30 - Pour le plus grand bien ?
Hermione s'éveilla tard ce matin là, elle avait ouvert un œil un peu plus tôt pour un dernier au revoir à Anita avant de se rendormir jusqu'à midi. Le dortoir était complètement vide et ce calme inhabituel la fit frissonner si bien qu'elle se dépêcha de s'habiller pour se rendre dans la grande salle.
Elle abandonna son uniforme trop strict au profit d'une tenue plus décontractée, pour l'époque. Elle portait un pantalon noir un peu large dans lequel elle avait glissé une chemise laissée entrouverte sur sa gorge. Même si elle détestait la sensation de la chemise dans sa ceinture, elle savait qu'elle ferait bien trop négligée si elle la laissait pendre. Par-dessus elle enfila un grand gilet beige qu'elle ne pouvait qualifier que de grand-mère mais qui semblait tendance pour l'époque...
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Midi était passé depuis peu dans elle déboula dans la grande salle, tout le monde leva un instant les yeux avant que les discussions ne reprennent là où elles s'étaient arrêtées. Une seule grande table réunissait élèves et professeurs. Un grand feu brûlait dans l'âtre immense de la grande salle, qui en son temps avait du accueillir des bœufs entiers, apportant une chaleur conviviale au repas.
En bout de table Dippet jetait un œil fier et satisfait à ses ouailles comme s'il était convaincu que leur discipline et leur bonne santé morale étaient de son fait. Certes tout le monde affichait une bonne tenue et un masque joyeux en ce début de vacances mais cela restait une façade et Dippet se laissait bêtement berner, trop peu au contact des élèves au quotidien pour voir les dépressions adolescentes et les planifications de farces en tous genre pourtant fort nombreuses.
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Dumbledore comme toujours avait les yeux bleus pétillants de malice si ce n'était qu'il ne regardait que le professeur d'Astronomie, Melle Freeman, qui se laissait charmer avec humour. Hermione était complètement surprise d'une telle attitude de la part de son mentor. Il avait tellement consacré sa vie à combattre les forces du mal, à veiller sur le monde sorcier et à s'occuper de Poudlard qu'elle n'arrivait pas à l'imaginer aimer une femme... Rentrer chez lui et s'occuper des choses banales de la vie...
Cela lui fit penser à Rogue. Lui non plus elle ne l'imaginait pas avoir une femme, des enfants... Pourtant son amour pour Lily avait prouvé qu'un jour dans sa vie il en avait eu le désir. Mais il n'en avait pas eut la chance, le temps.
La brunette eut une bouffée de nostalgie mêlée d'espoir. Elle était profondément triste pour ces hommes ayant sacrifié la totalité de leurs vies en vain. Elle espérait tant réussir à changer ça pour qu'ils puissent vivre la vie dont ils rêvaient. Une sorte de seconde chance.
Elle retint difficilement un sourire à l'image de son ancien professeur de potion dans diverses situations d'une vie de famille.
Rogue romantique préparant un dîner aux chandelles, changeant une couche, racontant une histoire, lors d'un pique-nique dans un parc. Cela paraissait tellement incongru de la part de l'homme qu'elle avait connu. Mais ses rôles de mangemort et d'espion l'avaient surement obligé à refouler beaucoup de sa personnalité, de sa spontanéité, de son humanité. Avec un passé différent, il s'avèrerait probablement un homme différent.
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Chaque jour qui passait faisait grandir en elle la graine de l'espoir. Tom s'adoucissait de plus en plus et pas seulement avec elle mais avec les autres aussi. Pour autant elle restait très attentive à ses changements d'humeur. Le moindre doute, la moindre étincelle pourrait réveiller sa noirceur et le pousser à essayer de briser le lien. Cette idée fit monter en elle une telle angoisse que Tom, à côté de qui elle s'était assise, lui saisit la main sous la table pour lui faire comprendre que ça devenait douloureux.
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Un voyage dont on ne revient pas
RomansaQuand il n'y a plus d'espoir pour le présent et qu'Hermione est la seule survivante de l'Ordre, il ne reste plus qu'une seule solution : retourner dans le passé et détruire le mal à la source. Mais un tel voyage peut se révéler être plein de surpris...