Chapitre 32

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A peine a-t'il prononcé sa phrase qu'il disparaît et nous nous retrouvons seuls. Je ne sais pas de quoi nous pouvons parler et je ne pense pas que Derek veuille que nous parlions de travail. Ce dernier me regarde intensément de son regard émeraude avant de poser les coudes sur la table et de dire :
- Comment vas-tu Gabrielle ?
Je le regarde étonnée avant de dire :
- Je vais bien... Pourquoi cette question ?
- Tu sembles stressée... Aurais-tu peur de moi, demande t'il avec une pointe d'amusement.
- Dois-je te rappeler que je travaille pour toi ? Si j'avais peur de toi, j'aurais démissionné depuis belle lurette !
Le serveur réapparaît avec les deux coupes de champagne et nous les dépose ainsi qu'une petite assiette remplie de petits fours avant de disparaître.
- Merci, murmurons-nous en même temps.
Nous trinquons avant d'en boire une gorgée. Derek pose son regard sur les petits fours avant de le poser sur moi et de me dire :
- Gabrielle, en ce qui concerne ce que j'ai dit tout à l'heure, j'éprouve réellement quelque chose de fort pour toi et ce n'est pas pour te récupérer que je te l'ai dis...
J'hoche la tête sans savoir quoi répondre... J'aimerais lui dire que j'éprouve quelque chose pour lui mais je préfère être sûre de ce que je ressens avant de me déclarer.

Jusqu'à la fin du repas nous avons échangés quelques banalités comme si de rien n'était. À vrai dire, c'est Derek qui a le plus parlé de nous deux. Je me contentais de l'écouter mais surtout de le regarder...
Lorsque vient le moment de payer, Derek me jette un regard avant de donner sa carte au serveur et de me murmurer, de façon à ce que je sois la seule à l'entendre :
- Laisse moi payer s'il te plaît...
- Tenez monsieur, dit le serveur en lui tendant l'appareil.
Derek tape son code avant de la tendre à nouveau au serveur.
- Merci, dit ce dernier avant de lui rendre la carte. Vos manteaux vous seront amenés dans l'entrée. Bonne fin de soirée !
- Merci, vous de même !
Nous nous levons avant de nous diriger vers l'entrée où nous attendent déjà nos manteaux. Après m'avoir aidé à enfiler le mien, Derek l'enfile lui aussi et nous sortons dehors. Derek donne la clé que lui avait donné le voiturier à ce dernier avant que nous nous mettions à attendre.

En attendant la voiture de Derek, la neige tombe abondamment tout autour de nous ce qui donne un paysage qui semble être tout droit sorti d'un conte de fée. Malgré ce paysage magnifique, cela ne m'empêche pas de me sentir frigorifiée. Je rapproche mes mains glacées de mes lèvres et tente de les réchauffer du mieux que je peux. Avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, Derek enlève ses gants et me les tends.
- Tiens, tu semble avoir froid...
Je regarde fixement ses gants avant de lui sourire et de les enfiler. Il me rend mon sourire avant de mettre ses main dans ses poches et de me dévisager pendant quelques secondes, un léger sourire aux lèvres.
- Qu'est-ce qu'il y a, le questionnai-je.
Son sourire s'accentue un peu plus avant qu'il ne dise :
- La neige dans tes cheveux te donne un coté plus enfantin mais malgré cela, tu est toujours magnifique...
- Merci...
Mes joues s'enflamment tandis qu'il me dit :
- De rien...  
Sans que je ne m'en rende compte, il s'approche de moi et tend une main hésitante vers mon visage avant de caresser dans un geste tendre ma joue. J'incline légèrement la tête afin qu'il prolonge sa caresse. Derek s'approche un peu plus et nous nous retrouvons très proches. Sa main quitte mon visage tandis que son beau visage se rapproche du mien. Mon regard est immédiatement attiré sur ses lèvres pulpeuses. J'ai tellement envie de l'embrasser... Un petit sourire se pointe sur ses lèvres tandis que nous nous rapprochons un peu plus.

Nos lèvres sont à quelques centimètres l'une de l'autre. Je peux sentir son souffle chaud sur mon visage. Je sais que si je m'avance ne serait-ce qu'un petit peu nos lèvres se toucheront. Nous restons comme ça un bon moment avant que, n'y tenant plus, il ne se jette sur mes lèvres. J'y répond immédiatement et pose mes mains à plat sur son torse tout en soupirant de bien être. Il me presse un peu plus contre lui et je passe mes bras autour de son cou tout en approfondissant notre baiser. Une douce vague de chaleur commence peu à peu à se répandre dans mon bas-ventre et je commence à en vouloir beaucoup plus. Soudain un raclement de gorge se fait entendre ce qui nous incite à nous séparer hors d'haleine. Nous nous retournons et apercevons le voiturier, rouge de honte, tendant les clés vers Derek. Ce dernier les attrape avant que le voiturier ne parte en courant. Nous nous regardons un court instant et éclatons de rire avant de monter dans la voiture. Encore hilare, Derek démarre la voiture et met le chauffage. Son rire m'avait manqué, un rire chaleureux et qui donne envie de rire à son tour.

Why You ? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant