Squeal. [J.HS]

Chapitre 5.

Je sonnai pour la quatrième fois, à cette foutue porte qui ne voulait pas s'ouvrir. Il commençait à se faire froid dehors, d'autant plus que je n'avais pas ma grosse écharpe fétiche. Soudain, quelqu'un ouvrit, je souris grandement, heureuse de ne plus avoir à supporter ce froid. Je retourna mon regard vers l'encadrement de la porte.

-Bonj-...

Merde.

-Hum... Salut... J'te laisse entrer.

Il se décala laissant un espace plus grand pour que je puisse passer. Je sortis de mes pensées et pénétra dans la demeure. Je chuchota un 'merci' quasiment inaudible. Ses lèvres mouillées s'étirèrent, laissant ses dents apparaître. Son sourire était doux.

-On va d-dans le salon?

Il bégaie?

Je lui fis comprendre par un signe de la tête que j'étais d'accord avec lui. Je le suivais de près, mattant son dos, ses hanches et ses fesses qui me semblaient encore plus parfaites en vrai, me donnant presque envie de les toucher. Je m'aimais intérieurement d'avoir autant de contrôle sur moi même, autrement j'aurais fini par lui sauter dessus. Je m'asseyais en face de lui.

-Tu veux q-quelque chose à boire?
-Je veux bien de l'eau, s'il te plais.

Je mordis ma lèvre inférieur. J'avais une personne complément différente en face de moi. Hier, c'était une bête sauvage qui dégageait quelque chose de puissant. Alors que maintenant, il ressemblait à un petit chiot frêle et apeuré. J'étais aussi un peu énervée que JiMin ne m'est pas dis qu'il n'y aurait que HoSeok chez eux. Il revint avec un verre d'eau dans les mains et me le tendit. Je le pris et lui souria. Il reprit sa place initiale pendant que je prenais une gorgée du liquide frais. 

-Je suis désolé, pour ce qu'il s'est passait... C'était pas vraiment voulu, mais tu sentais tellement bon que j'ai...

Je le fixa. Ses grandes mains, où plusieurs bagues sublimaient ses doigts, tremblaient et son visage était baissé me laissant seulement ses cheveux légèrement mouillaient, signe qu'il était sortit depuis peu de la douche, qu'ils lui donnaient un air foutrement sexy malgré la bouille qu'il tirait depuis que nous nous étions assis.

-C'est pas grave, tu sais.

Je rougissais. Je ne pouvais m'empêcher de le trouver adorable.

Même s'il restait bandant.

-Tu es bien le premier à me dire ça.
-Mais sûrement pas le premier à le penser.

Je fus confuse à sa déclaration. Ma tête est devenue entièrement cramoisie. Je sentais mes joues prendre une couleur écarlate.

-Tu sentais tellement bon que j'en ai perdu mes moyens.

Il releva son visage vers le mien. Il avait l'air, soudainement, d'avoir changé de comportement.

Il est là.

Il s'approcha félinement dans ma direction. Bientôt, il se trouvait au dessus de moi. Je restais figée, assise dans le canapé, ne sachant pas comment réagir.

-Comme maintenant.

Il glissa sa main le long de ma mâchoire, puis elle rejoignit mon cou, le recouvrant de frissons à son passage. Il caressa délicieusement mes clavicules, il voulait descendre plus bas. Mes yeux se fermèrent spontanément. J'avais la terrible impression que cet homme me faisait faire bien trop de chose à mon insu. Et ça avait le don de m'exciter au plus au point. 

-Je te fais peur?

J'ouvris un oeil, incertaine de ce que je devais répondre. J'ouvris finalement l'autre. Je le fixai. J'avais vraiment aimais ce qui venait de se passer seulement tout ce passait bien trop vite à mon goût.

-Ou-oui...

Il s'éloigna d'un geste brute et frotta son poignet gauche de sa main droite, en me tournant le dos.

-Prends ton écharpe et sors.
-HoSeok, c'est pas contre toi...
-Sors. Dépêche-toi.

Je me levais et saisissais mon écharpe qui n'avait pas changer de place depuis la veille, sur le buffet,  en face du canapé. Je me lança une dernière fois devant sa personne.

-J'espère qu'on pourra se revoir dans de meilleures circonstances.

Je me dirigeai vers la sortie mais une question restait en suspend, elle me piquait la gorge comme si une abeille venait d'y enfoncer son dard. Et pas ce dard là, bande de coquines.

-Une dernière chose...
-La dernière et tu t'en vas...

Il avait les dents serraient et les canines anormalement pointues. Je passais outre.

-Où étaient les chiens hier soir?

Il commençait à s'énerver, je le sentais  d'ici.

Pour si peu?

-Ça ne te regarde pas.

Je soupirai. Ce n'était pas la meilleure journée de toute ma vie, mais en même temps, j'étais assez contente puisse que j'avais finalement retrouvée mon écharpe. Je repassais sans cesse les avances du beau brun dans ma tête. Je repensais à ses longs doigts fins au contact de ma peau, le simple fait de ressasser ce fameux mouvement me remémorer mon rêve du soir même. Il est vrai que, dans mon délicieux subconscient, j'avais pris mon pied comme pas possible, et lui aussi d'ailleurs.

Seulement, je restais totalement perplexe face à sa réaction, beaucoup trop exagéré à mon goût, vis-à-vis de ma question sur ses chiens. Je me doutais bien qu'il y avais quelque chose avec ces petites bêtes. Ils en avaient adopté quatre tout à coup, et ce même si le jeune chien-loup et le vieux berger allemand étaient en pleine forme. D'ailleurs en parlant de celle-ci, car en réalité c'était une bergère allemande, n'était pas morte alors qu'elle avait bien plus de la vingtaine dépasser. J'avais, il y a peu de temps, fais des recherches à ce sujet. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris que c'était tout bonnement improbable qu'un chien de cette race reste en vie aussi longtemps et en aussi bonne forme.

Alors, non je n'étais pas dupe. Mais en revanche mes parents l'étaient. Jamais ils ne s'étaient poser ne serait-ce une seule interrogation face à ce sujet. J'évitais, malgré tout, de divulguer mes petites espiègleries à mes géniteurs, ils pourraient bien aller voir les gens d'en face et discuter du faite que je les observer depuis maintenant deux jours. Essayant désespérément de trouver une faille à leur arguments de chiens en béton. Je décidais donc de laisser couler.

Ils finiront bien par se trahir.

Mais inopportunément, ils ne l'avaient pas fait pendant plusieurs années alors pourquoi maintenant? Mes mystérieux voisins me faisaient tourner la tête dans tout les sens. Ils le faisaient sans le savoir, bien évidement.

J'étais à moitié allongé sur le divan quand un bruit de clé dans la serrure retentit. Je me redresser rapidement avant de remettre mes cheveux en place et de dépoussiérer mes vêtements. YenGi fît son apparition, vivement suivit par mes parents, dans la salle. Il me sourit et me montra les sacs qu'il monta à la hauteur de mes yeux. 

Il a bien grandit, ce con.

-Tu viens nous aider à ranger?

Je soupirais, bien que je n'avais pratiquement rien foutue de la journée, je trouvais le moyen d'être fatiguée. Je les suivais jusque dans la cuisine.

-Au faite, ma chérie! Les Jeon viennent manger demain! C'est pas cool?

Alors, non maman, c'est pas "cool". C'est tout sauf cool.