Devant nous se tient une femme d'une cinquantaine d'année, au teint blafard. Elle a les mêmes yeux que Nicolai ainsi que les boucles aux cheveux. C'est une belle femme. Je n'ai jamais eu l'occasion de la voir à l'hôpital quand elle avait été admise pour sa pneumonie sévère.Son père n'a pas changé à part qu'il a un bouc qu'il n'avait pas au début de l'année. Il me scrute du regard et remarque comme sa femme que j'attends un enfant.
Sa mère me fait cordialement la bise tandis que son père me serre la main. Eh bien ça promet ! Machinalement je serre un peu trop fort la main de Nicolai qui me jette un regard inquiet.
- Nicolai pourquoi tu nous as pas dit que l'on allait devenir grands-parents !?, s'exclama son père.
Son père est certainement l'homme le plus hypocrite et le plus détestable qu'il m'ait été possible de connaître. Puis il en fait quoi de Malene ? A ce que je sache c'est leur petite-fille aussi !
- Parce que vous l'êtes déjà avec Malene !, s'exclama Nicolai.
Il est agacé et je le sens à l'intonation de sa voix et sa mère l'a aussi remarqué.
- Oui exact mais ce que ton père veut dire c'est que tu aurais pu nous dire que ta compagne était une nouvelle fois enceinte, tenta de dire sa maman pour apaiser la situation et éviter un conflit en plein hall.
Le père et le fils se jette des regards assassin. Parfois je me demande pourquoi son père est aussi dur avec son fils ?
- Tu en es à ton combien de mois ?
- Cinquième, souris-je à sa mère.
- Bon allons-y ! On ne va pas dormir ici !
Je soupire, je sens que le séjour va être fort... détestable. Nicolai passe un bras autour de mon épaule et m'embrasse sur la tampe alors que nous marchons derrière ses parents.
- Ça va bien se passer, me dit-il.
- Tu dis ça pour te rassurer ou pour me rassurer, répondis-je en chuchotant.
- Les deux...
Je ris un peu à sa tête complètement dépité par la situation. Après avoir franchi le porche de la gare, nous avons emprunter une rue sur la gauche et tombons nez à nez sur un grand immeuble. Il est d'apparence assez vétuste mais cela ne veut rien dire, peut-être que les intérieurs sont agréables.
Nous montons deux étages avant d'arriver à leur appartement et comme je le pensais, l'intérieur est juste magnifique. Sa maman a vraiment très bon goût en matière de décoration. Nicolai enlève sa veste et prend la mienne pour la poser sur le portemanteau. Moi, je suis un peu intimidée et je n'ose pas parler.
- Tu veux peut-être t'asseoir Mélody ?, me demanda sa maman.
- Non c'est bon !
- Vous voulez boire quelque chose ?, demanda son père.
- Oui, répondit Nicolai pour nous deux.
*ellipse de deux heures*
Après avoir bu un verre de jus de fruit avec ses parents, je me suis absentée pour appeler Ally. Visiblement la petite va bien et elle semble plutôt indifférente au fait que nous ne sommes pas avec elle. On est vite arrivé à l'heure du dîner.
- Vous voulez de l'aide ?, demandai-je a sa mère en arrivant à la cuisine.
J'ai laissé un peu Nicolai, seul avec son père.
- Je t'ai déjà dit de me tutoyer !, gronda sa mère en me souriant.
- Tu veux de l'aide ?, rectifiai-je.
- Non va plutôt t'asseoir ! Il ne faut pas que tu sois trop souvent debout.
- J'ai suffisamment été assise pour la journée, souriai-je.
- Comme tu voudras, me dit-elle en mélangeant le repas dans la casserole.
Je m'assois sur l'une des chaises de la cuisine.
- Tu ne sais pas encore quel est le sexe du bébé ?
- Non pas encore. Dans deux semaines, lui expliquai-je.
- Et comment va Malene ?
- Elle va bien ! Elle me pose pas mal de questions avec ma grossesse mais pour le moment elle le vit bien.
- Tant mieux alors !, me sourit-elle.
- En tout cas grâce à toi mon fils a enfin un foyer et un équilibre dans sa vie... Je commençais à désespérer à l'idée d'avoir des petits-enfants un jour.
Je lui souris simplement.
- Il t'aime vraiment beaucoup, poursuivit-elle.
- Je sais !
- Non je ne crois pas. Il a eu quelques copines et ça n'a jamais duré. Honnêtement moi-même au début j'ai pensé que tu n'étais qu'une passade pour lui mais je m'étais trompée.
- Ça arrive à tout le monde de se tromper, lui dis-je.
- Quand Nicolai nous a dit qu'il avait un enfant avec toi, on ne s'y attendait pas ! On s'est un peu demander ce que c'était ce bazar pour ne pas dire autre chose parce que l'on savait qu'il était avec une autre femme à ce moment-là...
- Ça nous a fait un choc aussi, je te rassure. J'ai mis du temps voire beaucoup de temps à lui dire que c'était le père de Malene. J'avais fait le choix de la garder et je ne voulais absolument pas que Nicolai soit prisonnier de sa paternité...
- Tu n'as pas besoin de te justifier Mélody ! Vous êtes tous les deux en torts dans l'histoire et en tant que femme je te trouve très courageuse. Élevée un enfant seule, c'est quelque chose de courageux.
- Merci, lui dis-Je simplement.
- Tu n'as pas non plus besoin de me remercier pour avoir dit ce que je pense. Le principal pour moi c'est que mon fils soit heureux avec la personne qu'il aime et c'est ce que tu lui donnes.
Je lui souris un peu gênée alors que Nicolai arrive dans la pièce, nous interrompant ainsi dans notre conversation. C'est dommage car j'aurais bien aimé savoir ce que son père a avec lui voire contre moi aussi. Je fais une grimace de douleur.
- Ça va mon amour ?
- Le bébé vient de bouger un peu trop fort...
- Tu as le ventre d'une femme qui attend une fille, me dit sa maman.
- C'est ce que mon ancienne nourrice m'a dit aussi, lui avouai-je.
Elle me sourit et regarde avec amour son fils. Dans ses yeux, je peux y lire beaucoup de fierté. Je crois qu'il est exactement là où elle voulait qu'il soit. Je ne comprends pas pourquoi son père est aussi dur avec lui ?
- Tu penses à quoi ?, me demande-t-il en m'embrassant le front.
- A rien, lui fis-je en posant une main sur mon ventre.
J'ai vraiment hâte que le bébé naisse. Neuf mois ça peut être long.
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One more night 2
Romans« - Je ne sais pas quoi te dire ou quoi faire, avouai-je à Allyson. - Tu ne peux rien faire Melody, malheureusement. Le principal c'est que je puisse compter sur toi en toute circonstance, me dit-elle en laissant s'échapper quelques larmes. - Tu s...