Why You ? Tome 1

Chapitre 48

PDV Derek

Lorsque nous quittons l'hôpital, il est déjà midi. Nous nous faufilons dans les rues de New-York jusqu'à être complètement arrêtés en plein milieu d'une des artères principales de la ville. Tandis que nous roulons du mieux que nous pouvons dans cette rue bondée, la radio crache les dernières informations.
- ...Breaking News : De nouvelles informations concernant l'affaire Crawford ont été divulguées ! L'assaillant qui serait à l'origine de cette affaire ainsi qu'à l'origine de l'enlèvement de mademoiselle Fields, petite amie de Derek Crawford, ne s'appellerait pas Adam Gray mais Klaus Sawyer...
Avant même que les journalistes ne se mettent à donner leurs avis, je change la radio et la remplace par de la musique sous le regard médusé de Gabrielle. Je n'ai pas vraiment envie d'entendre leurs théories plus que débiles sur ce qui s'est réellement passé.
- Pourquoi as-tu changé ?
J'hausse les épaules avant de dire :
- J'ai pensé que tu ne voudrais sûrement pas entendre ce que tu sais déjà... Tu voulais entendre ce qu'ils disaient ?
Elle hoche négativement la tête tandis que jr monte légèrement le volume de la radio qui passe de vieilles musiques. Tandis que nous roulons du mieux que nous pouvons, Gabrielle se mets à chantonner. En la voyant chanter, mon cœur loupe un battement. Elle rayonne littéralement comme si les deux derniers jours n'avaient pas existé. On ne pourrait pas croire qu'elle s'est faite enlevée. Je crois qu'en la voyant ainsi, je retombe amoureux d'elle. Tout doucement, je me mets à chanter, ce qui la fait sourire.

Nous arrivons chez-moi une trentaine de minutes plus tard. Nous nous installons dans la cuisine où nous mangeons tranquillement. Après avoir mangé, nous nous plaçons devant la télévision qui diffuse un film qui semble être d'un ennui mortel. J'attrape son ordinateur dans l'espoir de travailler tandis que Gabrielle pose sa tête sur mon torse. Je caresse ses cheveux tout en lisant un mail envoyé par Stefan sur l'inauguration prochaine de l'école. Tandis que je tape la réponse, je sens la tête de Gabrielle s'affaisser peu à peu et devenir plus lourde. Sa respiration se fait plus lourde jusqu'au moment où elle se met à serrer les dents.
- Ça ne va pas chérie ?
- J'ai un peu mal au crâne...
Je lui embrasse les cheveux avant de lui dire :
- Je vais te chercher une aspirine...
Je pose mon ordinateur avant de me lève et de me diriger vers la cuisine. J'y prends un verre ainsi que le médicament et reviens vers elle. Je le lui tends.
- Merci !
Elle boit rapidement tandis que je m'installe à nouveau à ses côtés. Je pose mon bras derrière sa tête tandis qu'elle se colle un peu plus contre moi et je lui souris. Nous nous embrassons tandis que mon téléphone se met à vibrer sur la table basse. Dès que je l'attrape, je sens mon visage blêmir malgré tous mes efforts pour le lui cacher.

Je me lève du canapé et me dirige vers la chambre où je réponds finalement.
- John. Que me veux-tu ?
- Derek. Voilà des semaines que tu m'évites, je n'aurais jamais cru que tu répondrais !
Je répète :
- Que me veux-tu ?
- Le temps des prolongations est terminé ! Tu dois payer ta dette et ce sera aujourd'hui ! Rejoins moi dans une heure au pont Salomon ! Viens seul sinon sache que ta Gabrielle en paiera les conséquences !
Il raccroche sèchement. Au fond de moi, je bouillonne de rage. Non parce que je dois payer ma dette, mais parce que cet abruti vient de menacer Gabrielle. Jamais au grand jamais, je ne le laisserai toucher un autre de ses cheveux. Je passe ma main dans mes cheveux rageusement. Je respire plusieurs fois avant de me tétaniser. Le moment que je redoutais tellement est enfin arrivé. Je vais devoir payer ma dette et j'ai peur de ce que peut me réserver John. J'essaie de ne rien laisser paraître et sors de la chambre. Des pas en direction de la chambre se font entendre. Gabrielle doit se demander ce que je fabrique. Je dis son prénom d'une voix forte :
- Gabrielle ?
Je l'entends marcher vers le salon et faire comme si elle ne se dirigeait pas vers la chambre. Je souris avant de la rejoindre. Je la prends dans mes bras et lui murmure :
- Chérie ! Le docteur a dit que tu devais te reposer !
Elle soupire tout en se blottissant un peu plus contre moi.
- Je sais mais j'en ai marre de rester assisse... Je ne suis pas handicapée... J'avais envie de passer du temps avec toi...
Je lui embrasse le front avant de dire :
- Je sais mais j'ai eu tellement peur de te perdre... Moi aussi j'en ai envie... J'allais venir te voir de toute manière.
Elle relève la tête et me demande :
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai une affaire urgente à régler et je dois partir.
- À propos du travail ?
- Non, c'est une affaire d'ordre personnel..
Elle se met à soupirer profondément. Au fond je sais qu'elle va me demander de ce qu'il s'agit. Je commence à la connaître... Je décide donc de lui couper l'herbe sous le pied et lui murmure :
- Je suis désolé mais je ne peux pas t'en parler...
Je l'embrasse à nouveau sur le front, sentant sa contrariété d'être laissée sur le côté. Je sais qu'elle voudrait que je lui dise ce qu'il se passe réellement. Au fond, j'aimerais beaucoup lui dire ce qu'il se passe mais je ne veux pas la faire souffrir de façon intentionnelle. Elle ferait tout son possible pour m'empêcher de faire ne serait-ce qu'une bêtise.
Elle soupire à nouveau tandis que mes lèvre se posent sur son front.
- Prépare ton sac, on y va...
Elle se détache de mon étreinte et m'adresse un regard de travers avant de demander :
- Où veux-tu m'emmener ?
- Dans un endroit où je sais que tu seras en sécurité.
Je tourne les talons et me dirige vers le salon. J'y éteins la télé et prends quelques papiers. J'attends quelques secondes avant de dire son prénom à voix forte tout en me rendant dans l'entrée. Elle m'y rejoins avec son sac et nous nous dirigeons vers le parking où nous montons dans la voiture pour la seconde fois de la journée.