La choucroute a eu beaucoup de succès, pour mon plus grand bonheur. En plus, chaque famille a goûté les différentes viandes, aussi bien celles du Haut-Rhin ou celles du Bas-Rhin. Une fois de plus, j'attaque la vaisselle pour être tranquille plus tard. Et cette fois-ci, il y a beaucoup à laver contrairement à l'apéro !
Grégory : On a des grands Tupp' (1) ?
Je tourne ma tête sur la droite, et vois Grégory fouiller dans les placards de la cuisine. Mmh dit donc, c'est qu'il a un petit derrière... intéressant... .
Moi : Devant ton pied droit
Il ouvre le placard et se met à genoux, au plus grand malheur de mes petits yeux.
Grégory : Ah oui, merci
Il en sort deux Tupperware (1), et referme le placard d'un coup de hanche. Geste qu'il fait en me regardant droit dans les yeux. Je soupire en levant les miens au plafond. Je l'entends sourire, et il met les quelques restes dans les boîtes transparentes. Je me reconcentre sur la vaisselle.
Grégory : Dis, t'as aussi remarqué que ta mère a l'air plus... calme ?
C'est vrai que maintenant qu'il le dit, j'ai trouvé qu'elle est plus...
Moi : Détendue, je dirais. Elle a pris confiance en toi peut-être...
Grégory : Toi qui connais ta mère, y a pas un truc pour voir si elle est convaincue de notre couple ?
Moi : Maintenant que tu le dis, c'est dans son comportement justement. Elle fait plus « amie-ami » une fois qu'elle t'accorde sa confiance.
Je l'entends s'acharner à bien fermer les boîtes.
Grégory : Y a qu'une manière pour en être sûr.
Moi : Toi, t'as une idée !
Je tourne de nouveau ma tête vers lui. Nos regards se croisent. Il met une main devant sa poche du pantalon. Je comprends de suite son message.
Moi : Maintenant ?
Il me sourit.
Grégory, à l'anglaise : Surprise !
Je soupire une nouvelle fois et éteins l'eau du robinet. Il pose les deux Tupp' sur un des plans de travail de la cuisine et essuit la vaisselle pendant que je la rage. On est dans une synchronisation parfaite, où parler devient inutile. Au bout d'un moment, mon regard s'arrête sur la fenêtre. J'y vois à travers que nos parents sont en train de nous regarder ranger les couverts et les assiettes. Je me demande bien ce qu'ils peuvent bien penser.
On les rejoint quelques minutes plus tard sans le désert, estimant qu'il vaut mieux attendre un peu, le temps de digérer. Nos parents ne nous posent plus de question sur notre couple, ils discutent entre eux bien sagement. Pour ma part, j'entame la conversation avec mon grand-frère (de jeux vidéo bien sûr). Tellement prise par la discussion, je ne fais pas attention à ce qui m'entoure ni aux autres invités.
Grégory : Sandrine... ?
Je sursaute presque en entendant la voix sublime du magnifique professeur d'Anglais. Je tourne ma tête vers lui. Je comprends ce qu'il me dit par son regard. Il va le faire !
Grégory : Avant le désert, j'aimerai vous demander quelque chose à vous tous...
Je sens mon cœur me serrer. Je lui fais comprendre, de faire hyper méga attention à sa manière de l'annoncer à nos familles. C'est peut-être encore trop tôt, vu que nos parents semblent à peine prêts à accepter pour de bon que nous soyons ensemble. Grégory à l'air confiant, sûr de lui. Mais moi... je ne suis pas tranquille... je crains la réaction de nos parents. Il m'invite à me lever, à me mettre de sorte qu'ils puissent bien nous voir. Le stress commence à arriver. Sentant mes mains tremblées, je les cache derrière mon dos. Grégory me regarde avec tendresse. Même en stress total, je ne peux m'empêcher de trouver ses yeux bruns foncés d'une beauté inouïe. Il remarque que je suis nerveuse, et m'encourage silencieusement. Je respire un bon coup, et lui fais comprendre d'y aller.
Grégory : ça fait maintenant plus de 5 ans que tu es devenue ma petite-amie, et 2 ans que je vie ici avec toi. Depuis la première seconde qu'on est ensemble, tu illumines mes jours comme mes nuits par ta beauté et ta simplicité. J'aime absolument tout de toi. Tes qualités comme tes défauts. Tes beaux yeux bleus clairs, tes lèvres délicieuses, tes formes, ton sourire, ta douceur, ton courage, ta bonne cuisine, ta joie de vivre, ta mauvaise humeur, ton attention, ta grande fierté, .... Pour certains tu n'es pas la femme parfaite, mais pour moi tu l'es...
Il s'arrête un moment pour respirer. Moi, c'est tout juste si je sens encore mon cœur battre ! Il sort la boîte à bijoux de sa poche et se met à genoux en disant :
Grégory : J'espère que tu seras aussi fière d'être une Schmitt qu'une Meyer
Nos invités réagissent de suite, surpris. Grégory me fixe intensément du regard et ouvre la boîte devant moi, dévoilant la bague de fiançailles.
Grégory : Sandrine, veux-tu m'épouser ?
Je crois faire un arrêt cardiaque. Je porte ma main droite sur mon cœur. Nos parents se lèvent quasiment en même temps, n'en croyant pas leurs oreilles. Aller Sandrine, faut répondre ! Aller ! Dis quelque chose ! J'ouvre ma bouche, mais rien ne sort. Je respire alors un grand coup pour la deuxième fois, et lui fais oui de la tête. Le plus beau sourire de Grégory apparut sur son visage. Crise cardiaque !!! Je lui tends ma main gauche, qu'il prend en se levant, et me met la bague au doigt. Mon Dieu, mon cœur ne va vraiment plus suivre là ! C'est tellement... c'est tellement beau ! Ça doit être un rêve, ce n'est pas possible ! La bague mise en place, nos regards se croisent. Je me blottis de suite dans ses bras, qu'il referma autour de ma taille et me serre contre lui. Je l'entends me chuchoter dans l'oreille :
Grégory : je n'ai pas entendu ta réponse...
Espèce de...
Moi : Oui... oui je veux t'épouser !
Je l'entends sourire, il me serre plus fort contre lui et passe une main dans mes cheveux. Je lève légèrement ma tête, et regarde la bague. Argentée, avec quelques pierres bleues claires comme mes yeux, ainsi que quelques formes assez arrondies sur le dessus. Une bague fine et très simple, mais vraiment belle.
Ma mère : Vous voulez vous marier ?
Cette mère a le don pour me faire sortir de mes petits moments de bonheur. Je remets ma main gauche sur le dos de Grégory et regarde nos parents.
Grégory : Oui !
Alors là, c'était un oui direct ! Je regarde Grégory, surprise de sa réaction.
Grégory : Ben quoi ?
Moi : J'espère qu'au mariage ça sera pas un oui si direct !
Il soupir en souriant et appuie ses lèvres contre les miennes. Ne me tente pas... . Court baiser de sa part, et il vaut mieux ! Il regarde nos parents avec de nouveau cet air confiant.
Grégory : je voulais vous demander, est-ce que vous êtes d'accord que Sandrine et moi nous nous marions ?
Les parents se concertent entre eux un petit moment, avant de nous regarder de nouveau. Entre temps, je me suis légèrement détachée de Grégory. Juste pour pouvoir mettre mes mains sur son torse.
Son père : Vu comment tu rends notre fils heureux, il n'y a aucun doute. Nous t'acceptons parmi les Schmitt
Je souris et regarde mes parents. Ça doit leur faire bizarre à eux de voir tant d'amour dans un couple, alors que dans le leur il n'y en a plus depuis des années.
Mon père : Grégory est quelqu'un de bien, et tant que tu es heureuse, on ne va pas refuser
Je me sens soulager d'un énorme poids.
Moi : Merci !
Grégory, me regardant et souriant : Tu vois, tu n'avais pas besoin de stressée !
Je lui rends son sourire et l'embrasse passionnément. On est désormais fiancés !
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(1) "Tupp'", "Tupperware" : boîte en plastique pour stocké la nourriture.
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[Lemon] Will you marry me ?
RomanceCela fait cinq ans que Sandrine et Grégory sortent enfin ensemble, et deux ans qu'ils vivent ensemble dans cette grande maison dans un quartier calme de Strasbourg. Entre eux, c'est l'amour fou, rien, ni personne ne peut les séparés. À part le trav...