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La douce voix de Sarah me berce, et je savoure chacune de ses caresses dans mes cheveux. Encore à moitié endormi, je ne comprends pas ce qu'elle me dit. J'écoute simplement. Je comprends ensuite qu'elle m'informe que de nombreux appels sont arrivés sur mon téléphone, j'ouvre alors doucement les yeux, toujours autant émerveillé par la beauté de cette blonde. Je pourrai rester dans ses bras à la contempler pendant des heures, mais les vibrations de mon portable me ramènent sur terre. Je sors donc de la couette et me hisse jusqu'au bout du lit pour attraper l'appareil coincé dans une poche de mon pantalon. L'écran affiche huit appels manqués, six de Hector et deux de Blaine. Merde ! Il y a également un sms de Hec.

[ DE : Hec

J'apprécierais que tu décroches ton putain de téléphone quand je t'appelle ! On a un deal n'oublie pas ! Je t'attends à 7 A.M. ]

Je regarde l'heure indiquée sur mon téléphone. Putain ! Faut que je me bouge ! Si je n'y suis pas à temps, je ne donne pas cher de ma peau. Hec va me crucifier, et Blaine finira le travail.

- Tout va bien ? demande Sarah.

- Euh... ouais... t'inquiète. Je dois y aller.

Je remets mes fringues en quatrième vitesse sous les yeux de ma sublime Mademoiselle Jane. Je n'ai clairement pas envie de la laisser maintenant, mais je n'ai pas non plus trente six choix qui s'offrent à moi. De toute façon, elle aussi me dit qu'elle doit partir travailler alors bon... Je lui promets de l'appeler plus tard, et dépose un long baiser sur ses lèvres. Je crois également que je tente par la même occasion de me donner du courage pour affronter cette journée. 

***

J'arrive chez Hec avec tout juste une minute de retard. Ca devrait passer. Il ne va quand même pas me chier une pendule pour soixante secondes ?! Une fois à l'intérieur, je vois Blaine qui m'attend de pied ferme devant la porte du "bureau d'Hector". Il fait encore une gueule épouvantable, mais mieux vaut pour lui qu'il ne la ramène pas trop. Je n'ai pas oublié notre dispute de la veille, et je ne pense pas le faire de sitôt. 

- Salut, dit doucement Blaine dans ma direction. 

Je préfère jouer l'ignorance et ne pas lui répondre. Je sais, c'est puéril, mais je m'en tape royalement. Je frappe à la porte du bureau, posté à côté de "mon frère", sans lui donner un seul coup d'oeil. Quand Hec me dit d'entrer, j'obéis, évidemment. Je n'ai pas hâte de bosser pour lui, mais je sais bien que je n'ai pas d'autre solution dans l'immédiat. Apparemment, quand Hector veut, Hector obtient. Enfin bref, de toute manière, il est bien trop tard pour reculer. Tu n'as même pas le droit de reculer abruti ! 

- Heureux de voir que tu es toujours en vie Skully, annonce Hector. Pose ton cul, ordonne-t-il en pointant le siège face lui avec son flingue. 

Je m'assois sans broncher et je sens clairement une montée de panique grandir en moi. Ce mec me fout la trouille putain ! 

- Ne me refais plus un coup pareil Skully ? On a un marché. Je t'interdits de faire le mort tu m'as bien compris ? 

- Compris. Mais ce n'était p-...

- Ta gueule, murmure-t-il. Je ne veux pas t'entendre. Si tu dois l'ouvrir, c'est uniquement pour dire "oui", c'est clair ? 

- Oui, dis-je soumis. 

- Tu vois quand tu veux... 

Hector pose ensuite une clé sur le bord de bureau avec un bout de papier, et place ensuite son arme sur ce dernier.

- Prends ça. Tu as les clés du fourgon, l'adresse où charger la marchandise, et un flingue, tu pourrais en avoir besoin. 

J'attrape donc les clés, le papier et le flingue, puis me lève. L'idée d'avoir une arme ne m'emballe pas. Mais si jamais je dois en avoir besoin, comme il dit, autant mettre toutes les chances de mon côté.

In my memoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant