Chapitre 12: Où suis-je?

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J'ouvre avec difficulté mes yeux de mon sommeil forcé. Mes muscles me font énormément souffrir beaucoup. Je finis par comprendre pourquoi. Depuis je ne sais combien de temps, j'étais couchée sur un plancher de pierre dont la froideur m'a surement réveillée. Des rats se promènent à la recherche de nourritures. Cet endroit est leur logis. Je me lève avec peine tout en regardant autour de moi. Il y a un lit de paille avec une couverture était étendu dessus, dont celle-ci était déchirée et un peu plus loin il y avait des chaines rouillées accrochées au mur. Les murs, eux, étaient faits de pierres. Je finis par apercevoir une petite fenêtre avec des barreaux et dehors la tempête faisait rage, un éclair zébré illumina le ciel et le bruit du tonnerre déchira celui — ci. Je me retourne pour voir des barreaux en guise de porte. Je suis enfermée dans un cachot. Je ne sais depuis combien de temps je suis là. Je m'approche de la porte en saisissant les barreaux pour regarder la salle qui s'offre à moi. Un long couloir avec plusieurs autres portes se présente à moi. Des lanternes munies d'une flamme dansante éclairaient le couloir qui restait malgré tout lugubre. Le froid de la place vient vous pogner dans les tripes. Des bruits de pas se mirent à résonner dans le fond du corridor, dont celui-ci se retrouve des escaliers qui ne font que descendre. Le tintement des clés vient faire écho dans la vaste pièce. Sortant de l'ombre, une chevelure d'un vert forêt vient faire battre mon cœur à la chamade. Son sourire carnassier, prêt à vous arracher la gorge dans la seconde qui s'en vient. Un frisson me parcourt lorsque son regard malicieux et à la fois menaçant vient se poser sur ma personne. Je me recule légèrement de la porte comme pour me protéger. Ji Yoon vient se coller contre les barreaux froids tout en me regardant comme un insecte à écraser. Son sourire s'élargit en voyant ma crainte.

— Ne t'inquiète pas. Je ne vais pas te manger, enfin... pas toute de suite.

Un air de dégout se manifeste sur mon visage. Je plains Hyolyn d'avoir eu affaire avec elle. La femme en face de moi introduit la clé pour ouvrir la porte de fer. Une fois ouverte, elle avance d'un pas déterminé vers moi pour saisir mon bras de manière violente. Elle m'entraina de force en dehors de ma cellule pour me pousser dans le couloir qui mène vers les escaliers. Nous les descendions tranquillement. Pendant ce temps, j'examine les lieux. Nous étions arrivés devant une autre porte de fer. La femme derrière moi se penche vers mon épaule pour ouvrir la porte. On s'engage par la suite dans un autre couloir totalement différent de ceux des cachots. C'est une grande salle, dont les murs étaient peints en rouge royal, les grandes fenêtres étaient couvertes de grands rideaux de couleur noire. Des tableaux faisaient office de décorations. Des portraits de la Duchesse. Finalement, on arriva devant de grandes portes et Ji Yoon leva la main en marmonnant des mots incompréhensibles. On attendit quelques minutes puis les portes s'ouvrirent enfin. Je me fais pousser de nouveau pour me forcer à avancer.

Au milieu de la salle se trouve un trône, dont la forme était celle d'un siège muni de pointes. Devant le trône, un grand cercle y était gravé avec plein de symboles, dont j'ignore les significations. D'immenses colonnes de marbre torsadées viennent faire office d'appui au plafond, dont des illustrations historiques y étaient peintes. De petites lanternes étaient accrochées au mur pour éclairer les diverses portes de la salle. Au milieu de celle-ci trône un immense chandelier doré comme le soleil à son apogée. Le claquement d'une porte suivi d'un ricanement cesse contemplation. Une femme aux formes mûre et généreuse, dont le visage est camouflé sous sa capuche de velours. Sa cape d'un rouge sang balaie l'air lorsqu'elle s'avance vers nous. Elle était vêtue d'un haut noir qui découvre ses épaules blanches comme la neige. Son pantalon rouge bourgogne vient souligner les courbes de ses fines hanches tandis que sa ceinture noire vient perfectionner sa taille. Ses chaussures à talons effectuent un claquement mat. Chaque claquement me procurait un frisson de frayeur. Devant moi se trouve la personne que tout le monde redoute, celle que le simple fait de prononcer son nom porte le malheur. La femme monte les petites marches qui mènent à son trône de fer et s'y assoit avec une élégance sans nom. Un sourire se dessine par la suite sur ses lèvres révélant des dents d'une blancheur brillante. J'essaye de contrôler ma respiration qui se faisait soudain haletante. Cette femme est celle qui tuée ma mère pour s'approprier son pouvoir. Une colère commence à me bruler l'intérieur du ventre. Une haine prit possession de mon corps.

— Nana, quel bonheur de te voir enfin, s'écrie la Duchesse d'une voix mélodieuse.

— Un plaisir non partagé.

Un nouveau rire s'échappe de ses minces lèvres. Elle lève une jambe pour venir la croiser avec l'autre. Elle vient saisir une de ses mèches de cheveux noir jais pour l'enrouler autour de son doigt.

— Voyons, il fallait bien qu'un jour ou l'autre on finisse par se rencontrer, susurre-t-elle comme un serpent.

— Vous n'aurez rien de moi. Je vous suis totalement inutile.

— Vraiment ? Je vais t'expliquer un truc, dit-elle en se levant pour s'avancer un peu. Lors de l'accident qui a causé la mort de ta mère, je voulais récupérer un certain objet.

Elle disparut dans un nuage noir pour ensuite sentir sa main munie de griffe sur mon épaule et me retourner légèrement afin de me faire face. Je savais très clairement de quoi elle voulait en venir. Elle semble avoir lu dans mes pensées vues le sourire qu'elle m'accorde.

— Les clés de la connaissance étaient désormais à ma portée, mais ta mère a été plus rusée que je ne le pensais. Elle avait vu venir cet évènement.

Je serre les dents tout en lui lançant un regard noir. La colère me bouille de l'intérieur.

— Elle avait confié les clés aux anges qui eux, les ont confiés à Jake et ton père. Par la suite, elles vous appartenaient. J'ai tellement couru après ta sœur que tu as fini par baisser ta garde. Tu étais protégé depuis ton jeune âge dans le pensionnat, m'explique-t-elle en jouant avec une mèche de mes cheveux blonds. Tu n'as donc pas eu de méfiance dès le départ. Tu t'es senti en sécurité en sachant que c'était ta sœur que je voulais alors tu as fait de toi une proie facile.

Elle se place en face de moi en caressant mon visage avec douceur. Un sourire se forme sur ses lèvres. Un sourire de victoire.

— Je n'ai peut-être pas les deux clés, mais au moins j'en ai une sur deux.

— Vous ne l'aurez jamais. La Communauté magique va vous arrêter avant. Ils doivent d'ailleurs avoir envoyé tous les Gamsiins pour me retrouver.

— Vraiment ? En es-tu si sûr ?

— Oui. Ma sœur ne me laisserait pas tomber.

— Pourtant c'est le cas, dit-elle en faisant un mouvement délicat de la main pour faire apparaitre un miroir liquide.

Une image commence à faire son apparition. Il montre Hyolyn assis sur l'herbe dans le jardin en train de rire avec nos amis.

— Tu vois ? Elle ne semble pas tant préoccupée par ta disparition. N'oublie pas qu'elle ne t'a pas aimé dès l'instant que tu es entrée dans sa vie.

Un serrement au cœur et une boule dans le creux de ma gorge viennent m'irriter un peu. Je secoue violemment la tête ne voulant pas croire à cette illusion.

— Vous vous trompez. Hyolyn n'est pas comme ça. Je suis tout de même de sa famille et personne n'est laissé derrière.

Elle avance sa main sur mon cou pour saisir la chaine qui prône celui-ci et tire légèrement dessus.

Je ne crois pas. Maintenant, voyons voir ça.

Lorsque le collier fut complètement découvert, un air horrifié se dessine sur son charmant visage. Une colère s'installe ensuite tandis que moi je souris de satisfaction.

— Fouillez-la. Elle doit l'avoir sur elle.

Ji Yoon ainsi que Seo Hyun et Hyuna, qui sont venues la rejoindre, commence à me tapoter et fouiller dans mes poches afin de trouver ma clé. Après quelques minutes, le résultat fut le même. Aucune clé.

La Duchesse vient saisir le collet de mon chandail et me demande d'un air menaçant :

— Où est-il ? Où l'as-tu caché ?

Je laisse échapper un rire avant de lui susurrer avec la même voix qu'elle :

Comme si j'allais vous le dire. Vous n'allez jamais le retrouver.

Elle me gifle avec rage. La réponse ne lui a pas plu. Elle fait un signe de main à ses protecteurs avant de me tourner le dos. On m'entraine vers les grandes portes avec force. Je me débats pour faire part de mon point de vue.

— Vous ne méritez pas ce pouvoir ! Jamais il ne vous appartiendra !

Je ne pus ajouter d'autres paroles sanglantes que les portes se referment.

The Liar (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant