anormal.
- Alors comment tu trouves maman ?
- Bah elle est dans le coma quoi ! Le visage un peu pâle... Tu as dit quoi à ma compagne ?
- Bah rien ! Elle ne se sentait pas très bien tout d'un coup...
Je le regarde avec défiance. J'espère qu'il ne lui a pas dit des choses horribles juste pour la faire fuir parce que c'est bien une chose que je n'accepterai pas une nouvelle fois.
- Papa j'espère vraiment pour toi...
- Pourquoi ?, me dit-il étonné
- Parce qu'à la différence de toutes les autres, je suis amoureux d'elle.
- Je ne lui ai rien dit de méchant ni quoique ce soit, me dit-il en souriant.
- J'espère vraiment pour toi, vraiment beaucoup !, le menaçai-je.
Il semble relativement étonné par ma réaction.
- Tu sais ce n'est pas parce que tu as eu un enfant accidentellement avec elle que tu dois te forcer à ressentir quelque chose... En plus ce n'est pas le genre de fille a empêcher le père de voir son enfant, me répondit-il.
Je le regarde interloqué mais comment un humain est capable de dire autant de merde en une seule phrase ? Mon visage se raidit et si on était pas dans un hôpital, j'aurais certainement déjà explosé de rage.
- J'ai l'impression d'entendre mon ex là !
- Bah si on est deux à te le dire c'est peut-être car nous avons raison.
- Vous n'avez absolument pas raison ! Je n'ai pas envie de m'étaler sur ce que je peux ressentir pour Mélody avec toi, parce que la seule que cela concerne c'est ma compagne !
- T'énerves pas !
- Si je m'énerve parce que tu as certainement dû lui dire de la merde comme tu viens de m'en dire et après je vais devoir rattraper tes conneries !, m'emportai-je. Tu sais que c'est elle qui m'a convaincu de venir voir maman et elle s'est débrouillée pour que quelqu'un puisse garder Malene. Ma compagne tu devrais plutôt t'en faire une alliée qu'une ennemie, lui répondis-Je avant de partir également.
Je déambule rapidement dans les couloirs de l'hôpital quand soudain je vois dehors une silhouette familière. Elle est assise sur un banc, recroquevillée sur elle-même.
- Il t'a dit quoi ?
Elle relève le visage, les yeux et les joues rouges. Je sais que le rouge sur son visage n'est pas due à la température actuel, elle a tout simplement pleuré. Je m'assois auprès d'elle avant de l'enlacer. Elle me serre contre elle aussi fort qu'elle le peut comme si j'étais sur le point de partir et de la laisser partir. Je crois qu'elle ne m'a jamais serré aussi fort contre elle. Je passe délicatement une main dans ses cheveux afin de l'apaiser mais elle éclate de plus bel en sanglot, je ne sais pas comment je peux l'apaiser.
- Mélody, calme toi ! Je ne sais pas ce qu'il a pu te dire mais c'est faux !
Je l'entends pleurer une nouvelle fois, maintenant c'est sûr que mon père lui a dit quelque chose.
- Mélody regarde moi !, lui dis-je inquiet de la voir aussi mal.
Elle m'obéit, le visage rougies par les pleurs. Je déteste la voir pleurer surtout quand j'ai l'impression que c'est de ma faute. Elle me fixe du regard, encore des larmes au coin des yeux.
- Je t'aime Mélody. Je ne sais pas ce que mon père a pu te dire mais il a tort, lui avouai-je.
Malgré son visage triste, je perçois un léger sourire au coin des lèvres. Je crois qu'elle avait besoin de l'entendre au moins une fois de ma bouche, je n'ai pas envie de la perdre.
- Je t'aime aussi, me dit-elle en se blottissant une nouvelle fois contre moi. Par contre il y avait plus romantique comme endroit pour me dire « je t aime », poursuivit-elle pour essayer de détendre l'atmosphère.
Je me mets à rire c'est vrai que ce n'est pas romantique, mais au moins j'ai eu le mérite de lui dire au bon moment ce qui n'est pas forcément le cas de tous les mecs qui se la joue romantique.
- On rentre ?, lui demandai-je
- ça ne te dit pas que l'on aille se balader plutôt ?
- Oui si tu veux. Tu veux aller où ?
- Je ne sais pas mais j'ai envie de marcher là, me dit-elle en se levant et en me tendant sa main.
Je la saisis et nous partons en direction de la voiture.

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One more night 2
Romance« - Je ne sais pas quoi te dire ou quoi faire, avouai-je à Allyson. - Tu ne peux rien faire Melody, malheureusement. Le principal c'est que je puisse compter sur toi en toute circonstance, me dit-elle en laissant s'échapper quelques larmes. - Tu s...