Chapter 4

111 2 0
                                    


 Mon week-end je le réserve pour me reposer, j'aime hiberner. Je passe mon temps à étudier toute la semaine parce que j'essaie de ne pas remettre les choses à demain. Quand j'étais à Paris, je me suis retrouvé à procrastiner dans de nombreuses situations et j'ai dû assumer les conséquences à plusieurs reprises. Ça devenait énervant. Depuis que je suis à Los Angeles, j'ai pris l'habitude de faire tout sur le moment.

Il allait arriver d'un moment à un autre,  j'étais encore sous ma couette. Je ne voulais pas me lever, mais j'étais obligée. Je ne voulais pas qu'il me voie comme quelqu'un qui ne prend pas soin de soi, comme une fille négligée. En l'occurrence, ça ne me dérangeait pas de me montrer sans maquillage, avec des cheveux frisés et un maillot de sport (j'exagère mais je me sens à l'aise dans les vêtements comme ça). Je voulais faire un effort, être présentable. Alors, j'opte pour un jean troué au niveau des genoux et un pull blanc retroussé à l'intérieur et j'ai mis mes Puma Creepers. J'ai préparé des habits de rechange pour le week-end, j'ai pris mon sac et je suis sorti de ma chambre.

Il était là. Il était affalé sur le canapé , il parlait avec ma tante. Il lui souriait. Cela signifiait que la conversation était passionnante ? Je ne saurais répondre à cette question. Au moment où je descends la dernière marche des escaliers, ils tournent leurs têtes vers moi. Le visage de ma tante rayonne. Je pense qu'elle est contente que je sorte, surtout que c'est avec quelqu'un qu'elle connaît.

Lui, il me regardait sans expression sur le visage. Il est neutre. Il y a 2 secondes, il lâchait un large sourire et là plus rien. Qu'ai-je fais encore ?

Alors qu'il y avait une bataille de regard entre lui et moi, ma tante décide de parler :

- Je pense que je vais vous laisser. Alia, s'il y a un problème, appelle moi mais je pense que tu n'en auras pas besoin. Stan, veille sur elle et pense à faire les salutations de ma part à tes parents.

Elle me fait un bisou sur le front, et quitte le salon pour se diriger dans la cuisine. Je me retrouvais donc seule avec votre ami. Il avait toujours son regard posé sur moi et ça commençait à me mettre mal à l'aise.

- J'ai quelque chose sur le visage ou... ?

- Nous devons partir, on perd déjà beaucoup de temps ici. Me dit-il, tout en sortant de la pièce.

Ah tu crois ? Il veut essayer de me faire culpabiliser d'être en retard, mais ça ne m'atteint pas. Il est celui qui est resté à papoter avec ma tante pendant un moment. Il a aussi perdu du temps à m'observer comme si j'avais quelque chose sur mon visage... ou bien il se retenait de me dire quelque chose. Je dis ça parce que son regard était insistent. Je ne vais pas faire de commentaire sur sa remarque. C'est le matin et je n'ai pas la force de me disputer avec lui. En plus, j'ai besoin de manger un bout puisque je n'ai rien avaler. Je décide de le suivre jusqu'à sa voiture. Il règne un silence : je pense qu'on avait pas envie de parler. Je pensais à comment et pourquoi j'ai accepté rapidement sa proposition de passer un week-end avec lui alors que nous avons du mal à communiquer. Il fallait que ce week-end se passe bien, j'étais prête à mettre mes différends de côté pour qu'il n'y ait aucun problème. De son côté, je ne savais pas comment il appréhendait les choses. Je ne savais pas ce qu'il avait prévu.

Néanmoins c'est dangereux d'avoir accepter cette proposition aussi vite, je sais. C'est un homme intriguant, je veux le connaître malgré tout. Je me faisais déjà des films. Je sais que ce n'est pas bien mais.. c'est un garçon ! Que peut-il bien y arriver entre un garçon et une fille, seuls dans une maison.. ? Vous m'avez comprise. Espérons seulement que tout se passe bien. Nous devons terminer se devoir en 2 jours.

Le devoir de la prof est une question philosophique : Puisque le cœur à ses raisons que la raison ignore, est-ce une faiblesse de tomber amoureux ?

Maintenant vous comprenez pourquoi mes pensées affluent. Notre relation n'est pas à un point où nous pouvons parler de nos anciennes relations. Ce sera compliqué, je n'en doute pas.

Je me suis arrachée à mes pensées lorsque j'ai sentis que le moteur a cessé de fonctionner. Il a garé sa voiture dans un sous-sol.

- Bienvenue chez moi, mademoiselle Bhatt ! Me dit-il, en ouvrant la porte de chez lui.


Alia - Ma nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant