Je dors sur ton ennui

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Elle se demande souvent. Soupir de rêvasseuse. Son corps se couche sur son ennuie. L'esprit sur terre et pourtant tellement ailleurs devant l'être. Son âme, bras le long du corps sursautant aux coups de vents... Mais où suis-je sans réponses ? Elles s'en allaient et venaient à chaque mots lus, soupir de rêvasseuse.
Petit corps doutant, décollant du plancher si dur, inerte où petit corps frêle n'y aperçu que les mythes qui creusaient leurs abimes. Petit corps clopinant vers ce qu'on attend de lui... Que dois-je dire, encore ?
Plancher grinçant, parlant comme un commère muet. Son regard vif qui n'attendait que la vie sur sa tête. Lui, patientant d'une éventuelle véritable existence sur sa peau de brun vêtue pour le couvrir, lui entrelacer les pieds. J'ai l'impression d'être un plafond, il disait. Soupir de rêvasseur.
De quoi patientons ? Certains espèrent les sentiments. Oh... Que les expressions de mes viscères me manquent. Le tremblement de mes membres si peu communs me rassurent enfin que je ne suis pas invisible devant mon reflet. Mes lèvres murmurantes et triturantes embrassent et se taisent jusqu'au bout de souffle. Mourantes.
Soupir de rêvasseurs.
Qu'attends-tu ?

Logorrhée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant