Chapitre 12

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Je suis dans ma voiture, devant chez Olivier. Bloquée depuis au moins dix minutes. L'image que me renvoie mon rétroviseur ne me plaît pas du tout. C'est le reflet d'une fille facile, d'une fille qui est sur le point de faire une très grosse bêtise.

Il faut que j'arrête ça tout de suite. C'est décidé, je vais descendre, entrer chez lui et lui dire que je ne veux pas coucher avec lui, que ça ne me ressemble pas et puis c'est tout.

Mon cœur bat à mille à l'heure lorsque je frappe à sa porte. Malgré ma décision de ne rien faire, je suis stressée. Comment vas t-il le prendre ? J'ai peur qu'il pense que je sois une allumeuse. Ce que je suis au final...

La porte s'ouvre d'un coup et je sursaute.

- Et bien alors ! Ce n'est pas comme si tu ne t'attendais pas à ce que la porte s'ouvre une fois que tu as frappé dessus me dit-il en rigolant.

Ce sourire. Ma maaaaa. Et il est encore torse nu ! Son jean tombe à la perfection sur ses hanches et l'on peut même apercevoir le début d'un V tellement ses abdos sont bien dessinés.

- Ne te moque pas, j'étais dans mes pensées.

- Ah oui ? Et puis-je savoir les lesquelles ?

Il a un regard si sensuel, c'est dur de le fixer droit dans les yeux sans que ça ne me fasse quelque chose dans mon ventre. Les petits papillons sont de sortie.

Je lui tourne le dos et lui annonce.

- Tu sais, c'était une blague cette nuit, je ne veux pas coucher avec toi.

- Ah bon ? Tu avais pourtant l'air très sûr de toi, riposte t-il.

- C'est un genre que je me donnais.

Mes mains sont moites, mon cœur tambourine dans ma poitrine.

- Je n'en suis pas si sûr.

- Je suis quand même mieux placée que toi pour savoir ce que je pense, et ce, dont j'ai envie, je m'écris en lui faisant face.

Il est là, devant moi, à peine un mètre nous séparent. Et je peux lire comme un air de défi dans ses yeux lorsqu'il me dit en s'avançant doucement.

- Alors, tu n'as pas envie de moi ?

Il ne faut pas qu'il y ait d'hésitation. Aussi, je réponds de butte en blanc.

- Non, d'une voix si faible qu'elle me trahit.

Et merde.

A présent il a un sourire super sexy qui se dessine sur son visage. Il fait un pas de plus et se retrouve collé à moi, mais nos corps ne se touchent pas, ils ne font que se frôler. Je peux sentir comme de l'électricité, un aimant invisible qui me pousserait vers lui. Je sens sa respiration sur ma joue, son souffle est chaud.

- Re dit le !

- Non, je n'ai pas envie de toi, continuai-je à lui dire malgré que tout mon corps me crie l'inverse. Et je sais qu'il le ressent. Il en joue.

- Regarde-moi.

Il joint son geste à ses paroles en me levant le menton de sa main.

Nos visages sont tellement prêts que je peux voir la couleur de ses iris. Moi qui les pensaient tout simplement marron, a cette distance, je peux me rendre compte que je me trompais. Il y a des éclats de vert qui se fondent à la couleur principale. Ça le rend encore plus beau. Je comprends mieux pourquoi son regard est si spécial.

Sa bouche est si proche que je sens son haleine mentholé et je l'entends me murmurer.

- Dit moi, là, tout de suite, que je ne te fais aucun effet, que tu n'as réellement pas envie de moi et j'arrête tout.

Il était une fois : Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant