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— Détachez-moi de ce foutu lit ! criai-je.

— Tu sais que tu me rappelles étrangement quelqu'un quand tu nous demandes de te détacher d'une manière si agressive ? commenta mon meilleur ami qui m'observait depuis l'entrée de la salle où nous nous trouvions.

— La ferme, Alex !

Je continuai à me débattre, sûre que je viendrais à bout de mes liens. Mais la corde ne faisait qu'écorcher mes bras et mes épaules, me mettant en rogne davantage.

— Tu vas voir, grognai-je. Attends un peu que je me sorte de là !

Dans un sursaut de panique, Alex recula afin de se cacher derrière le vampire qui me servait d'ex-petit copain.

— Buffy, je t'en prie, ne dit pas ça !

Au son de l'affolement qui faisait vaciller sa voix, je m'attendis presque à ce qu'il saute dans les bras d'Angel, le suppliant de le protéger. Je roulai des yeux face à une réaction si dramatique et tentai de me calmer le plus possible, bien que ma voix semblât toujours aussi dure.

— Alex, tu sais à quel point je déteste ce genre d'endroit ! Je ne supporte pas les hôpitaux. Tu ne comptes tout de même pas me laisser passer la nuit ici ?

— Et bien ça dépend. Si tu oublies l'idée de me casser les jambes, on peut toujours s'arranger...

— Alex, l'interrompit Angel.

Celui-ci semblait s'impatienter de plus en plus. Ce fut pour cette raison que son attention revint sur moi après qu'il eût ordonné à mon meilleur ami de se taire. Il m'observait, scrutait chacune de mes réactions, les bras croisés. Je me contentai de lui lancer un regard de feu avant même qu'il n'ouvre la bouche pour répliquer.

— Nous ne sommes pas dans un hôpital, m'assura-t-il. Nous sommes toujours chez Wolfram & Hart, dans le labo de Fred.

— Je m'en fiche ! Tout ce que je veux, c'est éviter de dormir avec cette corde attachée à mes bras ! hurlai-je au point de m'écorcher la voix.

Les yeux d'Angel prirent une teinte plus foncée et toute forme de calme quitta son corps :

— Et moi, j'aimerais éviter que tu te fasses du mal comme tu le fais depuis des jours ! Ça n'en tient pas qu'à moi, malheureusement, tu inquiètes tes amis et ta sœur aussi !

À ses mots, je décidai de lâcher prise. Je déposai ma tête sur cet oreiller pas du tout confortable et je grognai de frustration en regardant Angel sortir de la pièce. Malgré le fait que je savais qu'il avait raison, je ne pus m'empêcher de lancer un regard suppliant à mon meilleur ami :

— Alex, je t'en prie...

Mais avant même qu'il n'aille la chance de me répondre quoi que ce soit, Angel l'appela depuis le couloir, l'obligeant à sortir et à me laisser seule à son tour.




Conséquences - Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant