Why You ? Tome 1

Chapitre 37

Il se retourne et me dit :
- Te voilà enfin ! Qu'est-ce que tu fais avec ce chandelier ?
Je regarde le chandelier avant de me rendre compte qu'il aurait été une piètre arme.
- Oh... Euh... Je pensais que tu étais un intrus...
Je pose le chandelier avant de dire :
- Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Comment est-tu rentré ?
- Tu devrais choisir une autre cachette que sous le tapis... Je me suis dit que nous pourrions passer la soirée ensemble... Ça ne te dérange pas ?
Je pose mon sac et enlève mon manteau avant de m'approcher de lui. Même si j'aurais aimé être consultée, son attention me touche. Malgré tous les problèmes que son entreprise traverse, il est quand même présent.
- Non pas du tout !
Je m'approche encore un peu plus et l'embrasse avec tendresse. Il me rend mon baiser avant de se retourner et de remuer ce qu'il y a dans la poêle.
- Qu'est-ce que tu prépare de bon ?
- Oh, trois fois rien... Des pâtes à la carbo...
Tandis qu'il continue de remuer, je lui demande :
- Tu es sûr de vouloir passer la soirée avec moi ? Ton entreprise est...
Derek se retourne et lève la main pour m'interrompre avant de dire :
- S'il te plaît Gaby... Ne parlons pas de ça, pas maintenant... Je me suis accordé la soirée pour en profiter avec ma petite amie... J'y retournerais demain et je réglerais les quelques problèmes.
Il soupire avant de dire, d'un ton qu'il veut détendu :
- Je nous ai pris un film, ça te tente ?
Je réprime un sourire. Sa façon de changer de sujet me surprendra toujours. Je décide de répondre sur le même ton, pour éviter de le mettre en colère.
- J'espère que ce n'est pas un film d'horreur !
- Ne t'inquiète pas pour ça...
Je m'accoude contre le meuble de cuisine et le regarde s'affairer derrière les fourneaux. Je pourrais facilement m'habituer à le voir ainsi. 
- Tu as besoin d'aide ?
- Non, c'est bon ! Merci, installe toi. Ça devrait être prêt dans quelques instants...
Je m'installe et est servie quelques instants plus tard. Il s'installe à son tour et me sourit de toutes ses dents, content de lui. Malgré mes doutes de ce matin, je sens que nous allons passer une bonne soirée.
Après avoir mangé, nous nous installons devant la télévision où Derek met en place le DVD. Il s'installe à côté de moi et prends une poignée de pop-corn qu'il avale rapidement.
- Tu sais que le film n'a pas commencé, dis-je amusée.
- Donne moi le nom de la seule personne qui ne mange pas ses pop-corns avant que le film ait commencé...
Je lui souris avant de dire :
- Euh...moi !
Il me regarde comme si j'étais une extra-terrestre avant de m'embrasser avec tendresse.
- Tu es bizarre mais j'aime ça.
Je l'embrasse à nouveau avant de me coller un peu plus à lui tandis que le film débute.

Au milieu du film, la sonnette de la porte se fait entendre. Derek me regarde avant de me dire :
- Tu attendais quelqu'un ?
- Non... Je reviens, dis-je en l'embrassant avant de me diriger vers la porte d'entrée.
Je me demande qui est-ce qui viendrait en pleine soirée... J'ouvre la porte et aperçois deux hommes qui me sont totalement inconnus.
- Oui ? Bonjour...
- Mademoiselle Fields ?
- C'est moi même ! En quoi puis-je vous être utile ?
Je sens la présence de Derek à mes côtés tandis qu'un des deux hommes se présente :
- Je suis l'agent James McKenzie. Je suis désolé de vous interrompre en pleine soirée mais je suis au regret de vous arrêter pour votre participation dans l'affaire Crawford !
- Pardon ?!
Derek ouvre la porte, ce qui laisse pantois les deux agents. Il se tourne vers moi et s'il avait des pistolets à la place des yeux, je serais probablement morte.
- Ahm. Veuillez nous suivre mademoiselle Fields...
Ils m'attrapent les bras et m'entraîne en bas. Je jette un regard vers Derek qui me regarde comme une moins que rien. Je suis tellement choquée d'être accusée de quelque chose que je n'ai pas commis que je n'oppose aucune résistance.
Lorsque nous arrivons en bas, les agents me tire vers leur voiture sous les regards médusés de mes voisins. L'agent McKenzie allume la sirène et nous nous dirigeons vers le commissariat le plus proche.