Le cœur étrangement lourd. Je souffre. Souffrance du monde qui m'effleure en soit comme une douce eau chaude se faufilant dans mes endroits les plus intimes. Parce que rien n'est que physique. Rien n'est un tout. Mais tout est pour moi rien. Les épaules qui se soulève non seulement après une inspiration mais surtout après ce crash de l'être morose et l'être innocent. Désolé d'être si innocent devant vous, coupables. S'excuser... Que faire désormais sous nos cadavres couverts d'un voile transparent qui cacherait notre dernière image imprimée sur notre pupille avant notre mort. Voile qui restera jusqu'à ce qu'on retrouve dans nos yeux comme sur le bois de notre tombe des griffures que seul un animal aurait eu la possibilité de faire. Sale bête. Et je suis l'innocence même d'un destructeur. Je n'ai pu et je ne sais que me cacher devant ce "je ne le savais pas". Et dire que je vis sur le sang, mange du sang, suis dégouté des croutes sur les blessures, élève d'un bourreau qui sème des entrailles telles qu'une galaxie pourrait s'y glisser. J'ai honte mais j'ai tellement de chose à faire encore.
