Chapitre 4

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16 janvier 2011

7h

Réveillée en sursaut par mon habituel cauchemar, je m'assieds dans mon lit. Chaque matin, je commence la journée en pleurant, c'est plus fort que moi. Ça m'énerve au plus au point mais je suis si mal depuis qu'il est parti que je n'arrive pas à reprendre le dessus. La journée j'arrive un temps soit peu à faire bonne figure mais, dès que je me retrouve seule dans ce lit, la vérité me reviens en pleine gueule et c'est trop dur.

Depuis qu'il est parti, je n'ai plus beaucoup d'appétit. Je n'arrive plus à manger le matin. Du coup, je me fais mon éternel thé, me pose sur mon canapé et allume mon ordinateur portable. L'autre enfoiré m'ayant laissée du jour au lendemain sans revenu, il faut que je me trouve un travail. J'épluche donc les offres d'emploi. Au bout de trente minutes de recherche, je découvre une agence de mannequins qui recherche un photographe. Ayant fait des études dans ce domaine, je postule. C'est la seule offre potable que j'ai trouvé. Je croise les doigts.

......

22h30

Je suis devant mon miroir plein pieds et me regarde. Ce soir, Lola et Jérémie ont tenu à ce que l'on sorte tous les trois en boite de nuit. J'ai refusé pendant un petit moment, mais ils ont tellement usés de leurs charmes que finalement, je n'ai pas pu y échapper. Lucas passe la nuit chez mes parents et me voilà devant ma glace à me mater. Il faut dire que je n'ai pas l'habitude de m'habiller de la sorte. Lola a tenu à ce que ça soit elle qui choisisse mes fringues. Me voici donc vêtu d'une robe noire avec un décolleté en V et fendu sur le côté. Elle m'arrive au niveau des genoux , mais lorsque je marche, on peut apercevoir ma jambe droite jusqu'en haut de ma cuisse pratiquement. C'est très sexy. Pour le maquillage, je me suis juste mis du mascara avec un rouge à lèvre rouge et mes cheveux sont détachés.

Lorsque je lève les yeux, je vois que Lola est derrière moi adossée au mur.

— Tu es parfaite ma chérie. Trop canon.

Je souris et lui réponds en me tournant face a elle.

— Arrête un peu. Tu m'as habillé comme une prostituée ! Je m'exclame.

— Tu dis n'importe quoi. Tu es sublime sans être vulgaire. Tous les mecs vont craquer sur toi.

— Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je veux.

— Ma belle, je sais que ça ne fait pas longtemps qu'il est parti mais il ne reviendra pas ! Il te l'a dit deux fois. Il ne répond plus à tes messages, ni à tes appels. Il faut que tu passes à autre chose, ce n'est pas en t'apitoyant sur ton sort que ça va te faire avancer !

Je baisse le regard et me renfrogne. Elle revient à la charge.

— Écoute Emma, je ne t'ai pas dit de t'envoyer en l'air avec le premier venu ce soir. Mais rigole, éclate toi, libère toi. Tu es bien trop jeune pour passer tes journées à déprimer. La vie est trop courte. Lucas a besoin d'une maman épanouie.

Le fait qu'elle parle de mon petit bonhomme me fait prendre conscience qu'elle a sûrement raison. Jour après jour, il me voit triste et ne doit pas très bien le vivre.

— D'accord. Sortons nous amuser. Lui dis-je en la prenant par le bras au moment où nous sortons de ma chambre.

Nous rejoignons mon frère qui nous attend dans le salon.

— Alors les gonz', c'est bientôt fini vos ravalements de façade ?

Lorsqu'il se lève et pose les yeux sur moi, ils sortent presque de leurs orbites.

Il était une fois : Toi et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant