Il était une fois : Toi et Moi

Chapitre 26

8 mai 2011

10h30

Épuisée de ma soirée fille chez Lola, je rentre chez moi en mode zombie. Ayant papoté jusqu'au lever du jour, je n'ai pas les yeux en face des trous. Je suis donc dans l'obligation de me frotter le visage énergiquement pour bien prendre conscience que c'est bel et bien Olivier que je vois assis sur les marches devant mon immeuble. Lorsque j'ai lu son texto un peu plus tôt, il m'a fait fondre de bonheur, mais alors le voir là, devant moi, c'est encore mieux.

Il est dans ses pensées et a un air vraiment triste sur le visage. Le voir tout prêt de moi me chamboule complètement. Il y a comme une envolée de papillons dans mon ventre et mon cœur se met à battre un peu plus fort.

Mais qu'est-ce qu'il vient faire ici ?

Je continue à m'avancer et lorsqu'il m'aperçoit enfin, son visage s'illumine.

Mon Dieu qu'il est beau.

Il est habillé tout simplement d'un jean et d'un tee-shirt noir, mais peu importe, il pourrait porter un sac poubelle qu'il serait toujours canon.

Quoi ? Non je ne suis pas accro.

Il vient à ma rencontre et me dit sur un ton charmeur qui ferait fondre n'importe quelle nana.

— Te voilà enfin ! Je t'attends depuis hier soir, princesse.

A la prononciation de ce surnom, j'ai une deuxième envolée de papillons. L'avoir si proche de moi, sentir à nouveau son parfum enivrant, je me rends compte qu'il m'a énormément manqué.

— Olivier, que fais-tu ici ? Attends. Quoi ? Tu es ici depuis hier soir ?

C'est bien ce qu'il a dit ?

— Oui, tu as bien compris. Il faut que je te parle et ça ne pouvait pas attendre. Manque de bol, tu étais absente, dit-il d'un ton boudeur.

Grrr j'ai envie de le croquer. Oh là, calme tes ardeurs cocotte, il est là juste pour discuter, n'oublie pas ta résolution.

— Allons chez moi, on sera plus tranquille pour discuter.

Je le dépasse et entre dans mon immeuble. Olivier me suis de tellement prêt que je peux sentir son souffle dans mon cou.

Nous entrons dans mon appartement et je l'invite à s'installer au salon.

— Tu veux un café ? proposé-je, tout en me dirigeant vers la cuisine.

— Oui, merci. Lucas n'est pas là ?

— Non, il est chez mes parents, je vais le récupérer en fin de matinée. J'ai passé la nuit chez Lola.

Pourquoi je lui précise où j'étais ? Il n'en a rien à faire.

La tasse fumante dans une main et la boite de sucre dans une autre, je prends place à côté de lui sur le canapé du salon.

— Je t'écoute, dis-je sans attendre, que souhaites tu me dire qui est si important ?

Il se trémousse, je vois qu'il est mal à l'aise. Lorsqu'il se passe la main dans les cheveux, je commence à prendre peur. Que va-t-il me dire ?

— Alors voilà, je ne sais pas trop comment te dire ça, mais lorsque je suis venu te voir à l'hôpital, je voulais t'annoncer une chose importante, mais tu ne m'as pas laisser le temps.

Je me rappelle de ce jour. Il a été le plus difficile de ma vie, car j'ai dû me forcer à renoncer à mon amour pour lui. Je ne vois pas ce qu'il aurait pu me dire de si important ce jour-là, je lui fais donc signe de continuer, je commence à perdre patience.