Grégory : Sandrine ! T'es encore au lit ?
Moi : J'suis fatiguée... j'ai mal au ventre...
Grégory : Bébé ?
Moi : Je ne sais pas...Je me cache sous la couverture. Ces deux soirées de Noël m'ont bien épuisé... Je préfère mon lit, il est mon meilleur ami ! Je sens Grégory s'asseoir près de moi.
Grégory : T'as besoin de quelque chose ? À part du repos ?
Moi : D'un câlin...Je l'entends sourire.
Grégory : Ça va, je peux m'arranger.
Il soulève la couverture qui me cache et la fait glisser au sol. Je suis sur le dos, lui est à califourchon au-dessus de moi, nous nous regardons intensément. Mon Dieu qu'il est beau, je pourrais le dévorer tout cru... .
Grégory : Quand on dit que les femmes enceintes sont rayonnantes... c'est vraiment vrai. Ou alors c'est parce que c'est toi ?
Je souris.
Moi : Je suis en train de rayonnée là ? En pyj', énormes cernes et décoiffée ?
Grégory : Tu peux être dans n'importe quel état, tu me plairas toujours. Je t'aime Sandrine, je t'aime plus que tout.
Moi : Même plus que tes cours d'Anglais ?Il sourit à son tour.
Grégory : Ça, ça se discute !
Je fais une mine boudeuse. Son sourire s'agrandit, et vient m'embrasser tendrement. Ses lèvres viennent furtivement sur les miennes, me donnant un baiser chaste. Puis, il caresse doucement ma joue en me regardant d'un air amoureux.
Grégory : Tu sais ce qu'elles boivent Tay et Audrey pour l'apéro et le dîner ?
Moi : J'ai tout noté sur un post-it, regarde voir sur le clavier de mon pc. Et le traiteur pour notre mariage, t'as réussi à trouver ? Je n'ai pas demandé plus tôt, désolée...
Grégory : Ce n'est rien, t'inquiète pas. Avec ce qui s'est passé ces derniers temps, c'est normal que tu aies la tête ailleurs...
Moi : L'accident de voiture ?
Grégory : Aussi oui. Mais te connaissant, c'est autre chose qui te tracasse en ce moment.J'évite son regard. Il voit juste, comme d'habitude.
Moi : Ouais... de pas tenir jusqu'à notre mariage et la naissance de notre enfant... ma douleur devient vraiment insupportable... j'espère au moins tenir jusqu'à la nouvelle année...
Grégory : Ne dis pas de bêtises, Sandrine ! Tu vas réussir. Tu vas battre ton cancer et tu vas vivre. Je t'interdis de mourir, tu m'entends ?Il prend mon visage entre ses mains. Nous sommes tous les deux inquiets. Je veux le rassurer. Si le cardiologue dit que je suis stable ça va, mais ils ne ressentent pas ma douleur. Je m'assois et me blottis dans les bras de mon beau brun. J'ai envie de pleurer...
Moi : J'ai mal Grégory, j'ai tellement mal...
Grégory : Je sais... plus bas et ça me fait mal que je ne puisse rien faire pour te soulager.
Moi : Ouais... je sais...Il me serre contre lui, légèrement fort. Je ferme mes yeux, et sens mon sommeil revenir.
Je me lève définitivement aux alentours de 13h, pour un déjeuner un peu tardif. La douleur est toujours présente mais ça devrait aller pour ce soir. En entrant dans la salle, je remarque que Grégory a quasiment fini la décoration dans le salon. Et il a même redressé notre grand sapin décoré et a réussi à bien le caler pour être sûr qu'il ne penche plus. Il est vraiment le fiancé parfait ! Dans la cuisine, j'ouvre le frigo. Super ! Il y a des restes : une assiette de pâtes, un peu de carottes râpées fait maison et la moitié d'une saucisse fumée allemande. Comme mon amoureux fait les courses, je mange seule devant la télé. Un petit film de Noël pour accompagner mon repas, même si j'aurais préféré que ce soit mon amoureux... Vaisselle terminée, je regarde si j'ai un message de mes chères amies. Rien. Aux dernières nouvelles, Tay m'a dit qu'elle récupérait Audrey en chemin. Et d'Audrey, à part qu'elle est bien arrivée en France et qu'elle a fêté Noël en famille hier, je ne sais rien. Le voyage doit être fatiguant, je ne vais pas insister. Juste un petit message pour la saluer et lui demander comment ça va. Une simple banalité donc, mais suffisant pour montrer que je veux pointer le bout de mon petit nez sans vouloir déranger. Elle me rassure mais n'ajoute rien de plus. Bon... il n'y a plus qu'à attendre ce soir.
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[Lemon] Will you marry me ?
Roman d'amourCela fait cinq ans que Sandrine et Grégory sortent enfin ensemble, et deux ans qu'ils vivent ensemble dans cette grande maison dans un quartier calme de Strasbourg. Entre eux, c'est l'amour fou, rien, ni personne ne peut les séparés. À part le trav...