One more night 2

Coup de blues

Une fois arrivée à l'appartement, je suis encore toute chamboulée par ce grand, très grand retournement de situation. Je ne sais pas comment on va faire pour le déménagement si je dois me reposer une grande partie de mon temps et déménager sera obligatoire, l'appartement est déjà petit pour trois alors pour cinq ce n'est vraiment pas la peine de l'envisager.

- Tu penses à quoi ?, me demanda-t-il alors que nous montons les quelques marches qui nous séparent de notre appartement.

- Je me demande simplement comment on va faire, soupirai-je.

- On commencera à y réfléchir demain. Pour l'instant je crois qu'il faut que l'on assimile la situation, plaisanta Nicolai tout en frappant à la porte avant d'entrer.

A peine nous avons franchi la porte que la petite se jette sur mes jambes ce qui me fait légèrement perdre l'équilibre.

- Malene, va doucement avec ta maman, gronda ma mère en venant à notre rencontre.

- Pardon maman, me dit Malene.

- Ce n'est pas grave ma puce, lui répondis-je en la prenant dans mes bras.

- Mélody !, désapprouva Nicolai. Le médecin t'a dit de ne rien porter !

Je souffle avant d'embrasser Malene sur sa joue.

- Tu as été sage ?, demandai-je

- Oui, me dit-elle.

- Alors comment va le bébé ?, demanda mon père en arrivant lui aussi dans le salon.
-

Je relâche la petite.

- Comment vont les bébés ?, rectifiai-je en m'asseyant sur le fauteuil.

- Les bébés ?, demanda interloqué ma mère.

Je vois Nicolai réprimer un rictus... Elle a exactement la même réaction que nous plus tôt.

- Tu attends des jumeaux ?, essaya de comprendre mon père tout en s'asseyant sur le canapé.

- C'est merveilleux !, s'enthousiasma ma mère tandis que Malene cherche à venir sur moi.

Je ne sais pas ce qu'elle a avec moi en ce moment mais c'est un vrai pot de colle. Elle veut toujours des câlins et elle me suit où que j'aille. Je l'assois sur mes genoux et lui caresse ses petites bouclettes.

- Je ne sais pas si c'est merveilleux, répondit Nicolai sur un ton neutre.

- Mais si !, essaya de nous convaincre mon père.

- On doit déménager et je ne peux rien faire à part me reposer un maximum et faire le moins d'effort possible... On ne va jamais y arriver, soupirai-je.

Point de vue Nicolai

Je regarde avec inquiétude Mélody, elle est certainement plus chamboulée par la nouvelle que moi. Elle semble désemparée et ne plus savoir si c'est une bonne ou une très mauvaise nouvelle. Malene essaie elle aussi de décrypter ses émotions, et son regard croise le mien comme pour savoir si sa maman va bien ou pas. Quand à mes beaux-parents qui disent que c'est une très bonne nouvelle, je trouve leur réaction un peu maladroite étant donnée qu'ils n'ont eu qu'une fille et qu'ils ne s'en sont pas vraiment occupés et encore je pense que je suis gentil.

- On va y arriver mon amour ! C'est une très bonne nouvelle, la rassurai-je du mieux que je le pouvais.

- Ce sont des vrais ou des faux jumeaux ?

- Des faux jumeaux, leur dit-elle. Un petit garçon et une petite fille.

- Au moins vous n'allez pas avoir de problèmes avec les prénoms, plaisanta son père.