One more night 2

Voyage entre amoureux

Le 15 mai 2020,

Endormie sur l'épaule de Nicolai, je sens le bébé bouger. Je prends la main de Nicolai pour la poser à l'endroit où cela bouge.

- Ah bébé bouge, me dit-il en riant.

- Oui et du coup bébé me réveille, soupirai-je. On arrive bientôt ?

- D'ici un quart d'heure, me dit-il.

J'avais convaincu Nicolai d'aller voir ses parents ou tout du moins leur reparler. Ce sont les grand-parents de mes deux enfants et ça me parait essentiel que tout se passe bien entre nos familles. Au début il a rechigné mais devant mon insistance, il a rapidement cédé.

- Tu crois réellement que c'est une bonne idée ?, me dit-il

- Oui. D'abord ce sont tes parents, ensuite les grands-parents de nos enfants et enfin ce n'est pas parce que la première rencontre était moyenne que la prochaine sera pire.

Il soupire n'étant pas convaincu par mes dire. Une voix se fait retentir dans la voiture nous indiquant que nous arrivons bientôt à la prochaine gare que desserre ce train.

- Tu penses que c'est une fille ou un garçon ?, lui demandai-je.

- Je ne sais pas chérie. On le saura dans deux semaines, me dit-il.

- Oui si ça ne fait pas comme Malene.

- Eh bien dans ces cas là on aura la surprise à la naissance, plaisanta Nicolai.

- Moi j'aimerais que ça soit un garçon...

- On aurait le choix du roi comme ça, dit-il avant même que je le dise.

- Oui exactement, ris-je. Et pour les prénoms tu as des idées ?

- Non mais si tu en as, vas-y dis moi !

- Non je n'en ai pas pour le moment !

- Il va falloir que l'on sorte le calendrier, plaisanta Nicolai.

- Promets moi juste que l'on ne va pas se chamailler pour les prénoms !

Je pose ma tête contre le siège tout en caressant mon ventre.

- Promis !

- Tant mieux, soufflai-je.

- Enfin sauf si le prénom que tu as choisi est moche !

- Euh... Malene ça te déplaît comme prénom ?, lui demandai-je en souriant.

- Non il est joli. Bon d'accord tu as assez bon goût en matière de prénom, me concéda-t-il.

- Merci de le reconnaître ! D'ailleurs en parlant de Malene, en arrivant il faut appeler Ally et Nanou.

- Oui mais ne t'inquiète pas ! Malene est entre de bonnes mains avec elles, me rassura-t-il

- Je ne dis pas ça pour cela, mais ma fille me manque et j'ai envie d'entendre sa petite voix !

- Tu sous-entends que Malene ne me manque pas ?, demanda-t-il en riant.

- N'importe quoi ! Je ne dirais jamais de telle chose, bon le penser par contre...

Je le défis du regard avec amusement, il me répond simplement par un sourire.

- Tu as de la chance d'être enceinte sinon je t'aurais fait la misère, soupira-t-il en posant sa main sur mon ventre.

- Tu sais ce qu'on dit ?

- Non...

- Qu'il ne faut pas dire des choses que l'on ne sait pas faire, plaisantai-je.

- Eh mais tu ne vas pas finir la journée mon amour, me dit-il menaçant.

J'explose de rire dans le wagon par conséquent tous les regards se tournent vers nous. J'essaie de retenir tant bien que mal mon fou rire.

- En tout cas, c'est sûr que je ne t'ai pas choisi pour ta discrétion, me murmura-t-il alors que tous les regards se détournent de nous.

- Tais-toi !, lui dis-je en riant.

- Et en plus elle me fait la leçon, soupira-t-il les yeux rieurs.

- Ce n'est pas ma faute si tu es mon troisième enfant, plaisantai-je.

- Mais qu'est-ce que tu as à me chercher aujourd'hui ?, me demanda-t-il.

- Je suis juste contente de passer du temps, seule avec toi.

- Seule ? Pas vraiment, me dit-il en souriant.

- Bon quasiment seule si tu fais abstraction du bébé, souris-je.

- Mais tu as raison ça fait du bien de se retrouver un peu tous les deux. On devrait faire cela plus souvent.

- Dis-moi tu crois que notre couple va résister aux deux enfants ?, lui demandai-je.

- Ça va de soi, Mélody ! On a réussi avec Malene, pourquoi ça changera avec deux enfants ?

- Parce que tu ne sais pas comment son les premiers mois après la naissance, lui dis-je inquiète. On va être pris entre le bébé et le fait qu'il ne faudra pas mettre de côté notre fille aînée...

- Mélody je ne vais pas te quitter parce que pendant les premiers mois, on aura certainement les yeux rivés sur nos enfants. Tu t'inquiètes vraiment pour rien...

- Je ne sais pas peut-être que tes parents vont une nouvelle fois diviser pour mieux régner.

- Je croyais que c'était une bonne idée qu'on les revoit ?

- Bah en faite plus on arrive à destination et plus le stress commence à monter, lui avouai-je.

- Ce n'est pas bon pour toi et pour le bébé, me fit-il remarquer.

- Je sais mon amour, lui dis-je.

Le bébé bouge encore. Eh bien il est très actif pour une fois. Il est un peu l'inverse de Malene, j'espère qu'il ne sera pas un démon en naissant.

- Je t'aime, me dit-il en plantant son regard dans le mien.

Au lieu de lui répondre quelque chose, je préfère l'embrasser.

- Je vais prendre cela pour un « moi aussi », poursuivit-il en riant.

« Prochain arrêt, la gare de Aarhus », nous indiqua la voix du contrôleur.

- Bien je crois que l'on est bientôt arrivée !, m'exclamai-je le cœur un peu oppressé.

- Oui je crois aussi, soupira-t-il.

- Croisons les doigts, poursuivis-je.

Quelques minutes plus tard, nous entrons en gare. Là, Nicolai m'interdit de porter quoique ce soit.

- Je suis enceinte, pas à l'agonie ou handicapé...

- Le médecin a dit qu'il ne fallait pas que tu portes quoique ce soit alors tu ne portes rien !, me dit-il d'une voix sévère.

Je soupire de toute manière je n'aurais pas les derniers mots. Je descends sur le quai alors qu'il descend avec la valise.

- Tes parents nous attendent où ?

Il prend son portable dans la poche de sa veste et consulte ses messages.

- Dans le hall, finit-il par le dire.

- Bien allons-y !

Je lui prends la main et nous avançons tranquillement voire en reculant vers le hall de la gare.