One more night 2

Avenir et compromis

Le début d'après-midi,

Malene nous ayant interrompu dans notre conversation ce matin, nous profitons de la sieste pour la reprendre.

- Alors on fait quoi ?, lui demandai-je alors que ma tête repose sur sa cuisse.

- Je ne sais pas et toi, tu veux faire quoi ?, me dit-il hésitant.

- Je ne sais pas..., lui avouai-je en me relevant.

- Ça tombe vraiment mal...

- Je sais, soupirai-je.

- En plus avec l'autre folle dans les parages, je ne suis vraiment pas serein...

- Mais on va déménager chéri, il ne faut pas que tu t'arrêtes à ça !

- Je ne m'arrête pas à ça mais te savoir enceinte avec une dégénérée pas loin, excuse-moi si j'ai dû mal à me réjouir...

Je pousse un long soupir.

- Je ne me vois pas avorter... Je ne l'ai déjà pas fait pour Malene alors que j'avais plus de raisons de le faire que là...

- Je ne te demande pas d'avorter...

- Donc on le garde ?, lui demandai-je en souriant.

- Mais y a pas que moi dans l'histoire, il y a toi aussi ! Je veux dire que tu voulais travailler et puis il y a tellement de choses entre le déménagement et l'inscription de Malene...

- Ne t'inquiète pas pour moi, c'est vrai que j'aurais aimé travailler mais être enceinte de toi, ça me plaît aussi, ris-je.

Il me détaille du regard avant de me sourire.

- Puis au moins là je suis au courant et présent, plaisanta-t-il.

- Tu vas connaître l'envers du décors, les nuits sans sommeil etc.

- Ne t'inquiète pas, rien qu'avec tes sautes d'humeur j'ai un aperçu de ce qui m'attend, rit Nicolai.

Je prends le coussin sur ma droite et le frappe fort sur son torse.

- Aïe ! Mais t'es une vraie sauvage, se plaignit-il.

- Bon on regarde pour la maison ?, lui demandai-je.

- Oui.

- Déjà il faut que l'on mette en commun nos différents critères, lui expliquai-je.

- Génial le début des disputes, rit-il.

- Oui mais comme tu m'aimes et que tu veux que j'aille bien avec le bébé, tu vas gentiment t'écraser et dire oui à tous mes critères, lui dis-je en lui faisant des yeux doux.

- Alors là mon amour, n'abuse pas ! Le but étant que je me sente autant chez moi que toi chez toi !

- Je suis enceinte alors tu dois faire passer mes intérêts avant les tiens, plaisantai-je.

- Oui alors là non ça ne va pas le faire si tu utilises ta grossesse contre moi !

- T'avais qu'à pas me mettre enceinte!

- T'avais qu'à bien prendre ta pilule, me dit-il

- C'est bas, lui répondis-je

- Oui mais c'est vrai, me rétorqua Nicolai.

- Par contre on en parle pas tout de suite à Malene... Il vaut mieux attendre le troisième mois avant de lui dire...

- Oui je suis d'accord !

- A moins qu'elle sente quelque chose avant et là il faudra que l'on commence à la préparer...

Il me prend par l'épaule afin que je pose ma tête contre son épaule. Je pose ma main sur son torse et nous restons quelques minutes comme ça jusqu'à ce que l'on voit une petite silhouette s'approcher du salon.

- Tu es réveillée ma puce ?, demandai-je en voyant Malene s'approcher de nous.

- Ta question est bête, me chuchota Nicolai a l'oreille.

- Tu viens faire un câlin ?, demandai-je à Malene.

Elle acquiesce et grimpe sur le canapé. Elle s'allonge le long de mon corps et je la serre fort contre moi.

- Tu étouffes maman, me dit-elle.

- Je t'étouffe vraiment ?, lui demandai-je en commençant à la chatouiller.

Elle commence à éclater de rire et tente de se dégager de mon étreinte mais son père a pris la relève. Entendre son enfant éclater de rire c'est un bonheur immense, il est heureux et on le sent. J'espère qu'elle accueillera bien ma grossesse même si je ne me voile pas la face et qu'à un moment ou un autre cela deviendra compliqué.

Fin de soirée,

Point de vue Nicolai

Je suis assis dans le lit, l'ordinateur sur mes genoux et la tête de Melody sur mon épaule ce qui est parfois contraignant quand je veux bouger mon bras.

- Non pas elle ! Elle n'est pas du tout lumineuse, puis il n'y a pas de baignoire dans les deux salles de bains.

- Oui mais elle est près de Køge et elle possède un jardin !

- Oui mais regarde la taille des chambre, elles sont trop petites !, me fait-elle remarquer. Et celle-là ?

Elle me montre une maison avec trois chambres, assez lumineuse, proche de Køge mais avec un prix assez élevé par rapport à l'autre maison que je lui ai montré un peu avant.

- Mais regarde par rapport à l'autre le jardin est moins grand, y a pas de garage et en plus le prix est plus élevés.

Elle soupire et se met à bailler.

- On ne va jamais y arriver si on campe tous les deux sur nos positions...

- Il faut qu'on réfléchisse à ce qui nous semble le plus important, ajoutai-je en fermant l'ordi.

- On regardera demain, me dit-elle alors que je dépose l'ordinateur par terre.

- Oui !

J'éteins la lumière de la lampe de chevet et je m'installe pour dormir en me mettant sur le ventre. Je sens Mélody qui pose sa tête contre mon omoplate et le reste de son corps très proche de moi pour ne pas dire sur moi.

- Tu sais que tu n'es pas légère ?

Je n'ai absolument aucune réponse. Elle s'est vraiment endormie sur moi, je n'y crois pas... Je tente de me décaler sur ma droite mais elle me suit à chacun de mes mouvements... Bon je crois que la nuit va être compliqué pour moi.