CHAPITRE 1

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LA FAMILLE DRAGNEEL






Heureusement et avec chance la file n'a pas durée des plombes. En rentrant dans l'avion, je me suis installée à ma place attribuée et ai observé le paysage à travers le hublot. Plus le temps passe, plus j'ai hâte de rencontrer la famille Dragneel. À travers les films et les photographies, j'ai souvent vu Los Angeles comme une ville plutôt riche avec de grandes maisons. Ce n'est pas la raison de ma présence ici, mais j'espère peut-être retrouver tous ces paysages paradisiaques là où je vivrai. L'excitation et l'appréhension forment une boule dans mon ventre qui me fait doucement sourire. Cette sensation est bizarre, c'est comme celle d'une petite fille qui s'apprête à ouvrir ses cadeaux le jour de noël. Tout se bouscule dans ma tête. Les minutes défilent et on entend enfin la voix du pilote. Fatiguée, j'attache ma ceinture et ferme les yeux.

Grand, impressionnant, sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit quand je pose le pied au sol. Ce n'est qu'un aéroport, rien de plus banal. Et pourtant je sens déjà le nouvel air. Je m'avance, accompagnée du groupe et des responsables jusqu'à la sortie et sourit de toutes mes dents : ça y est, enfin !

Comme sur les photos, comme dans les films, la même chose. Les palmiers parallèles à la route sont fièrement dressés devant nos yeux et la circulation bat son plein. Beaucoup de personnes marchent dans la rue, certaines sont même en maillot de bain. Il est neuf heure du soir et pourtant le soleil ne s'est pas encore totalement couché, une splendide lignée rosée commence à peine à le voiler.

— Avancez-vous les jeunes ! s'exclame Biska, la responsable du voyage en levant les bras. Vos familles vont venir vous chercher !

Je fais ce que l'on nous demande, traînant mes valises derrière moi. Je m'assieds sur un bac pour attendre l'arrivée de ma famille d'accueil et regarde autour de moi les personnes de mon groupe. Beaucoup se connaissent et parlent entre eux, je me sens un peu triste d'être toute seule dans ce groupe, même si je ferais la rencontre de nouvelles personnes au cour de l'année. Alors que je m'apprête à attraper ma canette de coca dans mon sac, une fille s'assied près de moi. Je tourne mon visage vers elle et la voit adossée contre le mur, les yeux fermés. Je prends une gorgée de ma boisson et la pose à mes côtés en croisant les jambes.

— Salut ? lui offris-je un sourire.

 —Salut.

— Tu t'appelles comment ?

— Erza.

— Oh, euh, d'accord... Moi c'est Lucy... murmuré-je plutôt pour moi-même.

Je la vois rouvrir ses yeux et me regarder quelques secondes avant de se pencher au dessus de mes jambes et d'attraper la canette pour l'amener à ses lèvres. Elle déglutit et reprend :

— Désolée, je ne connais personne, donc je suis venue te voir parce que tu avais l'air dans le même cas que moi, mais je suis la pire en ce qui concerne les relations sociales. On fait connaissance ?

One year (NaLu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant