Se dévêtant pour se revêtir.
Les voiles noirs de Lucie font le tour de sa taille, serrant contre sa chaire, le nylon si peu commode. Grattant, irritant... Sourcils froncés et lèvres pincées, elle n'y pensait plus dans son tas de plumes. Ses cheveux raides se définissant comme des flots turbides se mêlaient autour des doigts brandit tel un regard voulant atteindre le ciel. Exaltation des cieux. Lucie se demandait d'en dessous des cotons qui avait créé ce trou dans le ciel pour que les cieux pleurent au-dessus de sa tête. Une larme s'échappa de l'enfant à ses pieds qui, ne la lâchant que du regard, murmura comment sa mère lui faisait peur.
Lucie caressa un énième crâne, tant d'autre était venu se jeter à ses pieds, avant de souffler un pleure venant des astres. Et le soir, les petites boules d'or survolant les mondes se perdaient dans les yeux de Lucie, pupilles dilatées. Elle se grandit alors, oubliant l'enfant. Sa chevelure de jais se confondait étrangement à cette nuit bleue qui avait perdue ses bijoux et son manteau. Lucie mourra de froid, là-haut. L'enfant se perdra dans les chaussures cirées et le ciel se rachètera des bijoux pour se les faire voler encore par celles aux jambes trop longues, aux yeux trop grands, aux ventres maigres et âmes foncièrement affamées abandonnant les vagabondes.