Je peux croire, ne serait-ce que penser que ceux qui s'émerveillent sur le ciel, s'émerveillent sur la mort. Mais cette émerveillement se présenterait plutôt sous forme de sombre impulsion. Ne pouvant pas s'en empêcher, ils fixent la mort. Je me dis qu'ils savent que la liberté est morte. Comme hypnotisé par cette douceur, cette gourmandise, ils retrouvent la liberté dans un ciel. Parce que ses nuages se font passer pour des guimauves, parce que sa couleur mère n'est d'autre que celle d'un rêve... On porte à ses doigts le soleil et la lune, comme pour s'alunir d'une douce noyade. De cette longue onde bleu. C'est tellement morbide ! Tellement lugubre sous mes yeux, ou au-dessus de mes yeux. Je ne sais plus où le ciel se situe, il est à mes pieds comme à la tête du monde. Un ébat qu'a ce berger de moutons noirs. Le mouvement vif d'un faucheur. Sauf qu'ils seraient paysan et vivant sur une modeste somme. Et mes draps bleus me brûlent, mon coussin ne me rafraîchit plus quand j'y plonge mon visage, la plume me rentre dans le dos comme dans le nombril et y creuse une carie qu'on dit humanité ou crasse. Ou monde ou concept ou ciel... Ou mardi ou jeudi. Y creuse ce manque de rêves, de souffrance, j'en sais rien c'est trop lugubre mais en même temps... Mais en même temps tant ébruité pour dire que nous sommes en sécurité. Ne fleure pas le sel marin, c'est un supplice pour l'être que nous sommes et celui qui n'a jamais vu mer mère. Parce que ma mère n'est que rêve ou fantasme, n'est que morte et enterrée. Et cette référence a toujours faire à la mort... J'ai peur de mourir. Mais mourir du ciel, mourir de ce trou qu'a fendu l'être goguenard, glauque, l'houle, l'humus de mes peaux mortes qui habite le dessus de mes yeux ou le dessous de mon menton. Ce trou ne cesse de faire passer les pleures des cieux et, ça, juste au-dessus ou en-dessous de moi.