Mauvais rêve

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Après m'être allongée dans le lit, je cale mon corps contre celui de Nicolai.

- Tu me fais encore la tête ?, demandai-je

- Je ne te fais pas la tête !

- Si un peu quand même, soupirai-je.

- C'est pas ça Mélody mais moi je fais toujours l'effort de te comprendre mais toi tu ne fais vraiment aucun effort pour comprendre mon point de vue et c'est vraiment énervant parfois, admit-il.

- C'était Køge, lui avouai-je.

- De quoi Køge ?

- Là où j'ai vu la maison c'est Køge... Je te montrerai ça samedi. Toute façon on ne va pas déménager tout de suite, lui répondis-je.

- Bah Køge ça serait bien déjà comme ville. On est à 39 kilomètres de la capitale donc pas trop loin et ta famille est à côté aussi.

- Et ton boulot ? Parce que c'est bien beau de vouloir entre guillemet fuir mais ça n'enlèvera pas le fait qu'elle sait où tu travailles.

- Je peux toujours demander une mutation à mon patron, me répliqua-t-il.

- On a l'impression que tu as tout prévu sans même me consulter en vérité, soupirai-je.

- C'est faux ! Si j'avais tout prévu je ne te demanderais pas de voir pour la maison, j'aurais déjà demandé ma mutation aussi.

- Oui mais tu me pousses à faire ce que je ne veux pas faire...

- Tu n'es pas sérieuse là ?, s'emporta Nicolai. Je ne t'ai pas demandé de chercher loin de Copenhague à ce que je sache, c'est toi qui a regardé Køge toute seule comme une grande. Ensuite si c'est ton délire d'avoir une fille psychopathe qui vient chez toi pour te menacer, ça ne regarde que toi après tout ! Bonne nuit.

Il me tourne le dos et me laisse en plan. Je savais bien que la soirée allait être mauvaise, j'avais comme un mauvais pressentiment.

- Pardon, lui dis-je avant de l'embrasser sur la joue.

- Qu'est-ce que tu as à être à cran comme ça ?, me demanda-t-il inquiet.

- Je ne sais pas mon amour, je suis fatiguée et j'en ai marre d'être à l'appartement j'aimerais tellement travailler. J'adore notre fille mais j'étouffe par la routine...

- Pourquoi tu ne cherches pas un travail ? Je te l'ai déjà conseillé !

- Et la petite ?

- Il y a toujours un moyen pour qu'on la fasse garder ! Puis on est d'accord à partir d'août on l'inscrit dans une børnehave ?

- Oui on est complètement d'accord mais tout dépend de là où nous allons être...

- Justement c'est pour cela qu'il faut que l'on trouve rapidement. Une fois que l'on aura trouvé notre chez soi, toi tu pourras chercher un travail pas loin de chez nous, on pourras inscrire la petite dans une école maternelle et tu te sentiras certainement mieux que là !

- Tu as peut-être raison... Je t'aime, répondis-je en me blottissant dans ses bras.

- Moi aussi. Maintenant il faut que tu dormes si tu es fatiguée, me dit-il avant de se détacher de notre étreinte.

- Bonne nuit, lui dis-je en l'embrassant sur la bouche avant de lui tourner le dos afin de trouver ma position pour dormir.

Ce sont les pleurs de Malene mêlé au « maman » qui nous réveille tous les deux.

One more night 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant