Ce monde à part qu'est ma famille... Ma maison qu'est l'endroit où les règles n'existent pas réellement. Où tout part de mon père le tardif et le mal-aimé qui a toujours crains par ailleurs la voix amère de ma mère l'arrogante. L'habitude entre moi et mes frères de croiser les ongles acérés de maman se casser contre le manche du ballet qui lui a fait perdre sa souplesse de femme ravissante. De récupérer de longs cheveux roux dans notre soupe où les légumes de la veille flottent. L'habitude de ne voir aucun esprit libre entre ces murs montés par papa, absent encore ce soir. Les escaliers criant l'agonie de la nature apprivoisée et prise dans les grands bras du chirurgien. Ses lèvres gonflées de sèves sèches, espérant enfin descendre jusqu'à une certaine fin, roulant la longue la rampe, trébuchant sur notre peau prise dans un bout de bois, laissant la peau d'un hommes fourbe, un dégénéré.
Les enfant, assis sur la table de la cuisine , fixant par la serrure les gorges déployées des parents et leurs amant passés pour un "tonton", un "oncle", un "professeur" ou une "cliente", ces progénitures voulues aux seuls instants où leurs sourires et œillades bovines sont acclamés par le public. Observés depuis la naissance, guettés pour ne serait-ce que prétendre leur existence, leur nouvelle coupe de cheveux. Qu'ils ne deviennent pas des voyous ces enfants là ! Ce n'est pas correct.
Petits êtres sapés de vêtements trop grands pour les garder plus longtemps mais surtout de cet unique pantalon qui ne finira jamais sa journée recousu ou boueux de la crasse de autres. Et ces minuscules chiffons que sont leurs visages rougeaud qui s'effritent à chaque anniversaires. Tu es un grand garçons dis ! Les mains potelées aux ongles pleins de cambouis qui ne sont lavées que par les larmes et la salive. La dureté de l'innocence du gosse aux yeux bleus de part la bagarre et du poing qu'il a reçu par celui aux yeux bruns pleins de larme devant cette image du pantalon baissé de son père.
Et l'institutrice... Elle qui élève les brebis avec sa matte comme bâton de berger. Y a des moutons qui l'aiment bien la madame, c'est maman en plus gentille. Elle nous donne des bons points, nous caressent le crâne comme des chiens mais, elle nous compare plutôt à des chatons. Puis il y a de ceux qui s'enfoncent dans leurs chaises ou cachent leurs exercices de math avec leurs poitrines.
Après une règles sur les doigts et une frappe sur l'arrière du crâne ils aiment encore bien se fixer dans une flaque d'eau pour examiner leurs traits sombres, leurs défauts que leurs parents ont laissé avant de sauter dans cette eau usée par leurs yeux durs d'innocence.