Chapitre 10

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PDV Sydney

Ça fait 10 minutes qu'elle est rentrée dans la chambre et Stevie n'a toujours rien dit. Je décide de lui poser la question, en ayant marre d'attendre qu'elle daigne me dire quelque chose.

-Non, il ne l'a pas suivie me répond-elle

-Et comment tu peux en être sûre? 

-Il était au distributeur de bouffe, il n'aurait pas eu le temps de la rattraper.

-T'es vraiment sûre?

-Arrête de t'inquiéter comme ça, je croyais que tu l'aimais pas cette fille.

-Je ne l'aime pas, c'est vrai. Mais je ne suis pas une connasse au point de la laisser se faire tabasser ou violer par mon enfoiré de père tu comprends ça!

-Arrête de hurler.

Une infirmière arrive soudain dans la chambre, m'indiquant que je pouvais enfin partir vu que je les ai limite harcelés pour dégager d'ici. J'acquiesce et attrape mes affaires, les médecins étant déjà passés pour me retirer tout le bordel qui était accroché à mon corps.

Je me lève, la tête me tournant légèrement mais fais comme si de rien n'était. J'attrape mon sac de cours, me rhabille et sors de l'hôpital mais suis arrêtée par une main qui attrape violemment mon bras. Je regarde mon père qui saigne du nez, sans comprendre.

-Merci d'avoir pris soin d'elle Stevie, mais c'est ma fille alors je m'en occupe dit-il méchamment 

-Non, elle dors chez moi.

-Sydney est ma fille, alors elle dort chez moi.

Il me tire vers sa voiture et je ne riposte pas, en voulant pas qu'il s'en prenne à ma meilleure amie. Je monte dans la voiture et le silence prend place entre nous deux. 

Nous arrivons devant notre maison et je rentre presque en courant, enfin en courant niveau personne qui sort de l'hôpital quoi. Je monte dans ma chambre et tente de la fermer à clef mais mon père me devance et l'ouvre en grand puis m'attrape par la gorge.

-Lâche...moi dis-je, à bout de souffle

Je suis bien trop faible pour me défendre cette fois et il l'a bien remarqué. Je me reçois rapidement une première claque en plein visage puis il devient de plus en plus violent, me laissant des marques de plus en plus voyantes sur tout le corps.

Au bout de vingt longues minutes, il me laisse enfin et claque la porte. je m'empresse de la fermer à clef puis m'assois sur mon lit en regardant ma cheville droite qui semble bien amochée. 

Je me lève en boitillant jusqu'au miroir pour regarder l'étendu des dégâts. J'ai la lèvre supérieur ouverte et gonflée, une énorme marque rouge au niveau de la joue gauche qui va certainement se transformer en bleu immonde, des griffures au niveau du bras gauche et les autres blessures sont cachées par mes vêtements que je décide d'enlever pour prendre une douche, histoire de penser à autre chose.

Une fois l'eau arrêtée, je me sèche en laissant mes cheveux mouillés se coller à mon visage.

Je'essuie le miroir de ma salle de bain et regarde mon reflet en piteux état. Comme je l'avais prédit, j'ai un énorme bleu qui recouvre une bonne partie de ma joue, mais j'en ai aussi un juste au-dessus de la lèvre qui est vachement gonflée. 

Heureusement que le maquillage a été inventé, sinon je n'aurais pas eu l'air d'une conne en cours demain.

Je m'enroule dans la serviette et retourne dans ma chambre pour prendre mon pyjama, trop la flemme de me rhabiller.

SadnessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant