One more night 2

Toutes mes condoléances

Cinq mois plus tard,

Vêtue de noire, je me regarde dans le miroir alors que je mets mon collier autour du cou. Je remarque que je n'ai pas encore perdue mes kilos de femme enceinte malgré toutes les séances de sport que je peux faire pour que ça soit le cas. Je soupire.

- Tu es prêtes ?, me demanda une voix masculine en entrant dans la chambre.

- Oui, répondis-je tristement. La baby-sitter est là ?

- Oui elle vient tout juste d'arriver, dit-il avant de m'enlacer par la taille.

Je me retourne vers lui et me blotti contre son corps.

- Ça va aller mon amour, me rassura-t-il.

Je me serre davantage contre lui alors que des larmes perlent sur mon visage, détruisant certainement le peu de maquillage que j'avais mis.

- Elle était tout pour moi, sanglotai-je.

- Elle n'aimerait pas te voir aussi triste, me dit-il.

- Qu'importe elle ne sait même pas que je pleure son départ, lui avouai-je.

Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant alors qu'elle avait encore pleins de chose à vivre ? Toutes ces questions m'obsèdent et me chagrinent. Je me détache de son étreinte et essuie mes larmes, Nicolai effleure mes lèvres.

- On y va ?, me demanda-t-il sans enthousiasme.

- Oui...

Nous passons d'abord dans les chambres de Søren et Anna que nous embrassons, puis nous descendons. Nous nous jetons un regard quand Malene s'approche de moi. Je me mets à son niveau.

- Tu seras sage avec Camilla, d'accord !, averti-je Malene.

- Oui maman...

- On rentre ce soir, peut-être avec tata Ally, la prévins-je.

Elle hoche la tête avant de me faire un câlin. Pour elle aussi c'est difficile et compliqué, c'est la première fois qu'elle est confrontée à la mort... Ce n'est pas toujours simple d'aborder la question de la mort avec une petite fille si intelligente qu'elle.

- Tu dis au revoi à mamie pou moi.., me dit-elle avec beaucoup d'émotion.

- C'est la première chose que l'on va faire ma puce, dit Nicolai en posant sa main sur sa tête.

Je me relève et embrasse ma fille, puis Nicolai fait de même et donne les dernières recommandations à la nourrice. Puis nous sortons de la maison pour prendre la voiture, assise à l'intérieur je rejette la tête en arrière.

- Chérie, il faut que tu prennes sur toi sinon ça va être compliquée pour tout le monde, me dit-il compatissant.

- Je sais, je dois être plus forte pour Allyson mais c'est difficile. Olga était comme ma maman pour moi, j'ai absolument tout traversé avec elle. C'est elle qui m'a aidé pour Malene, c'est elle qui m'a prodigué pleins de conseils. Je lui dois tellement, avouai-je.

- Je sais tout ça, me répondit il en démarrant la voiture, direction la capitale.

- Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle ne nous a pas dit plus tôt pour son cancer !, m'emportai-je.

- Elle ne voulait certainement pas t'inquiéter, tu étais enceinte de Søren et Anna... Elle voulait que tout se passe bien pour toi...

- J'étais enceinte pas à l'article de la mort... contrairement à elle...