Un voyage dont on ne revient pas

Chapitre 16

16- Le bal : préparation

Ça y était, ce soir, c'était le grand soir, celui tant attendu chaque année : le bal d'Halloween. Ce bal était particulièrement attendu pour plusieurs raisons, tout d'abord, il s'agissait du premier bal de l'année, l'occasion parfaite pour aborder quelqu'un que l'on souhaitait connaître plus en profondeur tout en ayant encore presque un an pour effectuer un rapprochement plus intime, éventuellement. Et deuxièmement, il s'agissait du seul bal costumé de l'année, la seule chance donc pour les plus timides d'approcher les autres en jouant le rôle de leur déguisement.

Tous les élèves étaient frénétiques, Hermione avait rarement vu une telle joyeuse agitation, c'est en observant cela qu'elle se rendit compte qu'à son époque, ils avaient tous été moins insouciants, la menace de Voldemort avait toujours plané au dessus de Poudlard. Même s'il n'était vraiment réapparu qu'en quatrième année, le premier signe avant coureur avait été le cambriolage de Gringotts l'été précédent leur première année, sans parler du mystère de la pierre philosophale. Et cette tension n'avait pas aidé à alléger l'atmosphère déjà lourde de la haine que se vouaient Serpentards et Gryffondors depuis des siècles.

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Alors qu'ici les relations entre les rouges et les verts s'étaient étonnement améliorées depuis la fin du sort et elle sentait bien que Salazar y était pour quelque chose. Le fait que Godric n'ait pas été à l'origine du suicide d'Helena avait amélioré les rapports entre ce dernier et Serpentard. Son comportement d'homme sans cœur volage avait même permis à Salazar de trouver une femme douce et aimante en guise de compagne et non, comme cela aurait dû être et telle qu'elle était décrite dans les anciens livres d'histoire, une vieille mégère revêche, intolérante et agressive. Comme tout le monde le sait, derrière chaque grand homme, il y a une grande femme... La douce présence d'Helena avait changé Salazar Serpentard, réchauffant peu à peu son image glacée. Les quatre fondateurs étaient restés soudés jusqu'à leur disparition, n'approfondissant pas le fossé entre les maisons. Gryffondor et Serpentard étaient toujours en compétition, mais d'une guerre froide on était passé à quelque chose de plus fair-play.

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L'ambiance à Poudlard était donc animée et enjouée. Le dortoir des Serpentardes de quatrième s'était transformé en un véritable champ de bataille. Il y avait des habits, des accessoires et du maquillage dans tous les sens. La pièce avait été divisée en plusieurs zones grâce à des paravents levés magiquement afin que les filles ne se voient pas les unes les autres avant qu'elles ne soient toutes habillées.

Hermione avait secoué doucement la tête de dépit à cette idée, mais tout le monde avait insisté. Elle avait alors juste suggérer un sort de brume pour masquer sa tenue si quelqu'un avait besoin d'aide pour les coiffures. La brunette avait peut-être subit la guerre et connu de nombreuses morts, cela ne l'avait pas empêché au cours de toutes ses lectures de lire un ou deux livres de sortilèges de beauté. Très utiles pour se déguiser lors des fuites ou des missions de reconnaissance évidement... Elle ne les avait pas lus du fait de sa curiosité et sa coquetterie féminine, non, bien sur...

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Se souvenant de sa préparation lorsqu'elle était dans le corps d'Helena, elle avait pris une longue douche, à défaut d'une baignoire, pour se détendre et s'était lancé un sort de massage (très pratique lorsqu'on est seul même si ça ne vaudra jamais des mains expertes)

Une fois bien détendue, elle avait enfilé la longue robe bleue et blanche d'Helena. Elle reprit comme coiffure celle qu'elle s'était fait lors du bal de la coupe de feu, elle ressemblait beaucoup à celle d'Helena lors de l'inauguration de Poudlard.

L'air de rien, elle conjura les mêmes bijoux qu'Helena. Tout le monde croirait à des vrais et s'il était découvert qu'il s'agissait de créations magiques, sa couverture serait fortement atteinte. Officiellement elle n'avait pas le niveau pour faire cela, elle le cachait pour rester discrète en temps normal, mais ce soir elle s'en foutait un peu, elle voulait être parfaite.